perfect illusions. ereri.

partie unique.

un homme marchait dans les couloirs vides du bataillon d'exploration. son pas était léger, il prenait son temps, tenant dans ses mains une pâtisserie qu'il ne souhaitait surtout pas faire tomber. celle-ci n'était pas pour lui, voilà pourquoi il en prenait tant soin.

de toute manière il arrivait bientôt au lieu qu'il souhaitait, où il avait passé la nuit dernière. et quelle nuit. durant celle-ci, il s'en était passé des choses, des choses qu'il n'aurait jamais pensé possibles. mais ça l'était et ça le remplissait de joie. en tout cas intérieurement, extérieurement il ne montrait rien de tout cela bien que son expression blasé ne l'était pas tant que ça. c'était limite le comble de la joie qui se montrait sur son visage à ce moment précis si on le connaissait bien.

tournant à l'angle d'un couloir, il rencontra une des jeunes recrues qui lui fit le salut, les yeux rivés sur le caporal face à lui. caporal qui lui accorda à peine un regard, continuant sa route du mieux qu'il le pouvait. sa démarche n'était pas la même qu'habituellement mais il faisait au mieux pour ne pas le montrer. en même temps, vu les activités de la veille, il était difficile pour lui de marcher normalement. et il adorait ça. la douleur dans le bas de son dos et dans son intimité lui rappeler les nombreux baisers échangés, les soupirs, les gémissements de plaisir ainsi que les mouvements de hanche du plus jeune qui œuvrait en lui pour son plus grand plaisir.

très clairement la nuit dernière il n'avait pas beaucoup dormi, une fois de plus, mais pour une fois il avait adoré. sentir les lèvres du demi-titan contre les siennes étaient la raison principale de sa joie. car enfin celui qu'il aimait avait fait ce qu'il souhaitait au plus profond de lui.

rien de que de repenser à ses lèvres, il se mordilla les siennes comme s'il pouvait ainsi ressentir à nouveau le goût des siennes. cela eut pour action d'aussi camoufler le sourire qui voulait se frayer un chemin sur son visage.

il était tellement détendu, une sensation de plénitude l'envahissait, ce qu'il n'avait pas ressenti depuis bien des années. pour la première fois depuis longtemps il se sentait bien, si bien même.

mais son visage détendu fit place à une expression perdue une fois qu'il se trouva devant la porte de son subordonné qui avait enfin une chambre pour lui. la raison de ce changement étaient des paroles qui étaient échangées entre ce-dit subordonné et la sœur adoptive de ce dernier.

- mais qu'est-ce que tu as fais eren ?
- si tu crois que je le voulais mikasa ...
- quoi il t'a forcé ? je vais aller le tuer ce nabot de merde.

aucun doute, le dit nabot était le centre de la conversation, mais il ne comprenait pas. comment ça eren ne le voulait pas ? qu'est-ce qu'il ne voulait pas ? de quoi s'était-il senti forcé ?

même si cela ne se faisait pas, et il en avait rien à foutre à vrai dire, il resta devant la porte à écouter la conversation, décide à comprendre.

- tu ne peux pas le tuer mikasa.
- je vais pas le laisser se balader tranquillement alors qu'il t'a forcé à coucher avec lui ! ce pervers narcissique a fait usage de son grade sur toi, il t'a forcé c'est tout.

levi retint un hoquet de surprise. comment ça il l'avait forcé ? il était donc sujet de la nuit passée... mais pourtant, à aucun moment le ackerman n'avait fait le premier pas. il se retenait depuis tellement de temps qu'il en était passé maître là dedans. tout avait été de l'initiative de eren et c'est aussi pour ça qu'il se sentait si bien, il se disait que finalement ses sentiments étaient partagés. que eren l'aimait aussi. pourquoi l'aurait-il embrassé sinon ? pourquoi l'aurait-il déshabillé et fait l'amour comme s'il n'y avait pas de lendemain ?

de plus, levi s'était assuré à de multiples reprises que c'était bien ce que voulait celui qu'il aimait, pour être sûr qu'il ne regrette pas, qu'il ne se sente pas forcé par son fameux grade ou quoi. il lui avait demandé son consentement à de multiples reprises la nuit dernière et chaque fois la réponse était positive.