{Livaï x reader} juste avec toi

Révélation

Mon regard se perd une énième fois dans ses yeux couleur ébène. C'est dans ces moments que j'oublie tout. Tout ce qui m'entoure n'a plus d'importance... un frisson parcouru mon corps... eh! C'est juste de l'admiration hein! Rien de plus... Il m'a sauvée tant de fois que je peux me permettre d'éprouver une telle émotion pour lui. Un fois par exemple, il a réussi à me sauver des griffes d'un titan! Tout est allé si vite... avoir son corps collé au mien était juste fantastique. Bon, je parle trop; laissez-moi vous expliquer le contexte de mon histoire...

Cela fait maintenant 5 ans que je fais partie du bataillon d'exploration, mais je me rappelle du premier jour dans les moindres détails: j'avais croisé son regard à travers une fenêtre, j'avais tout de suite accroché à la vue de ses yeux d'un noir perçant. Mais on m'avait déjà parlé de lui comme étant le plus grand rabat-joie de cette terre, alors je n'y prêtais pas attention, jusqu'à ce qu'il m'adresse la parole. Il avait un ton serein, mais me parlait avec froideur. Il s'est présenté, j'ai alors fait de même, et m'a regardé d'un air délicat, sans un sourire pour autant. C'est ce jour là que j'ai compris que j'allais sûrement beaucoup l'aimer , mais ce n'était pas prévu que je m'attache autant à lui...

Cependant, j'ai la certitude que sous ses airs noirs et sombres, il m'apprécie beaucoup, quand je lui lance un regard, il le maintient. Quand je fais le ménage, il a ses yeux rivés sur moi. Je me fais peut-être des films, mais j'y repense chaque soir avec envie.

Enfin, je n'avais pourtant aucune preuve concrète pour dire cela... jusqu'à aujourd'hui...

La bataille de bouffe entre Connie et Sasha a commencé depuis environ 10 minutes, cela m'étonne que le Caporal ne s'en soit pas aperçu...
- Tu vas te prendre une patate à la gueule! Répliqua Sasha avec ardeur
- Tu sais où je vais te la mettre ta patate ? Lui répondit Connie.
Ce cirque s'arrêta net au moment où Hange entra dans la salle.
- Qu'est-ce qui vous prend à piailler comme des ois...
Elle resta bouche-bée à la vue de ce désastre culinaire:
- Est-ce que le Caporal a vu ça ? Je vous conseille vivement de tout ranger avant qu'il ne s'...

À ce moment là, le souffle coupé, tout le monde fixait le Caporal, qui se trouvait juste derrière Hange.
-Sasha, Connie, si tout n'est pas nickel à mon retour, vous passerez un agréable séjour de quelques semaines à l'infirmerie. Répliqua Livaï avec froideur. La salle trembla. Il se tourna vers moi:
- (t/p), dans mon bureau. Relança-t-il
Tous les yeux se rivèrent vers moi d'un air surpris. Je me levai et marchai en sa direction, il avait visiblement quelque chose à me dire.

Arrivés dans son bureau, il ferma soigneusement la porte à clé, ce qui me laissa échapper quelques frissons. Il se tourna vers moi, et m'invita à m'assoir. J'ignorais ce qu'il allait me dire, mais c'était loin d'être positif.
- J'ai reçu un courrier, me dit-il de la Mairie, elle nous prévient de la mort des habitants... il sembla trembler
- euh... quelqu'un de mon entourage est...? Bagaya-je
-Je suis vraiment navré (t/p)... ton père n'a pas survécu...
Je crus m'effondrer. Comment l'homme qui m'avait élevée et que j'avais tant aimé pouvait partir d'un coup? J'éclata en sanglots sous les yeux froids de mon Caporal
-Le Major Erwin m'a chargé de t'en informer, je sais que tu étais très proche de ton père, je suis désolé...
Sa main était posée sur mon épaule et il essayait visiblement de cacher sa tristesse.
Ma tête tournait. J'avais mal. Ma respiration accablante se faisait entendre. Pendant ce temps, je ne remarquais même pas que le Caporal était plus près de moi que tout à l'heure. Mes yeux le regardaient, il me poussa légèrement contre lui et me prit dans ses bras. La chaleur que dispersait son corps était agréable, néanmoins, mes pensées étaient trop secouées pour y penser et apprécier ce moment. Quand nous nous séparèrent, il me regarda dans les yeux. Je me perdis dans son regard si intense. Instinctivement, nos lèvres se rapprochaient de plus en plus, et cela ne me déplaisait pas, bien au contraire... celles-ci finirent par se toucher et c'est alors que nos langues suivaient une danse endiablée...