Another World

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Il était environ 3 heures lorsque je traversais la route au passage piéton. Soudainement, je n'étais plus dans la rue, je me trouvais debout dans une pièce bondée. 

"Où suis-je?" me demandais-je.

Certaines personnes jouaient du piano pendant que d'autres étaient seulement entrain de les écouter. Je voulais jouer du piano également, comme j'aime beaucoup cet instrument, il est cher à mon cœur.  Une dame m'approcha et me dit:

- Bienvenue ma chère, la musique te plaît-elle ?

- Oui, beaucoup. Merci.

Je me promenais dans la pièce depuis un long moment lorsque je surpris une drôle de discussion. Une femme expliquait que le domaine de l'au-delà était plutôt calme et que c'était amusant de voir des personnes arrivées qui ne savaient pas qu'ils étaient morts. J'étais choquée, je ne pouvais pas y croire. Etais-je morte ? Cela me semblait surréel. Des pensées fusaient dans ma tête, j'avais encore tellement de choses à faire, je ne pouvais pas être morte. J'étais trop jeune, je ne voulais pas, 20 ans c'était bien trop tôt ! Mon ventre se serrait, je m'assis par terre, choquée de la nouvelle. Je m'enfuis ensuite dans une autre salle où il y avait des personnes de mon âge et non pas de vieilles personnes. Je me dirigeais vers un petit groupe pour leur demander où on se trouvait et si nous étions réellement morts.

- Mais qu'est-ce que tu racontes, tu es complètement cinglée ma pauvre ! S'exclama une fille apeurée. 

- Je vois que tu es tout aussi étonnée que moi, je suis désolée, je viens d'arriver. Peut-être était-ce une blague ? ou bien une caméra cachée. Mais je dois avouer que je traversais la route avant de me retrouver ici, c'est pourquoi je me suis dit que je m'étais peut-être faite écrasée... Je ne veux pas semer la discorde, je m'excuse à nouveau et espère ne pas vous avoir importunée. 

Je commençais à tourner les talons quand une main m'attrapa le poignet. 

- Je te crois, peut-être que ce n'est qu'une mauvaise blague mais il n'empêche que nous ne savons pas vraiment comment nous sommes arrivés ici. La mort en est peut-être la raison, nous ne pouvons pas exclure cette possibilité, aussi dure et réaliste soit-elle.

- Hum, merci. Dis-je en rougissant.

- Au fait, je m'appelle Touane. Retorqua t-il souriant.

- Oh, moi c'est Malia. Répliquai-je.

- Voici Lina, Dylan, Ophélia et Jo. Me dit-il en les pointant du doigt un à un. 

- Enchantée ! 

 Touane me prit la main et m'emmena vers des pots en argiles. 

- Je suis sûre que tous ces pots doivent coûter un bras. Dis-je stupéfaite. 

Il fit un petit sourire en coin, en attrapa un et le lança contre le mur. Je n'en croyais pas mes yeux, le pauvre pot s'est désagrégé en milles morceaux.

- Il faut extérioriser la rage qui sommeille en nous, protester contre ces gens qui feignent l'ignorance quant à notre raison d'être ici. Nous avons posé des questions et ils ne nous ont rien dit ! Maintenant, montrons leur de quel bois on se chauffe.

J'attrapai un pot et le balançai de toute ma force. La sensation de soulagement et de frustration se mêlaient et voilà deux puis trois autres pots émiettés. Je lâchai un sourire, je me sentais allégée, ce poids qui s'était installé plus tôt commençait à s'échapper, s'envoler. Tout le monde se mit à faire virevolter les pots jusqu'à ce que la dame qui m'avait accueillie arrive pour nous sermonner. Elle était rouge de colère, elle criait hystériquement tandis que Touane et moi retenions d'éclater d'un fou rire mortel. 

OS: Another world french versionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant