L'Enfant | MCU BUCKY BARNES OC FANFICTION

I

La nuit froide rentre dans son pauvre manteau. Les jambes tremblantes, elle s'approche de l'immeuble, lançant un regard timide vers la fenêtre éclairée. Une silhouette tourne légèrement dans le petit habitacle, une silhouette imposante qui l'effraie déjà alors qu'elle n'est même pas encore face à lui. C'est ici que la famille d'accueil l'a envoyé, lui redonnant son vieux sac en toile usée de ses vêtements. L'enveloppe dans sa main tremble légèrement à cause du vent, le taxi était déjà parti depuis longtemps, le montant payé par l'affreux homme chez qui elle avait vécu plus d'un an, depuis que l'autre famille l'a rejeté totalement.

Elle prend son courage à deux mains, respirant un grand coup l'air glaciale qui la refroidit un peu plus. Tirant la grande et lourde porte, elle se faufile dedans, profitant que les systèmes soit cassé avant de se diriger timidement vers l'ascenseur, tirant comme elle peut son sac. Elle appuis le bouton de l'étage numéro trois, faisant un semblant de grimace, c'est la seule information qu'ils lui ont donné en claquant la porte du taxi. La seule chose qu'elle sait et elle n'a même pas vérifié le nom de la personne chez qui elle s'apprête à sonner, un soir de semaine, à dix-neuf heures.

Les portes de l'ascenseur qui s'ouvrent la font sursauter plus qu'elle ne veut l'admettre. Elle soupire, maudissant le système avant de marcher tout doucement pour sortir de là, regardant à gauche et à droite pour repérer sa cible. A droite. L'appartement tout droit en face d'elle. Elle soupire, elle était à Brooklyn, elle ne sait même pas où aller, elle n'a pas d'argent, et elle est quasiment sûre qu'elle ne tiendrait pas la nuit dans ce froid de fin septembre. Et même si l'angoisse prend le dessus, la peur de mourir dans la rue est bien supérieure.

Doucement elle se dirige vers la porte, écoutant la douce musique classique qui résonne dans l'appartement. Pas du tout son style. Elle respire à nouveau, l'aire déjà plus chaude la réchauffant légèrement. Elle appuis sur la sonnette, la sonnerie raisonnant dans l'appartement.

Elle recule, gardant une certaine distance de sécurité et se prépare déjà à tendre la lettre sans rien dire. La porte s'ouvre.

L'homme est grand, imposant, son rapport épaule taille à la limite d'un triangle parfait, il portait un simple pantalon de survêtement avec un t-shirt de sport. Ses yeux sont bleus comme la glace, croisant immédiatement les siens. Elle respire un grand coup de peur, le visage de l'homme se fronçant.

-Oui ? Vous êtes qui ?

Et c'est là qu'elle réalise que l'homme devant elle n'est autre que Steve Rogers, Captain America. Ça faisait quelques semaines qu'elle voyait son visage partout dans la presse. L'homme de glace, le seul et unique qui a survécu à environ soixante-dix ans dans l'arctique.

Sans rien dire, bien qu'elle soit intérieurement rassurée de reconnaître l'homme, elle tend l'enveloppe, sa main tremblant de froid et de peur.

La tirant pour lui délicatement, il la regarde les sourcils froncés. Elle avait un air vaguement familier, ses cheveux à hauteur de ses épaules très foncé et légèrement ondulé, ses yeux bleus, un bleu qui lui est familier plus que la personne devant lui, avec un petit coup d'œil au visage de la jeune fille qui garde la tête baissée, il ouvre l'enveloppe bien que méfiant avant de la lire légèrement.

Il y a un long silence, laissant l'homme au chaud dans son appartement, la musique tournant toujours alors qu'elle reste là, sur le seuil de la porte, la tête baissée, trouvant ses mitaines plus intéressantes que jamais.

Le visage de Steve fronce encore plus de confusion au fur et à mesure qu'il lit la lettre. Il relève son visage vers la petite fille devant lui à la fin de sa lecture, la regardant.

-Tu es qui ?

-Je m'appelle Lia, elle relève sa tête vers l'homme, ses yeux ne cachant pas la peur. Je suis née le dix-sept juillet deux mille, j'ai onze ans. Je suis la fille de James Barnes de ce qu'on me dit, et je ne connais pas ma mère...