Prologue

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Allongé dans l'herbe depuis maintenant une heure à contempler le ciel, le soleil était en train de se coucher.

Est-il le même de l'autre côté de ces murs ?

Est-ce que les autres individus le voient comme moi je le vois ?

Profitent-ils de ce moment de sérénité, ce dernier souffle de liberté avant de rentrer chez eux ?

Ou ne s'arrêtent-ils pas, traçant leur chemin ?

Les choses les plus précieuses sont celles qu'on ne prend pas le temps d'apprécier à leur juste valeur.







-  Jeune maître ? Je sais que vous êtes caché là ! La balade est finie depuis quinze minutes déjà !


Je fermai les yeux et soufflai par le nez, mon moment de liberté était terminé.


- J'arrive !


Je me relevai sur les pieds, n'oubliant pas de prendre mon livre que j'avais délaissé sur le sol avant de rejoindre le couloir extérieur.



- Oh mon dieu, jeune maître !


La femme âgée d'une quarantaine d'année s'avança rapidement vers moi me prenant le visage entre ses mains, la mine sévère.

- Si vous continuez comme ça, il n'y aura plus de balade. Je ne veux pas me montrer dur avec vous, mais vous jouez avec mes nerfs mon garçon.

- Pardon Noona... Je baissai les yeux, m'en voulant de la mettre dans de tels états. Mais je n'y pouvais rien moi, rester dans le manoir était tellement ennuyant. Je n'avais personne avec qui m'amuser, personne avec qui parler à par les servantes et les majors d'hommes.

- Arrêtez de faire ses yeux là, vous savez très bien que je n'y résiste pas.

Elle me pinça les joues qui devinrent immédiatement rouges après le passage de ses doigts.

- Aller, on rentre maintenant, la nuit tombe et je n'aime pas vous savoir dehors. 

- Hmmm...

 



**




J'avais dîné seul à table, comme à mon habitude, avec Noona qui se tenait debout devant moi, veillant à ce que je finisse mon plat... Les tomates je n'aimais pas ça ... vraiment pas. Mais elle m'obligea à les finir. J'avais eu droit à mon dessert préféré : un verre de lait et deux cookies. Mon père avait l'habitude de m'en donner avant.





Avant.



Alors cela valait tous les desserts du monde. Je n'avais pas changé cette habitude, pour me souvenir de lui je présume. Je ne sais pas trop.


J'étais à présent emmitouflé dans une grosse couverture, mon verre de lait vide sur la table basse et une assiette où il restait quelques miettes et pépites de chocolat à côté de celui-ci.

Un documentaire sur les animaux aquatiques passait sur le grand écran plat et j'étais complètement hypnotisé.

Il y avait tellement d'espèces dans l'océan, c'était fou.

OWNER [Taekook]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant