Assaut

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PDV Satoru

- Il est mort misérable. C'était un jeune homme, de ton clan.

Il a continué à me regarder droit dans les yeux.

- Suite à cela, tous les clans se sont levés d'une même voix et ils sont tous allés marcher sur le clan Ryu. Beaucoup moururent ce jour-là, beaucoup furent traumatisés à vie face à la sauvagerie et la haine que dégageaient les personnes de ce clan. Ils mordaient, griffaient, hurlaient, comme des animaux sauvages, c'était effrayant. Quand finalement il ne resta que le chef de clan, les anciens les trouvèrent en train de sourire, de pleurer et de se taper la tête contre un mur. Du sang avait sali en masse le mur et l'homme ne semblait même pas se rendre compte des personnes qui cherchaient sa mort, à côté de lui.

Il inspira.

- Cet homme aussi mourut misérable. Il se nommait Kureiji Ryu, et ce fut la dernière personne du clan Ryu vivante, possédant le Kyanseru shimasu, et le dernier membre du clan Ryu. Tous furent éradiqués, on alla même cherchez les membres qui étaient en mission en voyage ou ailleurs. Ce fut un génocide.

Le proviseur planta son aiguille dans la peluche qu'il tenait dans sa main puis reporta son attention sur moi.

- Ce que je viens de te raconter, c'est l'histoire du clan Ryu, la raison pour laquelle il faut tuer ce gamin maintenant, c'est ce que l'on a trouvés en fouillant la demeure.

- C'est à-dire ?

- Des écrits, cela racontait pour la plus part les règles du clan, mais l'un d'entre eux parlait du pouvoir du Kyanseru shimasu, de comment tu l'obtenais, et surtout, des effets qu'il avait sur son réceptacle...

PDV Reo

Il fait nuit, les gamins se dirigent vers un bâtiment central et je les suis dans l'ombre. La plupart des bâtiments sont éclairés par des lampes extérieurs et quelques gardes traînent çà et là. Je parvins à me fondre dans l'obscurité et je suivis les enfants. Le bâtiment dans lequel ils pénètrent est surveillé par deux gardes qui les laissent passés après avoir vérifié ce qu'ils étaient venus faire là.

Ils entrèrent finalement. Pour ma part, je me postai au-dessus des deux hommes et leur tombai dessus par les airs. J'atterris sur l'un des deux ce qui eut pour effet d'amortir ma chute. Le deuxième homme réagit au quart de tour et pointa vers moi une arme blanche et un flingue.

- Ne bouge plus ou je tire.

J'attrapai son avant-bras pour le faire lâcher son pistolet, voyant que je résistais, il entailla mon ventre avec sa lame ce qui m'arracha un petit cri de douleur. Je n'en lâchai rien pour autant et vins me glisser derrière lui avant de l'étouffer à l'aide de mes bras. Il me donna plusieurs coups de coude dans le ventre ce qui me fit tressailler de douleur à chaque fois puis, finalement, il s'écroula inconscient à mes pieds.

Mon sang coulait, je pris donc la chemise de l'homme et l'attacha autour de mon ventre pour arrêter l'hémorragie. J'attrapai également la lame qui m'avait blessé pour me défendre avec. Je titubais dangereusement tandis que j'entrai à mon tour dans le bâtiment.

Après avoir traversé un couloir sinueux, j'entendis la voix des enfants, ils allaient me croiser. Même si je les évitais, ils verraient les corps et appelleraient des renforts, je serais mort. Il fallait que je m'occupe d'eux maintenant, en m'aidant de l'effet de surprise.

Les voix allaient bientôt me rencontrer. Je tournai ma dague du côté de la poigné. Dès que je vis un pied dépassé, je fonçai sur la personne, elle tomba à la renverse. Je me tournai précipitamment pour asséner un violent coup à la tempe d'une autre fille. Le jeune homme avec eux recula est sortit une dague pour me faire fasse. Il semblait paniqué, mais quand il vit le sang qui tachait la chemise autour de ma taille, il sembla se rassurer.

Voyant la première fille essayer de se relever, je lui assénai un violent coup dans les cotes avant de lui enfoncer ma dague dans la jambe. Elle poussa un horrible hurlement de douleur qui me glaça le sang.

Voyant son amie souffrir, le garçon se jeta sur moi. Il m'assena de violents coups et j'eus l'impression que mon corps allait me lâcher, mais il tint bon et put blesser le jeune homme à l'épaule. Il serra des dents, retenant un cri, il lacéra à son tour mon bras, visant mon cœur. Je réussis difficilement à l'immobiliser, je lui sectionnai les tendons des bras dans des hurlements de douleur. Je serrai les dents face à cette sonorité familière. Ma main trembla, je dus prendre plusieurs inspirations pour calmer mon corps.

Je traînai le jeune homme devant la porte renfermant les antiquités. Cette dernière était bloquée par un clavier digital. J'attrapai la main du garçon et collai son pouce contre l'écran. La porte se déverrouilla. Je vis le jeune homme commencer à faiblir dans mes bras, son sang se répandant sur le sol.

Je le posai délicatement, retirai la chemise autour de mon ventre, la déchirai en deux et l'entourai autour de ses coudes, arrêtant le sang qui coulait à flots. Le jeune homme perdit connaissance. Avant de partir, je vis qu'il portait une petite fusée accroché à sa jambe, je m'en saisis et entrai finalement dans la salle aux trésors que je convoitais.

PDV Satoru

J'avais quitté le bâtiment principal après le long discours du vieux. J'avais rejoint ma chambre, en proie à mon esprit embrumé. J'avais reçu bien trop d'information. Il était déjà 15 h 00, mais je n'avais pas faim. Je suis juste retourné chez moi et me suis allongé dans mon lit. Ce n'était pas mon odeur que je sentis, mais celle de Reo, et je me rendis compte qu'il avait passé quatre jours dans ce lit. Je passai la quasi totalité du reste de l'après-midi à regarder mon plafond.

La nuit vint rapidement, mais je ne faisait que penser, que réfléchir en regardant ce plafond. C'était le silence le plus total quand soudain...

Satoru Gojo X Oc.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant