Chapitre 1

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- Et donc vous êtes là pour ? 

La femme devant toi relève la tête pour vous regarder pour la première fois depuis le début de la séance. Dix minutes que vous êtes assis devant elle, à répondre à ses questions dont elle note les réponses sur son bloc note. Vous êtes surement le dernier couple d'une longue liste et tu penses bien qu'à force de les entendre se plaindre pendant une heure et demie, c'est normal d'en avoir marre à la longue. 

Tu tripotes tes doigts en faisant bouger ta jambe puis regardes l'heure: autant aller droit au but.

- Je pense qu'il me trompe.

La psychologue de couple hoche la tête et note ta réponse sans un mot avant de regarder le brun à coté de toi. Il a roulé "discrètement" des yeux et tu ne peux t'empêcher de le détester pour ne pas prendre au sérieux cette séance, tes remarques, tes doutes. Toi pourtant, tu places tous tes espoirs dans ce rendez-vous: après tout ce que tu as essayé, tu t'es promis qu'après tu arrêterais de dépenser ton énergie sans résultats. 

- C'est faux. Soupire James Buchanan Barnes, comme lassé de devoir se répéter.

- Ah ouais ? Alors pourquoi monsieur disparait tous les soirs ? 

Tu dis cela d'un ton sarcastique pour masquer le fait que tu n'y crois pas. Avec tout ses mensonges, normal de pas vraiment lui faire confiance.

- Pas tous les soirs déjà.

- Ne joue pas sur les mots James.

Tu termines d'une voix froide, ne regardant toujours pas ton copain, le regard fixé sur un point invisible. La psy n'ajoute rien, troublant le silence avec le bruit de son stylo sur son bloc note.

- Et pourquoi êtes vous de sortie certains soirs  Monsieur Barnes ? Demande-t-elle sans lever les yeux.

- Je ne peux pas le dire.

- Voilà. Toujours la même réponse. Six mois que je lui demande et toujours la même réponse.

Tu lâches un soupire, essayant de faire retomber la pression.

- Voyez Madame, si encore il me rassurait. Si encore il y avait un peu d'affection, de tendresse. Si il ne me donnait pas l'impression qu'il m'évite constamment, ça m'irait. Je pourrais supporter ça. J'ai accepté dès le début que ce serait difficile, qu'il avait un métier...compliqué. Mais il m'avait toujours dis ses secrets, on ne se cachait rien. Ou alors il y avait toujours une part d'amour qui compensait, le temps qu'il finisse une mission et qu'il puisse m'expliquer après. Mais là, plus rien.

Tu n'oses toujours pas regarder Bucky. Révéler ce à quoi tu penses depuis six mois te soulage mais tu n'as pas envie d'affronter son regard froid. Pas maintenant.  Tu as tout déballer sans te soucier de sa présence: dans tous les cas il ne dit pas grand chose alors autant aller au plus rapide en balançant tout à la psy.

I know that you're wrong for meOù les histoires vivent. Découvrez maintenant