Chapitre 10 : Batailler Ferme

21 2 7
                                    

Je m'empourprais sous cette remarque. Autour de Maya, tout le monde commençait à afficher ce petit air victorieux.

- Je...nous...il, bafouillais-je.

- Oui ?, dit Anne en levant un sourcil.

- On n'est juste amis., répétais-je. Même si, depuis quelques jours je ne sais plus très bien où si on peut parler d'amitié....surtout depuis ce matin...

Ma confession déclencha leurs rires. Bah au moins si ça pouvait les détendre en attendant la venue de Théo...Coralie s'approcha soudain de moi et prit mes mains dans les siennes.

- J'espère vraiment que c'est vous qu'il choisira. Vous feriez une très bonne reine.

- Quoi ? Moi ? Vous voulez que le royaume tombe en ruines ?, m'exclamais-je, avec une expression horrifiée totalement fausse.

Ils rirent de nouveau, mais je n'avais trompé personne. Le bruit assourdissant de mon cœur et mes joues écarlates leur avaient montré que je ne savais plus où j'en étais. Quelques jours auparavant, nous étions juste des meilleurs amis très complices et maintenant, d'une il est prince et de l'autre il commence à m'embrasser. Lui qui n'a jamais embrassé personne de sa vie !

- Sinon il embrasse bien ?, demanda tout à coup Maya avec un grand sourire.

- Maya !, s'exclamèrent Anne et Coralie d'une même voix.

Et avant que j'ai pu me rendre compte de ce que je disais...

- Merveilleusement bien..Mais merde pourquoi je dis ça moi ?!

Coralie avait lâché mes mains et s'esclaffa devant mon air atterré. Maya lança un regard fier à Anne avant de dire.

- Tu vois ? Y a pas mort d'hommes. Et ça fait combien de temps que vous...avez passé l'étape des baisers ?

Mais mon cerveau prit le relais et je mimais une fermeture éclair. Elle commença à bouder devant mon refus et essaya de me faire changer d'avis. Soudain, des bruits de pas, accompagnés par une sorte de roulement, se firent entendre dans le couloir. Quelques instants plus tard, Théo était là accompagné de plusieurs médecins, de couvertures et d'une civière. Un garde surgit et ouvrit la porte, permettant aux médecins de s'approcher de Maya. Ils commencèrent à l'examiner, avant que l'un d'eux ne demande.

- Qui l'a aidé à accoucher ?

- Iris., répondirent tous mes compagnons en même temps.

L'homme se tourna dans la direction pointé par les occupants et me vit, dans ma combinaison déchirée. Théo s'approcha de moi, enleva sa veste et la posa sur mes épaules. Je n'avais même pas remarqué qu'il avait une veste. Par dessus l'épaule d'un des médecin, Maya m'adressa un sourire goguenard. Ça m'énerve qu'elle ait raison...Je m'aperçus brusquement que la chemise de Théo ne cachait pas grand-chose de son torse. Oh purée..Respire Iris, respire. Ignore ton envie de faire courir tes doigts sur son torse chaud, de déposer des baisers dessus en entendant ses grognements ou gémissements....Je secouais la tête pour chasser mes pensées lubriques. Je relevais la tête vers lui et surprit son regard. Moi qui avait honte de mes pensées... Son regard exprimait une telle jalousie que je frissonnais. Heureusement que ce n'est pas moi la cible...Et c'est là que je compris. Enfin que mon cœur me fit comprendre que la jalousie venait de moi. Ma combinaison déchirée faisait apparaître mes jambes et mes bras nus. Inconsciemment je levais les yeux au ciel. Il fait son jaloux parce que je suis dans une sorte de débardeur et un short ? Et bah punaise !

- Merci, lui dis-je simplement, après toutes mes réflexions.

Il opina de la tête tout en ne quittant pas des yeux les hommes présents dans la pièce. Je lui donnais un coup de coude. Théo tourna la tête et vit mes sourcils levés. Il m'adressa un petit sourire contrit avant d'hausser les épaules.

Le Prince Sans CouronneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant