Partie 2 : Chapitre 11

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Chapitre 11 : En avant, les noces !

 Tôt ce matin, Keiji fut sortit de ses rêves par un urgent appel, et lorsqu'il décrocha sa mère était totalement en panique. Apparemment l'un des invités ne buvaient que du vin, or, la maitresse de maison n'avait uniquement commandé que des bouteilles de champagnes hors de prix. Étant en pleine préparation pour son jour de noce, son fils comprit gentiment qu'il devait l'aider et faire la course qu'elle lui demandait. 

— Merci, mon chéri, tu me sauves ! Eut-elle expiré d'un soulagement si grand, que Keiji sembla ressentir la même émotion que sa mère. 

Au chaud dans le creux des bras de Bokuto, tout compte fait, Keiji n'eut pas vraiment envie de se lever. Au prix d'un effort inestimable, il déplaça soigneusement la paume de Kotaro loin de sa poitrine, et s'extirpa de la chaleureuse couette, filant vers la salle de bains sur la pointe des pieds. Aussitôt sorti du lit, une grimace de regret peignit son portrait, la fraîcheur de l'air ambiant l'agressant affreusement.
Après quelques pas, une main sur l'embrasure de la porte de la salle d'eau, le journaliste eut un sourire mièvre sur les lèvres. Le corps saillant de son homme, allongé sur le matelas et nu sous le draps tout fin qui leurs servait de couverture était un tableau des plus beau. Et dire qu'il ne serait plus privé de cette image, que ses yeux brilleraient de ce simple bonheur au réveil, Akaashi en était clairement enchanté. Sa main se resserra sur le bois de l'encadrement de la porte et ses lèvres furent férocement mordue, tant l'effet de cette image était immense sur lui. Avant de succomber à l'audacieuse idée de rejoindre le volleyeur, le rédacteur fit volte-face et s'engouffra dans un nuage de vapeur d'eau.
Au bout de quelques minutes, alors que Keiji moussait chaque parcelle de son corps, le son de la porte qui s'ouvre s'infiltra dans ses oreilles, et un corps insolemment séduisant apparut devant ses rétines. 

— T'es bien matinal, après la soirée qu'on a passé... Soupira Bokuto, qui se grattait les yeux d'un geste nonchalant, mais d'une attitude qui interrompit Keiji dans son savonnage. 

Reprenant ses esprits face à la frimousse espiègle de son amant, Keiji articula : 
— Je serais bien resté, mais ma mère m'a appelé, elle aimerait que je fasse un truc pour elle. 

Le journaliste fuit le regard de braise que fit couler Bokuto sur son visage, ses épaules, ses pectoraux, le long de ses abdominaux, de ses hanches. Ce regard fut tellement ardent, que Keiji croisa ses jambes, comme s'il s'était trop exposé devant un predateur, comme s'il avait volontairement excité le gris. Mais ceci n'eut pas le résultat désiré, Kotaro touchant à présent son cou. Au fil de sa paume taquine qui glissa sur le velours mousseux du dos du journaliste, lentement, doucement, langoureusement, s'arrêtant sur sa fesse, Keiji rougit d'une puissance involontairement excessive. Pourquoi, alors que, hier encore, Kotaro l'avait fait sien d'une manière si douce et belle que Keiji s'était senti devenir roi sous son rythme luxueusement exquis ? Voilà une question qui demeura sans réponse, au moins le temps que le brun se concentre à ne pas tomber sous le piège alléchant que Bokuto lui tendait. 

— Mmh ? Fit ce dernier, avec une inflexion délicieusement étonnée. Tu me résistes ? 

— Je... écoute... faut pas que je perdre trop de temps. Ce sont les noces de mes parents aujourd'hui, je voudrais pas qu'il se fasse trop de souci. Si ma mère ne voit pas les caisses de vin avant 10h, elle sera ingérable, fit le concerné, l'attention vers le sol. 

— Ok, j'ai compris, je serai rapide... 

Keiji sentit sa volonté se terrer au fond de son cœur. D'un coup, il se saisit du pommeau de douche, braqua l'eau froide et les aspergea tout les deux. C'était ça où les caisses de vin ne serait là que cette après-midi !

Noce d'ArgentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant