7.

41 4 0
                                    

Je ne me rappelais pas d'hier soir. Les premiers rayons du soleil qui s'étaient engouffrés m'avait réveillé alors qu'il n'était que cinq heure du matin.
Emmitouflée dans ma couverture, j'observais le ciel qui s'assombrissait rapidement. Le soleil avait été chassé par les nuages qui devenaient de plus en plus noirs et la radio que mon père avait coutume d'allumer le matin annonçait une grosse averse sur cette partie du pays.
Je n'avais pas envie de me lever, ni envie de voir mes parents et encore moins mon frère même si mon estomac criait famine, il allait devoir se contenter de chips et de bonbons dans ma réserve.
Quelqu'un frappa à la porte. À sa façon (deux coups) et sa vitesse (lente) je savais que c'était ma mère.
Je ne répondais rien mais elle entra quand même.
-Je sais que tu ne dors pas, Nyxx. Soupira-t-elle.
Je sentis son poids bouger mon lit lorsqu'elle s'y assit et elle caressa mes cheveux.
-Nous avons parlé ton frère et moi. Il ne comprends pas encore cet élan de liberté, mais il comprendra avec le temps. Expliqua maman de sa voix douce.
Elle avait cette manie de parler, elle n'était jamais vulgaire et toujours polie avec n'importe qui et j'aimais quand elle soutenait ses mots avec moi cela rendait la conversation calme.
-Il y a des choses que je devais t'expliquer mais cela attendra.
Je me retourna pour lui faire face.
-Quoi donc ?
Elle sourit. Ce n'était pas un sourire de joie, ni de pitié, mais une sorte de compassion, de déception ou de regret, comme si elle ne voulait rien dire, qu'elle n'aurait jamais dû dire ça.
-Draco Malfoy est un jeune homme très charmant pour commencer et je te suivrais de tout cœur dans ce que tu entreprendra même si cela mettrai ma vie en danger.
-Malfoy et moi sommes juste "amis".
-"Amis" ?
-Ce n'est qu'un imbecile arrogant et ingrat qui ne penses qu'à lui et son argent.
-L'argent c'est ce qui nous permet de vivre.
Je haussa les épaules. Elle n'avait pas tord.
-Mais, continua-t-elle, là n'est pas la question. Tu trouvera sans doute que cet homme arrogant et ingrat sera l'homme de ta vie un jour.
-Pardon ?
-Ne jamais se fier aux apparences.
Je leva un de mes sourcils (signe de questionnement).
-Regarde ton père.
-Qu'est-ce que cela a à voir avec Malfoy ?
-Tu t'apercevras vite, j'espère comme Marcus, qu'il ne faut jamais se fier aux apparences. Aujourd'hui il peut-être un ennemi, demain un beau-frère, un ami, demain un mari. Tu comprends ?
Je haussa la tête perplexe, je n'avais pas encore compris où elle voulait en venir.
Ses cheveux étaient aussi lisses que la dernière fois que je l'avais vue et son teint aussi parfait alors qu'elle venait juste de se réveiller.
-C'est tout ?
-Tu verras. J'ai aussi toujours raison.
Sur ce, elle sorti.
-Je veux que tu restes au lit aujourd'hui, Dayzzi t'enverra ton petit-déjeuner, déjeuner et dîner.
Une heure plus tard j'entendais la voiture démarrer et la pluie frapper sur le toit de la maison.
Je ne penses pas que maman ait réellement compris que Draco était mon ami. Je ne veux pas que le fait que je passe une minute avec lui ai l'air d'un engagement de fiançailles. Ce n'était juste... un ami.
Je n'avais réellement pas remarqué qu'une journée ai pu changer la perception que j'avais sur lui. Au départ, depuis la première année ce n'était qu'un concurrent de classe. Qui allait être le plus populaire entre nous deux ? Qui allait se faire le plus d'amis, le plus d'ennemi. Qui de nous deux allait se faire un place. En seconde année c'était plus que sérieux. Malfoy tenait absolument à monter au titre le plus haut qu'ils s'étaient créé pour Serpentard. Ces onze mois avec lui étaient les pires. Nous nous rabaissions tout le temps. Puis en troisième année, c'était un nouveau Draco qui avait fait son apparition. Ses cheveux ridicules dignes d'un « fuckboy » comme piaillaient les petites gamines en dandinant leur derrières lorsqu'il passait. D'ailleurs il jetait des regards dégoûté vers ces petites chipies de maison une fois qu'il les avait dépassées, beaucoup en était amusé.
C'était Malfoy en fait. Jamais content, jamais satisfait. Il cherchait désespérément l'amour, il n'allait jamais le trouver en étant comme il était. Ce n'était pas ce que les femmes qu'il espérait voulaient.
Notre elfe de maison entra en frappant, ce qui m'extirpa de mes pensées.
-Mademoiselle Flint ? Dit-elle de sa petite voix aiguë.
-Bonjour Dayzzi. Bien dormi ?
-Assez. Vos parents sont sortis avec votre frère.
-J'avais deviné.
-Je vous ai préparé des omelettes et un chocolat chaud.
-Merci.
Dayzzi était l'elfe de maison la plus aimable que j'ai rencontré. Elle était libre, mais continuait de travailler pour nous parce qu'elle avait sa propre chambre, et tout ce qu'elle souhaitait.
-Vous avez besoin de quelque chose d'autre ?
-Non, merci... en fait si attends. Assieds-toi là s'il te plaît.
Dayzzi sauta sur la chaise de mon bureau.
-Je ne sais pas mais je ne me sens pas bien. J'ai l'impression que cette année tout va changer. Que je ferais connaissance de nouvelles personnes, de nouvelles expériences.
-Vous ne savez pas ce qui va se passer cette année ?
-Euh... je ne crois pas.
-Vos parents ne vous ont donc pas parlé ?
-De quoi ?
-Cette année à Poudlard se tiendra un événement important : le Tournois des trois Sorciers.
-Je pensais que c'était interdit.
-Ils ont autorisé cette fois, pour retracer les liens qu'ils entretenaient autrefois avec les autres écoles.
-Qui « ils » ?
-Le Ministère de la Magie bien sûr et les communautés des sorciers du monde entier.
Je balança la tête lentement.
-Est-ce que Draco Malfoy le sait ?
-J'en ai aucune idée.
-Tu peux aller le demander à leur elfe de maison, s'il te plaît ?
-Oh, Mademoiselle. Cela fait deux ans que Dobby a été libéré.
-Ah bon ?
-Oui, par nul autre que Harry Potter.
-Ah. Bon à savoir.
-Mais je peux toujours aller voir directement.
-Non ! Je ne préfères pas. Si ils te voient là bas, les Malfoy pourraient le dire à mes parents et toi tu sera renvoyée. Je ne veux pas cela.
-Comme vous le souhaitez.

Nyxx Flint - (A Harry Potter fan fiction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant