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A YMIR ET HISTORIA, reines déchues

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A YMIR ET HISTORIA, reines déchues















La seule pensée qui traversait l'esprit embrumé de bonheur de Ymir à cet instant était la question si mystérieuse de ce qu'était l'Amour.

On ne connaissait pas la détentrice du Titan Mâchoire grande penseuse prête à philosopher. Beaucoup la voyait seulement comme une garçonnière brusque et sans douceur, aux mots crus et dénués de tendresse. Qui n'avait besoin de quelconque acte douceureux ou de personnes affables pour entendre ses maux. Pourtant, Ymir avait vécu des choses qui, tissant son être au fil du temps, créait sur son âme une robe de chagrin et de douleur qui faisait probablement d'elle l'être le plus désireux d'amour qui puisse exister.

Ymir avait sûrement une carrence affective qu'elle se cachait. Si on l'avait quelque peu aimé dans sa faussement tendre enfance, le monde avait fini par lui faire comprendre qu'il ne voulait pas d'elle, pour finir par la transformer en ce genre de monstre qu'il souhaitait qu'elle soit. Elle avait toujours été d'une solitude cruelle. Car le monde était cruel. Et si, comme le pensait Ymir, la beauté du monde résidait en l'être d'Historia Reiss, la jeune brune avait bien eu le temps d'en observer toute l'horreur avant de rencontrer la perle rare de l'autre côté de l'océan.

Ymir avait toujours été seule.

Quoi que.

Elle avait pour éternelle compagne la Mort.

Madame la Mort.

Madame la Mort cueillait des milliers d'âmes chaque jour dans les champs du mondes. Des bourgeons de vies de tous âges, de toutes couleurs et de toutes sortes. Car les vies humaines n'étaient pour elle que de simples fleurs qui se fanaient dans les mains du temps, et qu'elle se devait de ramasser une fois flétries.

La Mort avait tenté de s'emparer de Ymir une première fois, et cette première avait heureusement échoué. Ymir lui avait offert Marcel Galliard pour se sortir de ses griffes, mais ceci n'était qu'un sursit.

Madame La Mort, bien qu'elle soit rapide et imprévisible, toujours prête à faucher des âmes fleurissantes dans leurs plus beaux instants d'eclosions, avait toujours courru après Ymir sans la rattraper. Elle lui échappait de justesse. Elle était toujours là, térrée dans l'ombre du temps, prête à sauter sur chaque occasion pour amener la jeune fille vers l'au delà. Et pendant de longues années, la jeune femme au teint mat n'avait jamais vu d'inconvénient à ce que la faucheuse ne lui coupe l'herbe sous le pied. Pourquoi, de toutes les façons ? Personne ne vivait pour elle, personne ne l'attendait nulle part. Alors elle pourrait bien partir, personne ne s'en rendrait compte.

Jusqu'à Historia.

Et par ce vent nouveau qu'elle avait insufflé chez Ymir, celui de se battre additionné à l'envie de vivre, elle avait réveillé en son cœur gelé la chaleur du fait d'être aimé.

Closer ʸᵘᵐⁱᵏᵘʳⁱOù les histoires vivent. Découvrez maintenant