La sonnerie annonçant l'heure de la pause midi retentit enfin et Hajime ne peut s'empêcher de lâcher le bâillement qu'il essaye de retenir depuis le début de l'heure. Les mathématiques l'ennuient toujours au plus au point et il lui suffit de dix minutes à peine pour décrocher, au plus grand damne de son professeur mais aussi d'Oikawa. Ce dernier n'hésite pas à lui expliquer ce qu'il n'a pas compris mais rien n'y fait, le brun a un blocage avec cette matière de l'enfer. Alors quand la fin du cours arrive, il ne peut s'empêcher de sortir dans les premiers. Pas trop tôt. Hajime s'étire longuement, attendant patiemment que son voisin ne le rejoigne.
Un week-end a passé depuis son retour en classe et peu de choses ont changé depuis. Sa joue dégonfle progressivement, il tente tant bien que mal de cacher ses bleus qui commencent à s'estomper - à son plus grand bonheur -, les cours s'enchaînent, ses journées aussi et il continue de prier chaque soir pour éviter que sa mère ne vienne lui faire un coucou. Le lycée ne lui a jamais autant semblé être une échappatoire, compte tenu de son interdiction de sortie après les cours toujours présente. En cette mesure, il profite un maximum des temps de pause avec ses amis, ignorant royalement les autres. Laisse le négatif de côté, t'as pas d'autre choix si tu veux tenir. Alors Hajime tente de se détendre, tente d'être plus présent avec le groupe, de discuter, d'abaisser les défenses qu'il a érigé pour se protéger. Parfois cela ne fonctionne pas, son visage reste muré en cette expression faciale dure et fermée. Il arrive cependant qu'un léger sourire ne survienne, qu'une lueur brillante adoucisse son regard ou même qu'un geste traduise un côté attentif ou protecteur chez lui. Et dans tous les cas, cela ne se produit que quand Oikawa Tooru est présent.
C'est probablement l'unique chose ayant évolué ces derniers jours. La relation entre les deux adolescents n'a jamais été aussi forte depuis ce jour dans la salle du club de volleyball. Ils n'ont pas forcément parlé à ce propos, les cours s'étant enchaînés par la suite. En cette mesure, le lycéen n'a pas vraiment su comment se comporter auprès du plus grand au début et ce n'est qu'après que ce dernier l'ait à nouveau embrassé à l'abris des regards qu'il a fini par ne plus se faire de souci. Et puis, il y a toujours la phrase qu'a lâché Oikawa qui lui prend toujours au cœur. Tu ne seras plus jamais seul Hajime. Des mots qui résonnent encore fréquemment dans son esprit et lui apportent une sérénité incroyable. Il est désormais certain de la présence des sentiments plus qu'amicaux du sportif envers lui. Il pourrait peut-être même dire qu'ils sont amoureux l'un de l'autre mais la réalisation est encore trop récente pour qu'Hajime ne l'avoue.
Alors oui, leur relation n'a pas été précisément définie mais Iwaizumi s'en fiche et préfère simplement se laisser aller. Ils ne s'affichent pas forcément devant les autres mais il suffit de les connaître un minimum pour comprendre le tournant qu'ils ont entrepris. Entre les petites attentions à travers des gestes discrets et les conversations teintés d'inquiétude entre eux, Makki et Mattsun ont bien vite saisi la chose et n'hésitent d'ailleurs pas à les charrier quand ils ne sont que tous les quatre.
La main de Tooru dans son dos le ramène à la réalité et l'adolescent se met en route vers le self, écoutant attentivement le plus grand raconter son week-end. Ce dernier est encore arrivé juste au niveau timing ce matin, les empêchant de discuter comme ils le feraient habituellement.
« Giba m'a mordu cette nuit, ce chat est un monstre ! L'adolescent met alors en évidence la trace de morsure sur son bras. Regarde !
- Wow, quelle blessure de guerre, ne peut s'empêcher Iwaizumi de taquiner l'autre.
- Iwa-chaaan. T'es vraiment trop méchant quand tu t'y mets.
- T'es surtout une grosse drama Oikawa. Le ricanement de Mattsukawa retentit et le brun se tourne vers lui. On se demande comment Iwa fait pour te supporter.
VOUS LISEZ
𝑭𝒂𝒄̧𝒂𝒅𝒆 | 𝑖𝑤𝑎𝑜𝑖
Fanfiction« Le lycéen ressent l'arrivée d'Oikawa comme l'ouverture d'une porte sur un monde léger et tranquille, sur un air frais et agréable qui caresse son âme. Une vague de nouveauté dans son esprit solitaire, gangrené par les remords et torturé par un fut...