Chapitre 6 : Chaud devant !

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Cela fait un mois que je travaille à Pear, et jusque-là tout se passe bien. Moi et Jessica nous entendons à merveille. Et William est un gentil patron. Même si Ashton continue d'avoir une attitude bizarre dès que je suis là. Mais cela fait une semaine que nous travaillons d'arrache-pied, car M. Prescott a une conférence aujourd'hui. Un grand salon se déroule en ville, et il doit y faire un discours et présenter le tout nouveau produit de l'entreprise. Une tablette tactile faite à partir d'éléments recyclés. Bon, pas à 100% mais c'est un début. Il a donc passé la semaine à écrire son discours, aidé par des spécialistes en communication. La journée est réglée comme du papier à musique. À 12h : William, Ashton et Jessica se mettront en route pour arriver à temps au palais des expositions pour faire des réglages. À 14h : Le discours commence, il dure une heure puis un cocktail a lieu juste à côté. Et pendant ce temps je reste au bureau avec les autres employés pour répondre au téléphone. Il est 11h45 et William répète son discours devant moi, Ashton et Jessica, dans son bureau. Et ma foi, je ne peux pas me vanter de tout comprendre.

William :Malgré sa vocation nomade, la tablette tactile ne sort que très rarement du foyer. Souvent posées sur le canapé ou la table de nuit, les tablettes ne remplacent pas un pc, mais deviennent son extension mobile. Ce qui nous porte à croire que de plus en plus de foyers veulent s'en équiper. Et donc nous avons calculé que le coût du recyclage n'excède pas forcément celui du traitement des matériaux précieux comme l'indium. Alors vous en pensez quoi? Nous interroge-t-il.

Moi : Et bien c'est très précis. Esseyai-je.

Jessica : On voit que vous connaissez bien votre sujet.

Ashton : Je vais te dire la vérité on comprend rien du tout.

William : Ce sera un public qui s'y connaît en technologies. Attendez je vais vous lire le passage sur les centres d'exploitation... Et il se mit à chercher frénétiquement dans son paquet de feuilles. Je crois qu'il est un peu stressé par cette intervention. Mince je l'ai perdu comment je vais faire si j'ai même pas mon discours en entier. Et il s'assit dans son fauteuil avec un air désespéré.

Jessica : Arrêter de vous inquiéter, la page a dû resté au photocopieur quand j'ai fait les copies ce matin, je vais aller voir. Et je vais vous ramener un bon café. Et elle sortit du bureau.

Ashton :Moi aussi, je vais y aller, faut que je vérifie que tout est prêt pour la presse. Il sortit aussi nous laissant seul moi et William.

Le pauvre à l'air complètement mortifié dans son fauteuil. Je devrais essayer de l'encourager.

Moi : Ne vous inquiétez pas, il y aura un prompteur cet après-midi.

Il relève la tête et semble se souvenir que moi aussi je suis là.

William : Je... Je sais bien mais, j'ai jamais aimé faire des discours en public et je me souviens de cette fois-là où...

Je vois qu'il hésite, mais je l'encourage à continuer d'un petit signe de tête.

William : On m'avait demandé de faire un discours à la fin de la 4ème parce que j'avais les meilleurs résultats de l'école. Et j'étais tellement stressé qu'en plein milieu de mon discours j'aie dû sortir de scène pour vomir.

Bon, je sais que ma réaction va vous sembler un peu bizarre. Mon patron vient de me raconter ce qui est sans doute un des pires moments de sa vie. Sûrement un des plus humiliant, gênant et traumatisant... Et moi j'ai éclaté de rire. Je m'arrête aussitôt me rendant compte de ma gaffe monumentale. Il me regarde comme si j'étais un extraterrestre tout droit débarqué d'une exoplanète. Puis il éclate de rire à son tour. Ouf il l'a pas mal pris...

William : Je sais que c'est stupide comme peur, mais je n'y peux rien m'exprimer devant les foules me terrifie.

Moi : Mais vous avez fait un discours à votre anniversaire ?

William : C'était pas pareil il était tard, et j'avais trop bu... Et comme vous savez ça aurait pu très mal finir si vous n'étiez pas intervenu.

Moi : Ne vous concentrez pas sur la foule, concentrez-vous sur une personne dans la foule et ne parlez que pour elle.

C'est comme ça que je faisais quand ma mère m'emmenai à des auditions, et que je devais réciter un texte devant une vingtaine de personnes que je ne connaissais pas.

William : D'accord, je vais essayer. Merci. Je vais aller vérifier que tout est bien en place.


Et il se dirige vers la porte du bureau pour sortir. Mais là, le mauvais sort s'en mêle. Jessica revient elle aussi pile à ce moment avec le café, ils se cognent, et la tasse de café, se renverse sur la chemise de William.

Jessica : Pardon, je suis désolé...

William : Ma chemise. Cri-t-il au bord de la crise de nerfs. Comment je vais faire, je dois partir dans dix minutes, je ne peux pas retourner chez moi me changer...

Jessica : Pardon, j'ai vraiment fait pas exprès mais on peut peut-être la nettoyer la tâche partira peut-être... Essaie Jessica toute confuse.

Ashton revient dans le bureau, et découvre la scène avec des yeux ébahis.

William : C'est du café brûlant que vous venez de me renverser dessus Jessica ! Comment voulez-vous faire partir la tâche. S'énerve-t-il.

Là il a raison, sa belle chemise blanche est foutue. La pauvre Jessica reste dans un coin du bureau à sangloter. Mais bon c'est pas en cédant à la panique comme ça qu'on va régler le problème. Je décide de prendre les choses en main.

Moi : William, vous allez partir comme c'était prévu et Jessica va prendre sa voiture est aller récupérer une chemise chez vous puis elle vous rejoindra directement là-bas. Tout le monde me regarde bizarrement, c'est vrai que c'est pas moi qui donne les ordres d'habitude, mais il faut bien que quelqu'un le fasse.

William : Vous avez raison, Jessica si vous vous mettez en route maintenant vous aurez le temps de faire l'aller-retour. Qui semble retrouver de la contenance.

Jessica : D'accord, je vais appeler un taxi.

William : Non, prenez ma voiture ça ira plus vite, mon chauffeur doit m'emmener. Il sort les clés de sa poche et les lui tend. Mais au lieu de les prendre, elle le regard avec un air dépité.

Jessica : Je... Je ne peux pas y aller...

William : Quoi ? Mais pourquoi ?

Jessica : Je... Je n'ai pas le permis... Je l'ai raté 3 fois.

William : Quoi, mais c'était écrit sur votre CV que vous l'aviez, non ? Ashton ne vous aurez pas engagée sinon.

Jessica : J'ai menti sur mon CV. J'ai toujours vécu à New York, on n'a pas besoin du permis ici...

William : Sauf que j'habite à l'extérieur de la ville.

Ashton : Décidément tu les enchaînes aujourd'hui. Fit remarquer Ashton.

Je n'aime pas du tout la façon dont il l'enfonce. On comprend tous très bien pourquoi elle fait ça, même si c'est malhonnête. En plus on perd un temps précieux.

Moi : J'ai le permis, je peux y aller à sa place. Proposai-je.

William réfléchit un instant. Après tout cela ne fait qu'un mois que je travaille ici et il s'apprête à me confier les clés de sa maison et de sa voiture. Puis il prend sa décision.

William : Tenez. Dit-il en me donnant les clés. L'adresse est déjà rentrée dans le GPS.

J'attrape les clés et je fonce vers l'ascenseur, mais il met trop de temps à arriver donc je prends les escaliers. Si j'avais su que je ferais une course aujourd'hui j'aurai mis un pantalon et des baskets. Mais bon je ne peux me permettre d'arriver en retard, si j'arrive en retard et que la conférence se passe mal, j'ai peur de ce qui pourrait arriver à la place de Jessica.

Incongruous loveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant