Partie 2 : Chapitre 9

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Chapitre 9 : Orageuse bataille épique. 

   Une odeur de café réveilla Akaashi de son sommeil, peu reposant ma foi. Si Emi allait venir, cela signifiait autre chose, qui selon lui n'était pas vraiment un synonyme de bons moments.
   Keiji ouvrit un œil et scruta le miroir face à lui, posé sur la commode, celle où son caleçon avait attéri hier soir. Une montée de stress, lui augmenta son pouls vivement. Dans le reflet du miroir, près de la porte de la chambre, une silhouette féminine se dessinait. Et  plus il la détaillait, plus un sentiment étrange envahissait mettait en panique son esprit. Ces courbes feminines semblaient tournées vers lui, abordant une posture accusateur. Se pourrait-il que ce soit Emi ? Keiji se redressa un instant pour y voir plus clair, histoire d'en avoir le cœur net et de calmer les doutes qui tourmentaient son pauvre cœur, déjà si sollicités. Il se frotta les yeux vivement, tel un enfant devant un monstre de son imagination. Allons bon, il n'allait tout de même pas subir le courroux d'Emi dès le réveil. Pitié non, il espérait que son esprit lui jouait un mauvais tour, d'un goût étonnement navrant. Lorsqu'il rouvrit les paupières, effectivement, il ne s'agissait que de la veste des Blacks. Bonté divine...

   Un long soupir exaspéré passa la barrière de ses lèvres, lorsqu'en même temps le rédacteur s'écroula sur l'oreiller, déjà bien ennuyé par le problème Emi. Son cerveau effectuait une recherche d'argument poussée, comptant les pour et les contres, pour justifier son manque d'honnêteté envers son amie d'enfance. Il ne savait pas quand elle allait débarquer ici, mais il était certain du sermon qu'elle lui ferait en apprenant sa remise en couple. Autant préparer le terrain à l'avance d'une bonne bataille épique, se dit-il pendant qu'une de ses mains passait sur le côté du lit appartenant au volleyeur. Soudain, le sommaire d'élément prouvant la légitimité de son couple se stoppa net. Apparemment, une nouvelle problématique s'imposait à lui : Bokuto n'était pas dans le lit.

Hein ? Il est où ? Pourquoi ? Il a jamais quitté le lit depuis qu'on est arrivé... Je... j'ai mal dans la poitrine...

   Et pour cause, les battements de son cœur témoignaient de son affolement. Les pulsations étaient si fortes, que Keiji en souffrait atrocement. Sans compter que son esprit était aux abonnés absent, de fait, même le son de la télé qui affirmait la présence de Bokuto dans la dépendance ne le calmait pas. Après tout, Kotaro pouvait très bien partir en laissant le son de la télé... Une immense envie de pousser un cri d'effroi saisit Keiji, à cette réflexion. Les tourments ne se finissait dont pas ce matin ! Quel réveil...
 
 

  À cet instant, il constata avec une pointe d'anxiété que la présence de Kotaro lui était presque vitale. Et sur cette révélation, un nouvel assaut d'interrogations - auxquelles il ne se sentait pas du tout l'envie de subir - fit rage dans sa tête. Le corps lourd, Akaashi se leva d'un pas las, guidé par l'effluve de café.

《Si ça sent le café, c'est que quelqu'un l'a préparé, donc Ko' est là.》Se rassura-t-il, du mieux qu'il pouvait.

 Ce ne fut qu'au devant de la pièce à vivre, où les chaussettes aux motifs hiboux dépassaient de l'encadrement qui séparait l'entrée du salon, qu'une vague de soulagement attendrit la tempête de son for intérieur.
   Bokuto était toujours là.
   Bien evidemment.
   Il n'allait pas quitter la maison du jour au lendemain (même s'il l'avait déjà réalisé).
    Fallait arrêter d'être paranoïaque, se gronda le journaliste contre lui-même. Pourtant, cette crainte était quelque peu justifiée, pour ne pas dire carrément valable. Keiji prit un instant à chasser ses sombres pensées, les yeux fermement clos, avant de s'introduire dans la pièce d'une démarche qu'il souhaitait assurée et sereine.

Noce d'ArgentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant