I am in the stars

[N] Comment le loup-garou a-t-il sauvé la planète Terre de la pollution ?

Chaque être vivant a un milieu de vie naturel. Sans lui, il est impossible de survivre. Là où les poissons évoluent dans l'eau, les lions dans la savane, les hiboux dans les forêts, les hommes ont choisi la Terre. Au départ, ce n'était pas une mauvaise idée, mais comme tout homme est imparfait – la preuve de mon existence remontant à la faiblesse humaine de mon ancêtre Lycaon – il n'a rien trouvé de mieux que de détruire ce qui lui permettait de survivre. Incapable de ramasser ses déchets, de réduire ses émissions de dioxyde de carbone... Maintenant ils sont piégés dans leur propre problème, et viennent tous demander conseil au plus avisé d'entre eux, celui qui n'est même pas humain : le loup-garou. Alors certes, je dirais bien que mes facultés me rendent supérieurs à eux, mais je doute tout de même des capacités que j'ai à me contrôler, surtout les soirs de pleine lune. Qu'importe !

La première idée qui m'est venue était une migration totale des humains. En effet, je me disais que lorsqu'un loup à l'état sauvage n'avait plus de quoi nourrir sa meute, il partait vers d'autres terres. Le fonctionnement ne devait pas être si différents pour d'autres mammifères, et vu le quotient intellectuel de cette espèce, je ne me faisais pas de soucis. De toute manière ils avaient remis la situation entre mes pattes. Alors, tel l'arche de Noé qui s'apprêtait à fuir le déluge, je me mis en quête des meilleurs matériaux. Cependant, rapidement je me rendis compte que je n'avais aucune compétence en la matière : ni diplôme d'ingénieur, ni de notions de construction de fusées, et encore moins en astronomie. De plus, pour des questions qui me parurent évidentes par la suite, il m'était impossible de sauver l'entièreté de la population humaine. Aussi m'arriva-t-il une toute nouvelle idée.

Puisque j'étais vraisemblablement le seul à avoir le pouvoir de sauver la Terre de la pollution, il me suffisait peut-être seulement de réduire les émissions de gaz à effet de serre qui provoquait un accroissement de la pollution. Ainsi grâce à mes amis loups-garous du monde entier, j'entrepris de me rendre dans les différentes ONG comme Green Peace qui se chargeait de relever les chiffres de la pollution mondiale et ses origines. Sans grande surprise, le transport et l'industrie généraient de nombreuses émissions, tout comme l'élevage intensif de bovins. La déforestation ne semblait que rajouter de l'ombre sur ce tableau déjà tristement dépeint. Il me fallait trouver une solution la plus efficace possible pour sauver cette misérable espèce de sa propre perte. Sans moi, d'ici une centaine d'année la terre ne sera plus cultivable et habitable, et moi avec tous mes poils je serais en permanence dans un sauna. Ainsi est arrivé l'une des plus belles idées de ma vie, si je ne pense la plus brillante : j'ai décidé de limiter la vie des humains grâce à un virus bénin, mais qui leur fera bien peur. Je l'ai appelé Course Omniprésente pour la Vie à l'Intérieur de la planète sans Dommages, soit en abrégé le projet COVID. Il a été d'une rare efficacité, et en quelques semaines les humains ont constamment réduits leurs émissions de gaz à effet de serre. Le seul effet indésirable a été que les humains sont devenus malades, alors que chez moi ce COVID ne me donnait qu'un léger rhume de truffe. Là, c'est j'ai compris que mon plan avait des failles, mais j'y voyais un aspect positif : j'avais réussi ma mission. La Terre était sauvée de toute pollution, et les humains pourraient y vivre en paix pendant de longues années sans problème, à condition qu'ils continuent de respecter ce que j'avais mis en place. C'était contraignant certes, mais on ne peut pas avoir une vie polluante de destruction de la Terre ET une vie en pandémie. Du moins, pas pour le moment. Ce qui est dommage cependant car j'étais persuadé, avec tous les problèmes du réchauffement climatique et mon exploit, qu'on allait enfin parler véritablement de l'action de l'homme sur la Terre ! Et bien pas du tout, ils préfèrent s'occuper de mon COVID, d'ailleurs ils y apportent une originalité car avec eux on peut dire le COVID ou la COVID, personne n'est d'accord !

Et bien justement, maintenant que nous y réfléchissons, c'est peut-être le fait de ne jamais être d'accord qui leur créent tant de problème... Moi avec ma meute tout va bien, à part les soirs de pleine lune où nous sommes capables de nous entre tuer, mais après tout ce n'est qu'une fois tous les vingt-huit jours... Treize fois l'année seulement là où les hommes, avant mon héroïque intervention, n'étaient pas un seul jour d'accord. Sans moi et le COVID, vraiment, jamais on n'aurait autant parlé de contrôle dans les déplacements et par conséquent de la limitation de la pollution inutile. Maintenant ils ne me demandent plus qu'à sortir à pied !

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Nouvelle très rapide basée sur un exercice de notre professeur d'HLP, sur le modèle du roman Le Bestiaire extraordinaire de Mme.Freedman de Kathleen Founds. J'espère que vous apprécierez, bien que la nouvelle ne soit pas parfaite.