All about us (tome 4)

Chapitre 45 : Comme dans un film d'horreur

PDV EXTERIEUR : 

Steven : " On se croirait dans un de ces films d'horreur." Souffle ce dernier une fois qu'ils se retrouvent tous devant l'entrée.

Rilley : " Dans l'genre où c'est le black qui meurt en premier c'est ça ? " S'amuse t-elle à le taquiner. 

Richard lâche un rire à l'arrière.

Il se retourne et la fusille gentiment du regard car venant de Rilley, Steven ne le prenait pas mal. Il était habitué à l'humour parfois noir de la jeune femme.

Ils font quelques pas de plus dans l'enceinte de la cour.

Des graffitis jonchaient les murs de la veille bâtisse. L'endroit semblait désert à première vue, mais il ne fallait pas s'y fier. Les rôdeurs pouvaient se montrer discrets. 

Rick : " Rafraichis moi un peu l'esprit. Mark nous avait dit à quel point cet hôpital était délabré ou alors c'est qu'il préférait conserver l'effet de surprise ? " Demande l'ancien shérif, le regard rivé sur le bâtiment.

La jeune femme ne répond pas immédiatement. Les yeux fixés sur l'hôpital, elle était en train de lutter contre de vieux souvenirs qui tentaient de s'emparer d'elle.

Un hôpital de ce style là dansait devant ses yeux. La douleur au ventre, elle se revoit longer un couloir qui lui semblait sans fin. 

Des infirmiers, des médecins la contournent, sans se préoccuper d'elle. Le corps douloureux et l'esprit presque vide à cause des tranquillisants qu'on lui avait administrés, elle continue de s'avancer. 

Son seul objectif était de sortir d'ici. Prisonnière de cet endroit , prisonnière de son corps, elle sent une larme rouler sur sa joue. D'un geste vif et précis, elle l'essuie. 

Des images monstrueuses lui remontent à l'esprit. Un désert, puis des rires, ses compagnons, ses frères d'armes, ses hommes, ses mais comme elle les appelaient ... Tous étaient regroupés, armés, à surveiller une vielle bâtisse perdue en plein désert. L'ambiance était bonne, décontracté, mais ce qui s'en suit l'est bien moins ...

Elle se sent vide, détruite comme jamais on n'aurait pu la détruire ... Les détonations retentissent encore dans sa tête puis ensuite le bruit sourd d'un corps qui retombe lourdement sur le sol. 

Comme si elle le revivait, elle tourne sa tête dans tous les sens. Elle fait demi-tour sur elle-même, regardant avec effroi les corps de ses hommes sur le sol. 

Des rires gras s'en suivent. La rage s'empare d'elle mais c'est comme si sa tristesse la paralysait. Ca ne lui ressemblait pourtant pas, mais en cet instant, elle ne ressentait plus l'envie de se battre, bien au contraire, elle désirait plus que tout abandonner, que tout s'arrête immédiatement. 

Sa douleur, sa haine, sa tristesse, son dégoût ... Tout ces sentiments ... Elle ne voulait plus les ressentir.

Elle est de nouveau dans cet hôpital. Les bras recouvert de bandages. Ses côtes lui font un mal de chien mais ce n'est rien comparé à la douleur psychologique qu'elle ressentait en ce moment même. 

La porte de sortie de l'hôpital apparaît devant elle. Mais alors qu'elle s'apprête à la franchir, son prénom retentit. Elle se retourne mais le hall est vide. Elle cherche, mais rien. 

Soudain, une chaleur envahit son épaule. Elle sursaute et revient à l'instant présent. 

Rick : " Oh Rilley ! " La secoue t-il légèrement sans trop vouloir la brutaliser pour autant.