[1402]

IV- La fin...

2 heures plutôt :

     Elle s'était retirée pour émettre un appel. Boé la trouvait un peu bizarre mais il ne voulait pas gâcher la soirée. C'est la saint Valentin aujourd'hui ; demain on parlera des problèmes. Et de l'autre côté de la pièce on pouvait l'entendre dire avant de raccrocher : - Je n'en peux plus, il faut qu'on leur dise la vérité ce soir, James. Ça va bientôt faire 2 mois que je suis enceinte, ça ne restera pas plus longtemps inaperçu. Puis elle finit par rejoindre Boé qui l'attendait vers la porte.

-Ça va ?! on peut y aller ? Lui demanda t-il.

-Oui je suis prête.

-Allons-y. Y'a le Taxi Gozem qui nous attend. Ils descendirent sans un mot, prirent le taxi. La voiture finit pas s'arrêter devant un hôtel et ils descendirent :

-Où sommes-nous ? Questionna t-elle.

-C'est une surprise chérie, tu verras.

-Boé, il faudrait que je te dise un truc avant.

-Tu me diras après einh, profitons de cette soirée. Puis il lui tira la main et ils entrèrent. Le réceptionniste remit une clé à Boé, et lui et sa bien aimée se dirigèrent vers la chambre comptant le numéro « 1402 ». Ils arrivèrent à l'entrée, Boé tourna la clé dans la serrure mais avant d'ouvrir la porte, il demanda à sa compagne de se couvrir les yeux et une fois à l'intérieur de les ouvrir. Et quelle ne fut la merveille qu'elle vit ; des pétales de roses rouges couvraient toute la chambre et dessinaient un chemin jusqu'au lit couvert uniquement de blanc des chemises d'oreillers au drapeau, et en plein milieu du lit était posée une rose, des chocolats et du vin rosé.

-On a même un bain mousseux en prime. Elle ne dit mot. Alors il s'approcha d'elle et lui posa un doux baiser sur les lèvres avant d'ajouter: Ça te plaît ? Ça m'a pris deux mois d'économie mais tu le mérites ma princesse. Une larme coula du coin de son œil - Tout va bien chérie ?

-Je suis enceinte depuis bientôt 2 mois ; répondit-elle d'une voix tremblante. Un large sourire se dessina sur le visage de Boé et une joie l'emplit sur le moment ;

-Ô mon Dieu, Ô mon Dieu, ne pleure pas. C'est tout ce que nous avons toujours voulu. Mais pourquoi as-tu attendu aussi longtemps pour m'en parler ?! chérie, tu sais, je serai toujours là pour toi, je...

-Il n'est pas de toi. Ajouta t-elle d'une voix toute froide.

Son sourire se figea un moment comme pour permettre à son esprit de comprendre la chose.

-Comment ça ?

-Cette grossesse, ce bébé, il n'est pas de toi. Boé recula, émit un sourire frustré: arrête, dis moi que c'est faux.

-Excuse-moi mais il fallait que tu saches. Je ne pouvais plus continuer à te mentir.

-Je, je... il semblait s'étouffer. Puis il courut jusque dans les toilettes et vomit. Il ne semblait pas comprendre ce qui se passait. Il ressortit des toilettes et ne semblait plus reconnaître la femme qui se trouvait devant lui. Aucun mot n'arrivait à lui sortir de la gorge. Il la regarda les yeux pleins d'amertume et s'en alla en la laissant seule. Quand il descendit dans la rue, plus rien ne lui paraissait pareil. Des dizaines de décorations rouge-blanc aux lumières égayantes et tous ces couples qui semblaient être au summum du bonheur, tout lui paraissait fade. Ses yeux se remplirent de larmes et pour éviter qu'on le voie pleurer, il entra dans le premier immeuble qu'il vit et monta jusqu'au toit. Là, il était seul. Il cria, hurla, pleura, mais son mal n'en faisait que grandir. Il commençait encore à manquer de souffle et se pencha ainsi donc au rebord du toit pour retrouver son souffle. Mais il perdit connaissance et son corps se laissa choir dans le vide. Un lourd bruit retentit puis ce fut le silence.