Ça fait deux jours maintenant, j’étais posée chez ma mère. Cette dernière regardait un feuilleton turc et sérieusement, ce genre de série me fait grave chier. Mais, un moment, une réplique avait délicatement attiré mon attention. La phrase était un peu prés comme la suivante : « Chacun de nous peut faire de sa vie un roman passionnant. ».
Cette phrase sonnait dans ma tête depuis ce jour là. Et me voilà et après une longue hésitation, je suis entrain de narrer quelques lignes de ma vie. Faut avouer que ça ne serait pas si émouvant et extraordinaire comme la plupart des chroniques sur Facebook, puisque ma vie est banale. Cependant, je suis entrain de l’écrire pour prouver que le macadam ne pourrait jamais empêcher un cœur de battre.
Je m’appelle Soraya. Je vais essayer de vous raconter mon histoire à partir d’Octobre 2008. A cette époque, j’avais 18 ans, et j’habitais quelque part en France.
Ma grande famille marocaine se compose de sept filles (A chaque fois mes parents essayaient d’avoir un garçon. Arrivés à la septième fille ‘qui est moi’, ils ont décidé d’arrêter leur tentation, sinon ils allaient finir avec une équipe de foot féminine). C’était trop compliqué pour mon père de gérer toute l’équipe. J’avoue qu’avoir des filles est beaucoup plus inquiétant pour les parents, surtout si elles allaient grandir dans le ghetto d’un pays non musulman.
Mes darons s’étaient mariés trop jeunes, et avaient débarqué en France pour offrir une vie meilleure à mes trois premières sœurs (car elles sont nées au Maroc). Mais chaque jour pour mes parents était un combat, un duel même. La pauvreté, le racisme, les scandales, la méchanceté des gens,…la misère tout simplement.
Voilà une présentation de ma famille, avec leurs âges en 2008 :
FATIMA ; 39 ans. Ma mère l’a eu à l’âge de 17 ans. C’est même pas ma sœur ainée, mais une deuxième mère carrément. Elle est mariée avec mon cousin du bled (Hassan). Elle a quatre gosses : Nouhaila (17 ans), Ikbal( 13 ans), Hamza (10 ans), et finalement Chainez (6 ans). Ils habitaient la même cité que nous.
FAIZA ; 35 ans. Elle est responsable magasin dans une boutique dans le nord. Elle vit toute seule dans un appart’ là-bas. Et elle veut pas se marier (malgré son âge), car pour elle, tous les raclos sont des connards.
BADIA ; 31 ans. C’était la fille modèle pour mes parents. Elle a bien réussi sa vie, professionnellement et sentimentalement bien évidemment. Elle s’est mariée avec Ryad. Ils ont un gosse, Hatem (4 ans). Et ils habitaient un pavillon tranquille, dans la ville voisine.
AMINA ; 27 ans. Ben elle, c’est juste NO COMMENT. Elle a fait galérer mes parents et tout ça à cause de son voyou de petit copain. Elle s’est fait défoncer vla les fois par mon père (qui est malgré son âge, il était toujours fort). Elle a fait son hlel avec ce gros voyou (Redouane) en Juillet 2008.
KELTOUM ; 24 ans. Ma sœur la plus posée, la plus hnina, la plus calme. Un sucre cette fille. Elle était standardiste. C’était elle qui aidait mes parents à cette époque là, et supportait presque toutes nos charges. Elle avait commencé le taff’ très jeune.
ASMA ; 21 ans. Bon Asouma, c’était la star mdr ; elle était trop belle, canon même. Pour elle, tout est beau, tout est rose. Elle était à la fac d’économie. Mais entre nous, elle faisait que traîner avec sa bande de copines.
Et finalement, y’a Moi. La cadette, le chouchou de la famille (même si ce n’est pas le cas). Je venais d’avoir mon bac, mais j’ai décidé de faire une année sabbatique pour taffer un peu.
Justement, On était en Octobre 2008. C’était mon premier jour au taff
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Entre les blocs de ciments , l'amour ne choisit pas ses couleurs
General FictionAttention !! ce n'est pas moi qui ecrit cette chronique , moi j'enregistre toute les chroniques que j'aime et les partage avec vous Thug love histoire VRAIE