𖤓ET DANS LES LARMES DE CEUX QUI
VIVENT, JE LAVE LE SANG DES
▬▬ MARTYRS ▬▬
TW : suicide
La peur est la pire des armes.
Cette phrase avait hanté la jeune femme au cours des dernières années. Une seule fois elle l’avait entendu mais bien plus elle se l’était répétée. Car l’explication dissimulée derrière ces sept mots était si frappante qu’elle ne pouvait s’en défaire. Et elle savait que son frère, qui était celui lui ayant expliqué son origine, était dans la même situation.
Si elle n’avait pas connu ses parents, son frère, si. Durant sept ans, il avait grandi dans une famille aimante et complète, évoluant aux côtés de sa mère et son père. Mais, un soir, ce dernier n’était pas rentré à la maison alors que tous ses collègues de la garnison avaient posé pied à terre dans le village de Risa.
Jamais il n’avait oublié ce qu’il s’était passé cette après-midi-là. La façon qu’avait alors le soleil de se décliner en lueurs orangées tirant sur le rougeâtre, imbibant la façade de leur petite maison de campagne d’une jolie teinte et sublimant le lierre la recouvrant l’apaisait. Le salaire du soldat leur étant parvenu, ils avaient eu de quoi acheter assez de légumes pour préparer un repas dont le fumet embaumait les lieux.
Jouant dans le parterre d’herbes se trouvant devant la maison, il avait nettement vu la silhouette arrondie de sa mère lorsque celle-ci l’avait dépassé. Abandonnant rapidement une main sur son crâne afin de le cajoler, elle s’en était ensuite allée rejoindre l’homme arrêté devant sa boite aux lettres de fortune, des tâches verdâtres s’étendant sur son tablier que son ventre bombait.
Malgré son jeune âge, jamais Edward n’avait oublié la façon qu’avait eu le teint du nouveau venu de se faire blême en le remarquant, lui, puis encore plus pâle en s’arrêtant sur sa future sœur. Dans ses mains, la lettre frappée du sceau de la garnison s’était mise à trembler. Aujourd’hui, il n’allait pas seulement faire d’une épouse une veuve mais aussi de deux enfants des orphelins.
Il n’avait rien eu besoin de déclarer. Elle s’était contentée de saisir la lettre d’une main fébrile, de chasser la larme naissant dans son œil afin de ne pas affoler le blond et de demander au facteur s’il avait besoin d’un pourboire, ce à quoi l’homme avait répondu que c’était aimable mais qu’il trouvait plus judicieux qu’elle garde ses économies. Embarrassée, elle avait acquiescé simplement avant de congédier l’inconnu et demander à son fils de rentrer à la maison avec elle.
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𝐋𝐀 𝐕𝐎𝐈𝐗 𝐃𝐄𝐒 𝐌𝐀𝐑𝐓𝐘𝐑𝐒 (livai X reader)
Fanfiction━━━━ 𝐅𝐀𝐍𝐅𝐈𝐂𝐓𝐈𝐎𝐍 𝐓𝐄𝐑𝐌𝐈𝐍𝐄𝐄 © fanart réalisé par lucy rakavka sur artstation ❝ et dans les larmes de ceux qui vivent ...