𝐒𝐞𝐥𝐦𝐚𝐫𝐠𝐨 : '𝐏𝐥𝐮𝐬 𝐟𝐫𝐚𝐢𝐜𝐡𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐥𝐚 𝐜𝐫𝐞𝐦𝐞 𝐟𝐫𝐚𝐢𝐜𝐡𝐞.'

I.

Il était 19h, la jeune Selma discutait avec ses chères amies sur le groupe nommé « #lefanclubdemaidsdress ».

.SELMA

#LEFANCLUBDEMAIDSDRESS

|Manon
Je suis d'accord, les pâtes >>> le riz.

|Océane
Regardez jojo.

|Vous
Je préfère largement les pâtes au riz.

|Margaux
Moi aussi, Selma.

Je sentais mes doigts trembler. Elle m'avait répondu. Cette phrase pourtant simple me rendait si heureuse. J'avais l'impression qu'elle m'ignorait depuis maintenant trois jours, c'est énorme.
Rêvassant, je ne me rendis pas compte que ma mère m'appelait.

- Selma, on va manger du riz ! Vient !

D-du riz..?

Comment ma mère pouvait elle être si injuste ? Si impitoyable ? Elle était toxique, et je devais l'accepter. Je soupirai longuement, avant d'envoyer un message à Margaux.

+3381194

J'ai un problème avec mes parents toxiques, je peux venir chez toi ?
Lu

Et si elle refusait...
Tant pis, je comptais aller chez elle pour plusieurs jours, comment pourrais-je survivre sans auberge ?
Je fis mon sac et partis chez Margaux, celle dont j'étais tombée amoureuse bêtement. Je toquai à la porte timidement, et sa mère vint m'ouvrir.

- Que fais-tu ici, Selma ? Me demanda-t-elle.

- J'ai quelques problèmes..puis-je voir votre fille ? Chuchotai-je.

Elle me laissa entrer en poussant la porte noir teintée de quelques étoiles, son père était fan de dark vador (ça s'écrit comment ?). Je souris à sa mère, qui me ressemblait d'ailleurs étrangement, et partis en direction de la chambre de Margaux.
J'ouvris la porte et la vis s'habiller. Je fermai aussitôt la porte, aussi rouge qu'un poivron rouge. Après quelques secondes, assez pour que je décompresse, elle me criait que je pouvais entrer.

- J'ai reçu ton message, sourît-elle. Avec moi, tout ira bien. Reste tout le temps que tu voudras !

Je sentis le rouge me monter aux joues.

- M-merci.., essayai-je d'articuler.

Elle tapota un coin de son lit. Je m'assis donc auprès d'elle, aussi rouge que sa couette où des maids étaient dessinées.

- Tu sais, on peut discuter..proposa-t-elle en posant sa main sur la mienne, scrutant de ses yeux foncés mon visage, l'air sérieux.

J'en avais des frissons. Son regard posé sur moi me faisait tant d'effet, comment l'expliquer ? Comment l'exprimer ? Devrais-je en parler à quelqu'un ?
Pour me faire sortir de mes pensées, elle posa sa seconde main sur la sienne qui était déjà sur la mienne. Elle approcha son visage du mien, visiblement pour plonger son regard dans mes œils, pas d'autre intention.
La porte s'ouvrît brusquement, laissant la mère de Margaux entrer.

- Venez mange...

Nous nous séparâmes rapidement, gênées. Sa génitrice nous fixait en essayant de cacher un petit rictus.