All about us (tome 4)

Chapitre 58 : Sauvetage par une inconnue

PDV RILLEY : 

Lorsque je vois cette créature surgir de sous cet énorme tas de pierres mes yeux s'écarquillent et ma respiration se coupe immédiatement, comme un reflexe de survie qui se met en marche. Je plaque une main contre ma bouche pour qu'aucuns sons n'en sortent. Si cette bestiole percutait ma présence, j'étais foutue. 

Je n'ai pas pour habitude de miser sur la chance, donc j'essaye de m'emparer discrètement de mon Glock, cependant ce dernier reste introuvable. Je relève les yeux et cherche autour de moi en prenant soin de ne pas trop éclairer en direction de la créature qui continuait de se dégager des pierres. 

Par chance, elle y arrive, enfin pour elle quoi. Moi j'étais toujours bloquée. Je ne pouvais faire aucuns mouvements et je commençais à me sentir à moitié nauséeuse. 

Pas bon signe, me dis-je en reprenant doucement ma respiration.

La bestiole semblait chercher autour d'elle. Son énorme tête s'agitait dans tous les sens. Pas besoin d'être un génie pour comprendre qu'elle sentait l'odeur du sang à cause de mes entailles au bras. 

J'suis toujours à la recherche de quelque chose pour me défendre mais mis à part des cailloux, j'vois pas ce qui pourrait me servir ... Mes armes restent introuvables. 

Je chope la première pierre qui pourrait éventuellement m'aider à gagner quelques secondes de plus. Ouais, j'mise pas plus franchement. 

La créature pousse un cri strident qui me pousse à me plaquer les mains contre mes oreilles. La douleur commence à se faire ressentir dans mon corps mais l'adrénaline qui continue de s'y déverser m'aide à ne pas en tenir compte pour le moment.

Je cligne des yeux en redressant lentement la tête. Mon regard croise celui de la bestiole. Il est blanc et vitreux mais elle semble parfaitement savoir où j'me situe. C'est à ce moment là que je percute que j'suis dans une putain de belle merde. 

De plus, si elle ne réussissait pas à me bouffer, ce n'était à présent plus qu'une simple question de temps avant que les autres ne rappliquent. Elles étaient un minimum intelligentes. Elles communiquaient entre elles pour se donner leurs positions et ainsi partager leur butin.

Un autre mouvement sur ma droite requiert mon attention. Je pensais forcément à une autre bestiole qui surgirait à son tour de sous cet immense tas de gravats mais vu comment ça se déplaçait ce n'était pas l'une d'elles. 

Je plisse les yeux en direction de ce qui m'intriguait, oubliant complètement l'autre bestiole qui devait sans doute saliver à ma vue, enfin à mon odeur plutôt.

Les pierres continuent de bouger à ma droite. J'ai beau me concentrer sur ce qui bougeait, je n'arrivais pas à distinguer ce que c'était. J'dois dire que mon palpitant était à son max là. En gros, j'étais au bord de la crise cardiaque. 

Je déglutis difficilement. Même lorsqu'on se doute que notre fin est proche, on ne peut s'empêcher d'angoisser quand à la façon dont on va finir.

La créature se dresse fièrement sur ses pattes. Elle fait un bruit étrange avant de déglutir comme si elle s'apprêtait à engloutir un énorme festin. 

Evidemment, ce festin en question n'est autre que moi. Je ne sais toujours pas ce qui se trouve sur ma droite, mais si ce quelque chose en question comptait me venir en aide et bien qu'il le fasse mais maintenant, pas genre demain quoi. 

La bestiole prends son élan avant de foncer droit sur moi. J'suis pas du genre à baisser les bras et encore moins à me laisser faire mais là admettez que j'ai pas grandes chances de m'en tirer ...