⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀𝗿𝖺𝗂𝗇

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⠀⠀⠀Tu n'avais jamais aimé la pluie. Le ciel sombre engorgé de tache avait le don de te rendre triste. Quand nous sortions armés de nos vestes étanches et de nos parapluies assortis, il n'était pas rare que tu te plaignes de ne pas avoir assez profité de l'été, l'ettoufante chaleur te manquant visiblement.
Je me souviens qu'un soir, pluvieux et brume, où toi et moi dînions l'un contre l'autre, tu avais levé la tête désolé et ton regard semblant agrippé la peine avait observé les fines gouttelettes longées nos fenêtres.
Inévitablement, je n'avais compris la cause de tout cela, pour tout dire, je ne faisais vraiment attention à la météo. Qu'il pleuve, vente ou grêle, j'avais comme unique priorité d'être en tes côtés, et malgré les regards jauger que suffisant tu laissais paraître, je savais que tu desirais cela aussi.

La perceptive d'une vie parfaire m'avais souvent paru irréel, fondé sur les contes et autres conneries dédiées à la jeunesse. On vous appâtait l'esprit, à vous en étourdir, de pensées niaises et de mon point de vue incorrectes, clamant que le prince charmant et la vie parfaite existaient. Cela expliquait peut-être le taux de divorce élevé du pays. Ces clichés, emplis de mensonges influençaient peut-être trop les âmes, les personnes naissant au final dans l'ambition de fonder une famille et vivre cette vie que vénérait la société. C'était cela. Ou juste réfléchissais-je trop. Tu me le répétais souvent. Toutefois, aucune journée ne se passe sans qu'amoureux ou juste désespéré, la question était tel, tu ne finisses par tomber dans d'ardues débats avec moi, te plaignant à ta manière des papillons que l'on devrait repeindre en bleu, ou des enfants orphelins à qui il était préférable d'offrir un chien, cela améliorerait leur condition de vie certainement, les rendrait plus heureux. 
Adorable oui, c'était comme cela que tu résonnais.

Tu aimais les enfants, d'un amour fort, absolu et merveilleux. Pas un jour ne se passait sans qu'aventureux, tu ne me parles d'adoption ou de parrainage, l'idée d'aider un bambin te plaisant indéniablement. Je le pense, tu aurais été un merveilleux père. Toutefois, tu désirais que l'on te surnomme « maman ».
je me remémore. Nous étions allongés sur le sofa, les pieds entrelacés, les mains se caressant doucement, les regards trop amoureux. Tu t'étais relevé sur tes coudes et avais penché la tête de cette manière dont tu le faisais si bien et tendrement m'avais chuchoté, comme me transmettant un secret , que j'étais si fier de pouvoir protéger, les doux mots qui suivirent :
« Je veux être maman.  » Bordel, que j'aurais aimé entendre notre enfant te surnommer comme cela mon amour.

Les regards ne t'affligeaient plus vraiment, pourtant ô combien de fois les moqueries avaient fusé. Jeune, il n'était pas rare que l'on te surprenne effondré, les insultes et la discrimination t'affligeant. Il semblait que les étiquettes ne te collassent plus, bien trop dure étaient-elles à porter. Tu étais le gay, la petite tapette à qui le monde hurlait de mourir. J'étais le lâche,
l'aveugle, qui en se taisant, cautionnait.

Je n'avais jamais compris comment nous en étions arrivés là. Peut-être étaient-ce mes regards désolés ou mes blagues pas si amusantes qui t'avaient attiré, mais ce jour-là les mains humides par mon stress, mes lèvres posées sur les tiennes, tenant mon souffle allaitant, ce fut le plus beau jour de mon existance.

Aussi minime qu'était le moment, je sus que j'avais trouvé la force de lutter avec toi jusqu'au dernier instant.

Tu aimais la danse contemporaine. Moi, j'aimais te voir danser.
Les longues après midi où nous nous déhanchions me nargue. Je les vois, là au loin, me souffler que tout ceci est terminé.

« —kook-ah
⠀—oui bébé ?
⠀—laisse-moi danser pour toi, tu avais dit la mine enjouée. Je m'étais approché. Mon regard ne lâchant plus le tien, mes mains s'approchaient de tes hanches si graciles. 
Puis, Tu m'avais tapé les doigts et avais ri, tes jolis yeux se courbant et amoureusement, je souriais.  
⠀— alors danse mon cœur.  »

Tu aimais que je te fasse l'amour. Peut-être être un peu trop. Les prétextes illogiques ne te manquaient que très rarement. Tu aimais simplement à en périr mon chibre au fond de tes chairs. J'aimais te sentir jouir sous mes louanges, des monceaux de mon noms longeant tes lèvres.
Ce ne fut pas étonnant que tu viennes plusieurs fois, n'étant certainement jamais laissé. Ce serai mentir que de dire que cela ne me plaisait pas.
Et pourtant,
Nos longues soirées à rire  me manquent, nos nuits pécheresses avec bien évidemment. Tes touchers, tes rires, tout de toi m'afflige à m'en oppresser.

La joie me vint tel un mirage tant les dernières semaines en ta compagnie, ce qui semblait être un au revoir sans retour l'accompagnant, étaient rudes. Tu ne riais plus, ne parlais plus. Tes orbes gris ou auparavant se reflétait l'espoir demeuraient vidés. Cette inexplicable douceur ne t'habitait plus désormais. Elle avait fuit, laissant à sa suite un visage assombri. Que ne fut les jours où les larmes ne voulaient pas si ce n'était que chaos. En toi régnait le désordre, l'incompréhension se lisant sur ton visage dont j'étais toujours si amoureux.

Tes faiblesses étaient grandes. Je décelais cette souffrance qui t'écorchait et j'aurai donné à m'en anéantir pour que l'on te sauve.

Je ne comprenais les plaintes des médecins, ni même les tentatives insensés qu'ils avaient de vouloir me faire accepter, je ne voulais pas accepter. Tu ne pouvais pas t'en aller.

Et nos projets, nos enfants, nos rires infinis au matin ? 











Ce fut un soir. 
Tu m'avais regardé le visage apeuré et je n'avais jamais voulu lâcher ta main si meurtrie dans la mienne. 
Les larmes longeaient tes joues maintenant creusées. Ton épiderme couvert d'hématomes multiples me lorgnait. 
Je m'en suis voulu, je m'en veux

Peu importe était la maladie, la plus grande douleur avait été de te voir t'en aller. Tes yeux imploraient les miens de ne pas te laisser. Impuissant, je me maudissais d'être si impuissant

Ta perte fut brusque, tu t'étais envolé en me laissant, ici. Loin de toi. 



































Il pleut. Tu n'aimerais pas. 

Le chagrin ruisselle sur mon corps endolori par ton absence. 
Les questions me tourmentent et martèlent mon esprit agressé sans ta présence. 

Et désormais où es-tu ? 
Danses-tu là-haut ? 

La pluie me semble affreuse, se reflète en elle tout le désordre que tu ne semblait aimé. Aujourd'hui, je comprends, elle n'est que fracas et tristesse.

Elle demeure larme du ciel. 














Je t'écris cela les larmes me creusant aussi. Tu en aimais des choses. 

Et moi ? Moi, je n'aimais que toi. 
























De:  jeon jungkook
⠀⠀À : park jimin⠀     
Adresse : paradis  








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