𝖳𝖧𝖠𝖳 𝖭𝖨𝖦𝖧𝖳

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"Je me rappelle encore
ceux que nous étions cette nuit."


CETTE FAMEUSE NUIT

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CETTE FAMEUSE NUIT. Cette nuit taboue que les deux jeunes hommes n'avaient jamais remis sur le tapis. À vrai dire, ils n'en avaient jamais reparlés surtout car ils n'en avaient jamais eu l'occasion : Armin n'avait plus vu son meilleur ami depuis l'évènement. C'était peut-être pour ça d'ailleurs : pouvait-il vraiment appeler le brun son "meilleur ami" après les incidents de cette soirée ? Armin soupira à ces pensées, se doutant bien qu'il n'aurait jamais la réponse à sa question - ni à toutes les autres qu'il se posait. Cela faisait maintenant quelques années - Trois, peut-être quatre ? Il ne comptait plus - que Eren était parti. Où était-il ? Personne ne savait.

Enfin, ça c'était ce qu'on disait au blondinet : ce dernier se doutait bien qu'Eren avait dû dire à beaucoup sa localisation, au moins à Mikasa, mais pour une raison qui semblait échapper à la plupart des gens les connaissant, le grand brun refusait que son "meilleur ami" ne sache quoi que ce soit sur lui et où il se trouvait. Une raison qui elle, n'échappait évidemment pas à Armin : lui savait très bien que si Eren avait coupé tout contact avec son ami d'enfance, c'était à cause de cette nuit. Il ne pouvait assumer les responsabilités derrière ses mots et ses actes, et Armin ne put qu'en rire légèrement, mais non sans amertume, en repensant à la conclusion qu'il avait déjà fait depuis longtemps. Eren jouait de lui ; Eren était un menteur ; Eren l'avait abandonné ; Eren était un lâche. Mais même en se répétant dès qu'il le pouvait ces affirmations, le grand brun ne semblait pas vouloir quitter les pensées du blondinet, même après toutes ces années.

Armin sortit enfin de ses rêvasseries pour se retrouver devant l'hôpital, où il se regarda dans une vitre : ses yeux bleus avaient perdus leur étincelle, et on remarquait plus les cernes qui donnait l'impression qu'il n'avait pas dormi depuis des jours (ce n'était pas qu'une impression). Il avait enfiler une chemise blanche à la hâte, même pas repassée, et les 2 boutons du haut encore ouverts : son pantalon noir était, lui aussi, froissé. Ses courts cheveux blonds n'étaient pas mieux : ébouriffés, sans doute pleins de noeuds. En bref, Armin faisait peur à voir et il s'en doutait. Mais il rentra dans l'hôpital, son apparence étant bien le cadet de ses soucis. Rapidement, il fut accueilli par une gentille femme à l'accueil qui lui donna les indications à suivre pour rejoindre la salle à laquelle il était convoqué. En un temps record, il était devant la porte qu'on lui avait désigné et il toqua timidement, sentant déjà ses mains devenir moites à l'idée des nouvelles qu'on pourrait lui annoncer derrière celle-ci. Un homme dans la quarantaine accueilli Armin et le fit rentrer dans un bureau assez spacieux et propre. Le docteur - comme le précisait son badge avec son grade - s'assit et proposa de faire de même au jeune blond. Une fois ce dernier assis, le quarantenaire pris immédiatement la pose des mauvaises nouvelles : vous savez, les mains croisés, les coudes sur le bureau et l'air grave.

𝗧𝗛𝗔𝗧 𝗡𝗜𝗚𝗛𝗧 ; ereminOù les histoires vivent. Découvrez maintenant