Il y a ses yeux,
Et puis les miens,
Une rue, un chemin,
Une hasardeuse rencontre, ou peut-être, est-ce celle du destin
Il y a un sourire,
Une voix,
Des mots qui résonnent,
Des pensées qui s'actionnent
Il y a un geste,
Timide, maladroit, délicat,
L'expression d'un désir dont ils sont les martyrs
Il y a deux corps qui se frôlent,
S'esquissent et s'unissent,
Deux, ou plutôt qu'un,
Des flammes qui rugissent,
Des peaux qui rougissent
Il y a ses yeux,
Et puis les miens,
Et l'Amour aussi,
L'Amour qui donne sens ; qui frémit ; qui s'intensifie ;
L'Amour qui embrase,
Leurs lèvres qui s'embrassent
Il y a son âme qui me parle, et me dit :
« Regarde-moi, je t'appartiens,
De tes mains je veux mourir,
De tes reins me délecter,
Accorde-moi, par pitié, la mort salvatrice de tous mes péchés »
Il y a l'obscurité
Il y a mes yeux
Où sont les siens ?
Il y a un rêve,
Un individu sans identité,
Il y a un voyage onirique,
Dont j'aurais souhaité ne jamais me réveiller.