Touche-moi. [Nouvelle] MM

Touche-moi

Ceci est un one-shot, une seule partie, un seul chapitre, une nouvelle. Il contient du lemon entre hommes. Parce qu'on aime ça, évidement.

Bonne lecture les loustiques.

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Pourquoi je suis venu à cette soirée. Rien ne prévoyait que ça allait être amusant et je suis quand même venu. Quel idiot je fais. En plus la musique craint vraiment. Sérieux, du rap depuis une demi-heure, qui glorifie le trafic de drogues, d'armes, qui rabaisse les femmes, et de toxicité masculine. Rien de bien fou. Les jeux de lumière m'explosent les yeux. Un groupe de quatre ou cinq personnes fument avec leurs cigarettes électroniques remplissant le petit appart de fumée à l'odeur sucrée. Une petite quinzaine de jeunes adultes se trémoussent dans le peu de place, verre ou bouteille à la main. Vraiment, je n'aurais pas dû venir.

Moi qui pensais que ça me changerait les idées. Pour le coup, je ne pense pas à mes études, juste à rejoindre mon lit et dormir tel un hérisson et m'emmitoufler dans ma couverture. Sérieux quelle merde. Je regarde encore le spectacle de la Jeunesse France devant moi. C'est d'un pathétique. Je décide à me décoller du mur sur lequel je suis appuyé depuis bien trente minutes, me dirige vers la porte d'entrée et y récupère mon parapluie. Quelqu'un passe devant moi, un jeune homme portant une veste molletonnée et une casquette sombre avec quelques touches de rose. Je rattrape la porte avant qu'elle ne se ferme pour m'engouffrer à mon tour dans la cage d'escalier. Je descends les marches deux par deux en laissant s'échapper un soupir de mes lèvres après avoir regardé l'heure sur mon téléphone. J'active le Bluetooth et y connecte mon casque qui se trouve déjà autour de mon cou, à demi caché par mon sweat bleu. Pourquoi je ne suis pas parti avant. Je dois attendre plus de quinze minutes avant qu'un bus passe à l'arrêt de cette rue. Arrivé dans le hall, je vois le mec de tout à l'heure devant la porte, comme s'il hésitait à sortir. Je m'approche.

"Et merde. Sérieux quelle journée pourrie. Je dis en observant la forte pluie qui s'abat sur le sol. Vous avez de quoi vous protéger? Toujours en regardant à travers la porte.

-Juste ma casquette. 'Fait chier. Peste-il entre ses dents.

-Mon parapluie est assez grand pour deux. Vous allez où? Je demande pour savoir si je peux être utile, le regard toujours fixé sur la rue trempée.

-Pas très loin à vrai dire, à une quinzaine de minute à pied. Merci mais ça va aller. Bonne soirée à toi." Il détourne son visage de la vitre et me regarde tout sourire, faisant un signe de la tête avant de bien enfoncer sa casquette sur son crâne et de fermer le reste de sa veste qui monte jusqu'à son menton recouvert d'une fine barbe. Il ouvre la porte.

Alors qu'il venait de s'aventurer dehors sous la pluie battante, j'ouvre mon parapluie en le suivant. Enfin je ne le suis pas, mais apparemment on va dans la même direction. Il est à seulement quelques mètres devant moi, plus qu'une vingtaine de pas et je suis sous l'abris de bus. C'est alors que vient se mêler à la pluie de petits grêlons qui se font de plus en plus nombreux. Je presse le pas pour arriver à ce minuscule terrain de paix où se trouve mon compagnon d'infortune.

"Tu comptes prendre le bus? Il me demande en regardant le plan et les horaires affichés à une paroi vitrée.

-Oui, je rentre chez moi. Je plie mon parapluie en le secouant. Cette soirée était d'un ennui... je continu en posant mon regard sur l'homme en face de moi, le regardant de bas en haut. Il enlève sa casquette et passe ses doigts dans sa chevelure lisse brune avant de la replacer.

-Je confirme. Je m'attendais à rien, mais je suis quand même déçu. Son regard se plonge dans le mien. Je peux venir chez toi, on fait un after à deux? Il regarde son téléphone. Je vais chercher des bières en face. Ça te va?