Et Harry se réveilla. Il se leva, et commença sa routine quotidienne en pensant que tout cela n'avait été qu'un rêve. Un rêve très élaboré certes, mais un rêve tout de même. Jusqu'à la réception d'une lettre étrange... Étrange, mais pourtant si familière. Adressée à un endroit que personne ne connait, sauf les gens qui le forcent à y retourner chaque soir. Et lorsqu'Harry ouvrit la lettre ce soir-là, dans l'intimité du placard, il ne put empêcher un sourire carnassier de lui manger le visage.
Harry ne dormi pas cette nuit-là. Ni la suivante d'ailleurs, mais ça, c'est pour plus tard.
Et si j'en avais un autre? Et si je rêvais de la même chose toute les nuits pour le restant de ma vie? Et si, cette fois, le rêve est pire encore que le premier? se dit-il. Et puis, si tout est vrai, comment pourrais-je bien faire en sorte que rien de tout cela n'arrive? Et si je change les choses, y a-t-il trop de chances que Voldemort ne survive?
L'angoisse le tint éveillé un moment, jusqu'à ce qu'elle soit remplacée par des plans, des machinations et des tentatives de se remémorer les moindres détails.
Le lendemain matin, fatigué et perturbé, Harry ne sorti que quelques secondes avant que Petunia ne se mette à hurler. Le plus difficile, pensa-t-il, ce sera de faire comme si rien n'avait changé entre hier et aujourd'hui.
Tentant tant bien que mal de ne pas laisser ses émotions apparaitre sur son visage, Harry prépara le petit-déjeuner pour sa famille. Ce ne fut qu'une fois son oncle parti et son cousin dans sa chambre qu'Harry senti le besoin de parler de son rêve. Un besoin irrépressible d'obtenir une confirmation de l'existence de cette vie étrange qui l'attend. Car après un rêve si intense, pourquoi ne pas halluciner une lettre, destinée juste pour lui, écrite par quelqu'un qui ne veut que son bien?
La seule personne disponible à ce moment précis, n'est autre que Petunia Dursley. Il n'y a pas réellement de choix, car il n'y a ni hibou ni cheminée pour contacter quelqu'un du monde magique. L'autre option aurait été d'aller voir Mme Figgs, mais que pourrait-il bien lui dire, si jamais il avait tord? Il finirait en camisole de force en deux temps trois mouvements!
-Tante Petunia? commença-t-il doucement, est-ce que tu peux me parler de maman?
Les yeux ronds, Petunia ouvrit la bouche sans que rien n'en sorti. Le sujet n'avait été abordé qu'une ou deux fois par Harry lui-même, quand il était tout petit. Bien sûr, Vernon et sa femme passaient souvent des commentaires, mais cela faisait plusieurs années qu'Harry n'avait exprimé le désir d'en savoir plus.
-Tes parents ne faisaient rien de bon et-
-Non, tante Petunia. Pas mes parents. Ma maman, quand elle était petite et qu'elle était ta sœur. Quand elle était grande comme moi, comment elle était?
Les mains de la femme étaient crispées sur le dossier d'une des chaises de la cuisine. Les yeux rivés sur le sol, elle secoua la tête.
-Ça ne sert à rien de remuer le passé surtout pas pour elle et son mari dégénéré! vociféra-t-elle.
Harry se dit un instant que c'était peut-être le seul indice qu'il pourrait en tirer, elle qui garde le secret depuis si longtemps. Pourtant, il essaya une fois de plus.
Il leva les yeux vers sa tante.
-Dégénéré? Qu'est-ce que ça veux dire?
Petunia, les lèvres serrées, se contenta de l'observer et apparue soudainement pensive.
-Tu as la lettre, n'est-ce pas? dit-elle brusquement.
Au lieu de commencer à enrager, comme Harry pensait qu'elle le ferait, elle continua à marmonner;
-C'était idiot d'espérer que tout cela ne nous rattraperait pas, et que tu ne sois pas l'un des leurs.
Harry prit une grande inspiration.
-Alors c'est vrai? Il y a vraiment une école de magie qui s'appelle Hogwarts? Et je vais y aller?
Petunia sembla hésiter. Là où autrefois, dans un autre univers, elle se trouvait aux côtés de Vernon Dursley lorsque cette réalisation l'avait frappée, elle était aujourd'hui seule face à une situation qu'elle avait déjà traversée une fois, des années en arrière.
-Ils viennent chercher les gens qui viennent de parents normaux, la première fois. Mais je ne sais pas si toi, ils viendront te chercher, parce que même si tu n'es pas avec eux, tes parents étaient... Comme ceux qui t'ont envoyé la lettre, renifla-t-elle. Je ne me fendrai certainement pas en quatre s'ils ne viennent pas. Je ne suis jamais allée de leur côté, et je n'ai aucune intention de le faire. S'ils ne viennent pas, tu iras à Saint-Brutus, comme nous l'avions planifié.
VOUS LISEZ
Rêve prémonitoire
AdventureEt Harry se réveilla. Il se leva, et commença sa routine quotidienne en pensant que tout cela n'avait été qu'un rêve. Un rêve très élaboré certes, mais un rêve tout de même. Jusqu'à la réception d'une lettre étrange... Étrange, mais pourtant si fami...