Chapitre 1

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C'était une journée atroce, la pluie cinglait le visage de tout les soldats dans le camp, les fils de basse extraction étant réduit à se coller les uns aux autres pour se réchauffer un tant sois peu. Les tentes n'étant réservées qu'aux chevaliers et à l'élite des troupes du comte le reste étaient laissés sous la tempête qui s'abattait sur le comté du Valacir, celui-ci était coutumier du fait, la saison des pluies s'étendait sur 2 mois et malheureusement ce fut pendant cette période que le seigneur Anton décida de mener sa guerre voulant profiter de l'effet de surprise pour prendre l'ascendant sur son ennemi le comte Bjorg, cependant celui-ci n'avait pas prévu un tel orage, ses troupes enlisées dans la boue ne pouvait avancer d'un pouce et le risque de tomber dans une embuscade grandissait de jour en jour. Dans un coin reculé du camp Ethan et son ami George discutaient trempés jusqu'au os.

- Cela fait maintenant 2 jours que nous sommes partis de chez nous et à part de la pluie et de la crasse nous n'avons rien gagné. S'exclama d'un ton bourru Georges.

- Boucle là si tu ne veux pas te faire réprimander par notre officier en charge. Ethan ne connaissait l'officier que de réputation, et quelle réputation, celui-ci avait pillé sur ordre du seigneur Anton les fermes qui composaient les alentours du Valacir, violant et tuant à tour de bras.

- On ne peut même pas allumer un feu et tu veux que je me taise? dis-t-il d'une humeur rageuse en piétinant une flaque d'eau qui éclaboussa Ethan resté stoïque.

- Quand la pluie diminuera nous nous mettrons en route bien assez tôt ne précipite pas trop les choses si tu tiens à la vie et si tu veux esquiver les coups de fouet. Georges marmonna un juron dans sa barbe et se rassis près de son ami en s'emmitouflant dans ses vêtements et un léger manteau de tissus jaune confectionné jadis par sa mère.

À l'aube, la pluie s'atténua suffisamment pour reprendre la marche, le sol étant encore détrempé de la veille la colonne composée de deux cents homme dont cinquante cavaliers d'élite en armure de plates doté d'un bouclier avec le blason de la maison Villers : un aigle vert sur fond noir, avançait lentement. Ethan et Georges faisant partis tous deux de la host étaient très peu équipés, seulement protégés par des vêtements de tissus et n'ayant pour arme que de simple piques en bois munie d'une pointe en métal au bout et un bouclier de bois. Cela ne les empêchait pas de rêver de gloire sur le champ de bataille de celle que l'on chante dans les poèmes chanté par les scaldes des taverne de leur village et conté par leurs grands-mères. L'occasion ne t'aiderait pas à se présenter les éclaireurs du seigneur Anton Villers étaient revenus depuis peu avec des nouvelles de l'armée ennemie , celle-ci campais dans une vallée à quelques miles de où ils se trouvaient, Bjorg n'avais pas encore eu le temps de rassembler toute son armée ne lui laissant que 100 hommes pour se défendre, L'occasion était trop belle sachant que les renforts prendrais du temps à arriver ralentis par le terrain traître.

Il ordonna à son plus fidèle commandant de rassembler ses hommes sur une colline en amont de son ennemi de toujours et exhorta ses troupes. Anton reste évidemment en arrière pour assurer le commandement sans risquer sa tête dans l'entreprise périlleuse.

- Aujourd'hui battez vous pour vos familles , pour votre maison ainsi que pour votre seigneur il couvrira de gloire et de titres celui qui lui rapportera la tête de ce barbare de comte Bjorg! Telle fus les mots de l'officier et bras droit d'Anton le "déraisonnable". Il s'appelait Dan un homme robuste, large d'épaule ce qui était le plus intimidant était certainement la cicatrice qui lui fendait la lèvre obtenue lors de bataille ultérieure, les sourcils touffus et le crane dégarnis ; des petits yeux rapprochés de rat , sa barbe couleur poivre et sel qu'il laissait pousser depuis des années achevais de lui donner un air encore plus inquiétant.

- Tu es prêt Georges c'est le moment que l'on attendais, ne meure pas , reste avec moi ensemble nous serons plus fort.

- Ne t'en fais pas mon bouclier te protégera et ma pique transpercera nos ennemis. Répondit-il avec un grand sourire, déjà l'excitation de la bataille faisant monter son adrénaline et ses yeux commençaient à s'injecter de sang.

La Dynastie VosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant