Chapitre 18

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POINT DE VUE DE THOMAS :

- Pourquoi tu ne m'embrasses pas ? demande-t-elle.

Cette phrase fait sauter mon cœur, c'est vrai pourquoi je ne l'embrasse pas ? Je lui souris en essayant de lui cacher l'angoisse que sa question vient de me procurer. Si je ne l'embrasse pas c'est parce que j'ai peur. J'ai peur qu'elle découvre qui je suis, j'ai peur de la décevoir, de ne pas être à sa hauteur. J'ai peur qu'elle me repousse et qu'elle sache toute la vérité. Je suis lâche. 

- Aly... Je...

Je n'arrive pas à finir ma phrase, quoi dire ? J'ai envie de t'embrasser mais je ne peux pas Aly... ? C'est bidon.

- Ne te fatigue pas, j'ai compris, c'est débile comme question. Souffle t'elle en haussant les épaules.

Sa façon de réagir me soulage et en même temps je réalise à quel point je suis un gros con. Il faut que je trouve un truc à dire.

- Tu devrais allez te coucher... Dors dans ma chambre si tu veux.

J'ai conscience une fois que j'ai prononcé cette phrase qu'elle semble un peu ambigüe. Elle a l'air perplexe, je m'en veux d'avoir dit ça comme ça.

- Euh, non. Répond-elle froidement en se braquant.

- Je pars rejoindre Samantha chez elle, alors n'ai crainte le lit ne sera rien qu'à toi, ok ?

Et vas-y Thomas, montres-lui encore plus le connard que tu es ! Elle me regarde avec une déception assez provoquante, comme si elle ne savait pas comment réagir. 

- Oh... dans ce cas, d'accord. Souffle-t-elle.

Elle sourit alors ça me rassure un peu même si c'est purement artificiel comme à chaque fois que ce truc bidon apparaît sur son visage.

- Bonne nuit.

Je quitte l'appartement, je monte dans la voiture direction la maison de Samantha. Avant de rejoindre Aly dans le salon tout à l'heure, Samantha m'avait envoyé un message où elle me disait qu'elle n'arrivait pas à dormir, ce qui de toute évidence est un ordre pour que je rapplique. Alors comme un con j'obéis et je rapplique. Je ne me préoccupe même pas de savoir si son père est là, chez elle, j'y vais.

Son père pense que sa chère fille est une sainte alors que c'est tout le contraire. Et il ne voudrait jamais qu'elle sorte avec moi, c'est pourquoi il ne connait pas mon existence et encore heureux. Je n'aime pas les pères, ni le miens ni ceux des autres alors ça m'arrange.

En arrivant chez elle je me gare un peu plus loin comme d'habitude. Je lui envoie un message pour qu'elle m'ouvre la porte arrière. Elle répond très vite et deux minutes après me voilà devant la porte de derrière à attendre qu'elle ouvre. La connaissant elle doit se refaire une beauté, ranger sa chambre, et dissimulée toutes choses qui pourraient me mettre en rogne. Puis elle descend je l'entrevois dans la lucarne elle parle à son père qui doit encore faire une insomnie. Elle ouvre la porte avec discrétion et plaque son doigt sur ses lèvres pour me faire signe de me taire. On a fait ça un nombre incalculable de fois sans jamais se faire chopper. Je la regarde sous tous ses angles, c'est une très belle fille, mais elle est lassante, horriblement niaise, et débile quand ça l'arrange, et à part le cul et s'occuper de son image elle ne sait rien faire d'autre. J'en viens à culpabiliser de laisser aussi méchamment en plan Alyson pour cette chose plantée devant moi qui me sert de copine, enfin si je peux appeler ça comme ça. Je ne suis ni d'humeur à la voir, ni d'humeur à baiser. Alors je remets le masque de Thomas, le Thomas que tout le monde connait, et qui tombé bien trop souvent en présence d'Alyson. Parce qu'Alyson, c'est Alyson. Alors que Samantha, ben c'est que Samantha. Et pourtant ce soir c'est avec cette Samantha que je suis alors que mon cœur et mon esprit sont avec Alyson. Samantha m'entraîne sans rien dire jusqu'à sa chambre où, comme d'habitude, elle fait tout pour allumer une petite flamme à laquelle je succombe sans broncher.

Vide de souvenirsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant