tu ne m'aimes pas, promis? promis.

1.

"- Clara ! s'exlama Peter, je t'aimais, je t'aime, et je t'aimerais toujours
Clara jetta un regard vers Peter, il..."

J'étais en pleine lecture quand mon téléphone se mit à sonner. C'était Cathie, ma meilleure amie.

- Allô?
- Angie, mais qu'est-ce tu fous? hurlait Cathie à l'autre bout du fil, ça fait quinze minutes qu'on t'attend avec les filles !
- Oh mon dieu Cathie, je t'ai pourtant dit que je ne viendrais pas à ce stupide bal de promo, j'ai soupiré
- Angie ! Tu vas me faire le plaisir de bouger un peu tes fesses et être devant chez moi dans moins de dix minutes
- Je n'ai même pas de cavalier et ma robe ne me va pas, j'ai grogné
- C'est pas grave ! Tu resteras assise mais au moins viens, m'a-elle rétorqué

Après ça, elle m'a raccroché au nez. Je me suis levée de mon lit à contre cœur. J'ai longuement observé mon reflet dans le miroir posé juste en face de moi. Mes cheveux noirs tombaient jusqu'à ma taille, le vieux pull Nirvana de mon père me donnait l'air d'une prof de sport en pleine rupture amoureuse et mon jean mom faisait encore plus ressortir mes grosses cuisses. Avec un soupir, j'ai enfilé mes vieilles converses et j'ai fourré ma robe dans le premier sac que j'ai trouvé. Comme je savais que les filles auraient ramené une tonne de maquillage, je n'ai rien emporté.

J'ai dévalé les escaliers, claqué la porte en sortant et j'ai enfourché mon vélo. La fraîcheur de la soirée me fit sourire. Malgré le fait que je ne sois pas enchantée à l'idée d'aller au bal de promo, je ne pouvais pas m'empêcher de m'imaginer virevolter sous les lumières des chandeliers. Enfin bon, si je devais danser, ça serais uniquement avec le concierge du lycée, ce que je préférerais éviter.

J'étais arrivée devant la maison de Cathie. J'ai sonné et c'est Lynn qui est venue m'ouvrir.

- C'est pas trop tôt dites donc, elle m'a taquinée

Elle était déjà habillée et coiffée. Elle était totalement splendide. Sa robe bleue ciel mettait en valeur ses yeux et ses cheveux blonds étaient tressés. Je me sentais tellement hideuse à côté d'elle...
Nous sommes montées dans la chambre de Cathie. On aurait dit qu'un ouragan avait traversé la pièce. Des vêtements étaient éparpillés dans la pièce, du maquillage était étalé sur une coiffeuse et une horde de filles papotaient, chantaient et riaient. Je ne me sentais pas du tout à ma place.