★ 1 . mélodie.

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Le vent vagabonde dans la plaine, passant entre ses jambes dévêtues de bas, ses pieds plongés dans l'herbe si douce qu'elle est semblable à de la mousse. Puis subitement, du rouge, la plaine se teinte de rouge dans toute son étendue, le vent faisant voler les pétales qui pouvait sembler à des gouttes de sang.

Les rouges rouges à cause de cette chaleur caressant sa peau tacheté d'innombrables grains de beauté et de taches de rousseur, elle cours, dans ce champ remplis de coquelicots, elle rit au éclats, laissant quelques gouttes sortir de la muqueuse de ses yeux verts. Le vent passe, soufflant dans ses cheveux légèrement bruns. Les pétales volent au fur et à mesure que ses pieds s'écrasent contre le sol.

Guidée par son insouciance et son ignorance.
Paisible serait le mot parfait pour décrire ce qu'elle ressent à cet instant.


« — Debout là dedans ! S'exclame une voix. »


La porte s'ouvre en fracas, réveillant l'adolescente d'un coup. Elle sursaute, elle qui faisait un rêve si paisible et pour une fois agréable regrette de ne pas pouvoir le continuer. Elle était bien dans ce champ.

Tournant son corps dos à la porte de sorte à ne plus jamais voir cette satanée et insupportable lumière qu'elle avait en plein visage, elle répond par un grognement étouffé. Tentant vainement de se rendormir au détriment de son première heure de cours. Malheureusement pour elle et heureusement pour sa scolarité, son amie n'en démord pas, bien décidée à réveiller la jeune femme, elle se rue vers la fenêtre et s'empresse d'ouvrir les volets.

La lumière entre le temps d'un éclair dans sa chambre, éclairant cette pièce qui, il y a quelques secondes à peine était plongée dans une obscurité -et un silence- olympien. Le soleil lui pique les yeux, l'obligeant à froncer son visage dès le matin pour essayer d'y faire paraître le moins de lumières possible. Dans un dernier élan d'espoir, voulant sauver le peu de sommeil qui lui restait, elle se réfugie sous sa couverture, servant à cet instant comme un bouclier anti lumière.

Puis d'un coup, elle disparaît. Exposant non seulement son visage mais son corps entier à cette lumière et à la fraîcheur de sa chambre. Ne lui laissant rien pour couvrir ses jambes nues. La froid la prend rapidement, lui donnant la chaire de poule.


« — Hanji tu fais chier, râle la jeune femme dans un soupire. »


Son amie, bien trop contente de ce qu'elle venait de faire se met à rire aux éclats, provoquant un vacarme monumental dans cette petite chambre qui était jusqu'à présent calme.


« — Ce n'est que notre première semaine de cours ! Tu ne vas quand même pas déjà sécher, rétorque t-elle. »


Et pourquoi pas ? Pense-t-elle
La jeune femme répond d'un grognement de désespoir, les vacances lui manquent déjà. A vrai dire, elle lui manquait même lorsqu'elle y était. Trouvant qu'elle n'avait pas été sera profité à son goût. Finissant par se tourner, dos contre le matelas et les yeux rivés vers le plafond, elle pousse un gros soupire. Se résignant quand au fait de se lever, elle se promet de se coucher ce soir beaucoup plus tot qu'hier.


« — Tu as le droit à un agréable réveil, se moque une voix dans l'encadrement de la porte.

— Comment fait-elle pour ne jamais être fatiguée ? Se plains la brune.

— Va savoir... Allez, debout Ana. »

Elle soupire, se redressant, les cheveux en batailles.

𝐏𝐋𝐀𝐍 𝐂𝐔𝐋 ⸻ [ 𝓁𝑒𝓋𝒾 x 𝑜𝒸 ] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant