Chap 38 - Ironique

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Je semblais vide de toute émotion.
Seul un sentiment accablé restait au plus profond de moi.
Ou peut-être de mort.

Je vis mon patron s'approcher dangereusement de moi, je savais ce qui allait m'arriver maintenant que ma mère gisait sur le sol, baignant dans son propre sang.

Il reprit sa lame dégoulinante et la pointa vers moi en attrapant mon cou.

Patron : Je ne compte pas te faire la même mort que ta mère, cela te serait trop plaisant.
La tienne sera longuemement douloureuse et puis enfin, je te tuerai lorsque même la souffrance physique ne t'atteindra plus.

N'avais-je pas assez souffert comme cela ? Fallait-il vraiment qu'il continue la totalité de sa vengeance alors que j'ai toujours été la victime dans l'histoire ?

Quel monde ironique.

C'est lorsque qu'il allait attraper mon bras pour doucement le mutiler qu'un courant d'air glacial traversa toute la pièce.

Une affreuse odeur de mort s'empara de tout l'espace.
Elle était tellement forte que nos battements de coeur s'emplifiaient à cette atmosphère qui mettait en alerte nos instincts de survie.

Soudainement, une voix se fit entendre.

Livaï : Effleure-la encore une seule fois et je ne garantis plus rien de ta peau.

Sa voix semblait directement provenir de l'enfer.

Patron : Q-qui es-tu ? trembla-t-il

Livaï : La mort.

Il tomba par terre, ses yeux qui étaient tissés de peur ne quittaient pas ceux de Livaï, comme s'il était paralysé.

Patron : Gardes, gardes, GARDES !

Il criait à l'aide mais personne ne venait.

Livaï : Ces misérables personnes qui gardaient les lieux étaient tes gardes ? Tu les as acheté à la même déchetterie que ton putain de cerveau ?

Patron : I-il y en avait une cinquantaine !

Livaï : Il en faut plus pour me battre.

Il tourna sa tête.

Livaï : Et encore plus pour battre mes compagnons.

Patron : C-ce n'est pas possible, non, c'est impossible...!
Comment avez-vous trouvé notre emplacement ?!

Livaï : Tu pensais vraiment qu'un homme aussi con que toi ne laisserait pas de traces ?

Livaï lui écrasa les mains tandis que mon patron criait de douleur.

Livaï : Tch, minable.

Il se tourna ensuite vers Jean et lui hocha la tête.
Ce dernier arriva directement et mit des menottes aux poignets de mon chef.
Ensuite, Armin arriva à son tour pour me défaire des chaînes qui me retenaient fermement attachée à la chaise.
Quand il eut enlevé ceci, je vis des marques rouges sur ma peau qui étaient marquées à l'endroit où se trouvait mes menottes.

D'un geste doux, Livaï prit mes mains comme s'il tenait de la porcelaine et effleura de ces délicats doigts mes rougeurs.

Je ne pouvais m'empêcher de regarder son visage, il était si parfait que même ce mot sonnait comme un euphémisme à son égard.

Il serra ensuite sa mâchoire et lâcha mes mains.
Il s'avança près de mon patron avec un air furieux sur le visage.

Patron : Pourquoi vous me regardez comme ça ? Vous vous êtes épris de cette pute ? Le grand Ackerman est réduit à une situation si misérable ?

Il dirigea ensuite son regard sur tous mes compagnons.

Patron : Vous me dégoutez, on dirait des monstres ! Cette fille n'est rien de plus qu-

Livaï lui avait entaillé d'une longue coupure sa jambe.

Livaï : Et si tu fermais ta gueule ?

Il criait une nouvelle fois de douleur. Beaucoup de sang coulait, mais pour une fois, c'était le sien.

Je m'étais réfugiée près de Mikasa qui me protégeait entièrement.

Mon patron grognait à cause du mal physique qu'il ressentait.

Patron : Comment avez-vous réussi à apprécier une peste dans son genre ?

C'est Annie qui prit la parole.

Annie : La peste dont tu parles est une personne qui a un coeur, contrairement à toi.
Elle s'est battue pour ne pas mourir les premiers jours où elle était enfermée et même après ce qu'on lui avait infligé, elle a tenu à nous aider pour faciliter nos journées.
Toi, tu n'es qu'un gros porc qui dégoûterait quiconque te verrait.

Patron : Répéte un peu pour voir ?

Mikasa : On t'a dit de la fermer.

La belle aux traits asiatiques lui coupa un doigt.

Eren : Mikasa, reste près de t/p !

Il avait pris un ton sévère mais ses actes prouvaient l'inverse du ton qu'il avait employé.
En effet, il attrapa discrètement la main de Mikasa pour l'éloigner de cet homme et la ramena doucement près de moi.

Livaï : Debout, sale chien.

Je regardais avec plaisir son état d'impuissance face à la situation. je voyais bien qu'il désirait faire quelque chose, mais plus rien n'était possible pour lui.

Livaï : Prenez-le et enfermez-le. Je m'occuperai personnellement de son cas.

Jean et Connie l'emportèrent en dehors de son repère pour certainement le transporter autre part.

Je fis un hochement de tête à Mikasa pour lui dire qu'elle n'avait plus à me surveiller.
Cette dernière comprit et s'en alla vers Armin et Eren, ses deux compatriotes de toujours.

Moi, je n'avais toujours pas bougé de place.
Tout le monde partait mais je ne pouvais pas.
J'entendis des pas revenir vers moi.

Livaï : T/p ? Demanda-t-il.

Il se plaça à côté de moi et me regarda pour diriger son regard dans la même direction que le mien.

Il comprit très vite et serra sa mâchoire.

Livaï : C'était ta mère ?

Je hochai la tête.

Livaï : Tu as su lui dire au revoir ?

T/p : En quelque sorte.

J'avais le coeur très vide malgré le retour de tous mes amis.

Livaï : Je vais m'occuper de son corps.

T/p : Non, je vais le faire !

Livaï : Je ne veux pas que tu vois ça d'encore plus près, répondit-il sèchement.

Je tripotai mes doigts.

Livaï : Ça ne te ferait qu'encore plus du mal, dit-il plus gentiment.
Je sais de quoi je parle.

Je hochai la tête et le regardai une nouvelle fois.

T/p : Je peux ?

Il sembla s'irriter en voyant mes bras légèrement ouverts mais fini tout de même par accepter.

Livaï : Tch. Si tu veux.

J'allai me fondre dans ses bras contre son corps chaud et protecteur.
Je sentais qu'il était crispé par ce contact certainement nouveau pour lui mais il ne me repoussa pas.

À la place, il prit sur lui et déposa un baiser sur mon front en resserrant son étreinte.

Mon coeur s'enveloppa d'une pellicule de douceur dans ce gouffre de malheurs.

[Livai x Reader] ConséquencesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant