Je souffre plus que toi ~ DRARRY

Chapitre 17

     -    Pourquoi ?, lui demanda Harry, totalement perdu par ses gestes.

Le blond le toisa de son air familier, lèvres pincées et sourcils levés, comme s'il avait la capacité intellectuelle d'une grenouille.

     -  Pourquoi ? Parce que je pouvais t'aider et que sans moi tu serais sans doute décédé d'une "explosion interne". Et que je me voyais mal ramener ton cadavre à Mme Pomfrey et lui expliquer le pourquoi du comment.

Un éclat de rire s'échappa d'Harry. C'était bien une réponse à la Malfoy, pleine de sarcasme et de mauvaise foie pour cacher ses sentiments.

    -  Je croyais que tu me méprisais pour utiliser ce sortilège et que tu comptais dévoiler mon côté pervers à tout Poudlard.

   -   Quand bien même je le ferais, personne ne me croira.

Une ombre passa sur son visage. Il se tut quelque instant et le sonda, chercha dans ses prunelles une quelconque aide. Il dû la trouver car il continua, d'une voix douce et basse.

     -  Et de toute façon, je ne pense pas que tu t'en sers pour servir au mieux ta popularité ou pour plaire à tes fans ou je ne sais quoi. Je ne pense pas que tu veux gagner des points pour Gryffondor, que tu veux te vanter ou profiter de ton nom. Tu ne veux pas impressionner mais tu ne veux pas décevoir non plus. Je pense ... que tu veux juste être toi et que tu en souffres, de devoir être quelqu'un d'autre que toi. Mais tu le fais quand même, de peur que personne ne t'aime, ne t'apprécie vraiment. Alors tu triches et tu t'ensorcèle toi-même pour correspondre à leurs attentes. Même si au final, ça ne te rend pas plus heureux. Tu es juste humain et je ne peux pas t'en vouloir pour ça, alors non, je n'irais pas dévoiler ton petit secret pervers à tout le monde. Tu avais deux choix et tu as choisi le moins mauvais pour toi. A l'avenir de dire si tu avais raison ou tort.

Harry l'observa sans rien dire, perdu dans son regard. Draco venait-il vraiment de montrer de la compassion à son égard ? Arrivait-il aussi facilement à le lire ? Etait-ce vraiment lui, Draco Malfoy, en face ?

    -  Et si je peux te rassurer davantage je ne te méprise pas pour utiliser ce sortilège, Potter. Je t'ai toujours méprisé bien avant et je le ferais encore après, j'en suis sûr.

Ah, ricana-t-il intérieurement. Oui, il s'agissait de Malfoy, pas de doute. Mais tout de même, lui semblait le comprendre mieux que quiconque. Et un certain lien s'était formé entre eux, le poussant vers lui, pour l'aider, lui parler, le toucher. Oui, il était attiré par Draco avec ses mèches blondes et son sarcasme. Mais ça, il ne le dirait jamais. Il ne voulait pas que sa souffrance touche d'autre personne, que son ombre obscurcisse celle des autres. Il était le Sauveur, il sauvait ses camarades, il ne les condamnait pas à souffrir à ses côtés.

Draco l'observait toujours, ses yeux balayant son visage.

   -   Mais je te conseillerais tout de même de réfléchir à continuer d'utiliser ton sort. Sans moi aujourd'hui cela aurait pu être dangereux. Et je ne compte pas être là à chaque fois, que ce soit bien clair entre nous.

Harry hocha la tête, pensif. Oui cette douleur qu'il avait ressenti n'était pas normale. Encore pire que celle qu'il ressentait sans utiliser le sortilège, et surtout cette sensation dans son bas ventre, de combustion, d'explosion imminente. Brrrr. Un frison remonta son échine. Heureusement que Draco avait été là, autrement ... non, il ne préférait pas imaginer.

    -  Merci, murmura-t-il tandis qu'une vague de honte réchauffa ses joues au souvenir de ses mains sur son torse, son front. De ses doigts caressant son pénis.