Chapitre 2: La première fois

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Je me souviens encore de la première fois où je l'ai vu. Il m'a dit plus tard qu'il ne m'avait pas vu ce jour-là...

Je le trouvais juste beau gosse mais sans plus. N'empêche, il m'intriguait. J'étais vraiment intriguée par tous mais je ne sais toujours pas pourquoi il m'intéressait déjà autant.

C'était au lycée, j'étais en terminale, lui aussi, je n'en étais pas sûre au début mais il n'avait clairement pas la tête d'une seconde.

Je l'avais juste ajouté à ma liste des garçons beau gosse du lycée car oui je le trouvais plutôt mignon. On n'était pas dans la même classe, et on n'avait même pas de cours de langue en commun, on n'avait pas pris la même langue en lv2. Il avait pris allemand et moi espagnol, mais bien sûr je ne l'avais appris que bien après. De plus on n'était pas dans la même classe donc on ne se parlait jamais.

Notre première vraie rencontre avait vraiment tout changé. C'était une rencontre assez étrange mais incroyable.

C'était un jeudi, je finissais à 18 heures comme tous les jeudis de mon année de terminale. En plein hiver donc il faisait déjà nuit à la sortie des cours. J'avais environ 30 minutes de marche à pied pour rentrer chez moi. D'habitude je prenais le bus mais le jeudi à 18 heures, il n'y avait pas de bus avant 18h45.

C'est d'ailleurs pour ça que je me plaignais tout le temps de finir à 18 heures le jeudi. Après la fin des cours, je marchais donc en affrontant le froid pour rentrer chez moi. Les rues étaient désertes, il n'y avait personne qui marchait, seules quelques voitures passaient.

Après environ quelques minutes de marche je me sentais suivie, au début j'étais rassurée qu'il y avait au moins une personne qui marchait. Je ne me suis pas tout de suite retournée pour voir qui c'était. J'entendais les bruits de pas se rapprocher, de plus en plus vite comme si la personne courait ou faisait de la marche rapide.

Je me suis donc retournée pour voir et oui elle courait. En fait, pour être plus précis, c'était un homme d'une quarantaine d'années, assez baraqué, habillé d'un manteau noir, enfin je crois. Il ne courait pas droit et c'est lorsqu'il se trouvait à côté de moi que j'ai compris pourquoi. Il était complètement soûl et puait l'alcool tellement fort que j'ai failli vomir.

Il a commencé à m'interpeller :

" Hé mademoiselle, tu fous quoi ici toute seule ? Ta bsoin de compagnie ?" Son sourire de psychopathe me dégoutait.

Paniquée, je ne savais pas quoi répondre et j'ai commencé à avancer en marche rapide pour tenter de le semer. Mais il marchait à mon rythme pour tenter de me rattraper. Il avait réussi et attrapa ma main fermement. Je me souviens encore, mon cœur battait tellement fort qu'il était à deux doigts de sortir de ma poitrine. Pendant cinq secondes, j'étais comme figée, je ne pouvais plus bouger et je ne savais pas quoi faire. Le pédopsychopathe, un mot que j'ai inventé pour désigner les psychopathes attiré par les enfants. Je reprends, le pédopsychopathe m'attirait vers lui en disant :

" Viens aec moi, t'inquiète ça ne sera pas long, il fait froid et t'es seule donc laisse moi te réchauffer"

Ses paroles me dégoûtent encore et je m'en souviendrai toute ma vie.

Je lui avais menti :

"Laissez-moi partir, je dois aller retrouver mon copain" en essayant de me libérer de lui. Mais il me tenait trop fort pour que je me libère. J'avais donc décidé de passer à la violence et lui avait donné des coups de pied mais rien à faire.

Au loin en face de nous, je voyais une silhouette s'approcher de nous... J'étais soulagée et j'espérais que la personne vienne m'aider.

Une demi-seconde....Où les histoires vivent. Découvrez maintenant