Chapitre 50: Besoin de changer d'air

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Il est 7 heures lorsque je suis réveillée, j'enfile la chemise de Lewis et j'ouvre la baie vitrée de la chambre pour me mettre sur le balcon. J'observe l'horizon, le soleil qui se lève sur le Rocher. Monte-Carlo et toute la principauté se réveillent, quelques familles matinales promènent leurs chiens, deux enfants me saluent avec un grand sourire. Pour rien au monde je changerais ma vie monégasque avec mon mari dont je suis follement amoureuse. Alors que je continue de contempler les bateaux au large, les mains de Lewis enroulent ma taille et ses lèvres se posent dans mon cou.

- « Bonjour. » dit-il

- « Salut. » dis-je en me retournant pour être dans ses bras

- « Pourquoi es-tu debout aussi tôt ? On ne part que vers 15 heures pour Bakou. »

- « J'avais besoin de réfléchir et de changer d'air. » dis-je

- « De réfléchir à quoi ? Comment ça changer d'air, tu ne m'aimes plus ? »

- « Quoi ? Lewis non, je t'aime terriblement, tu es toute ma vie, mon univers, ma force et mon équilibre. Tu es la seule personne pour qui j'ai envie de m'accrocher. Quand j'ai dit que j'ai besoin de changer d'air ça n'a rien à voir avec Monaco ou toi. Mais c'est plutôt avec mes parents. Ma mère ne voit pas que ses enfants vont mal. Elle a passé sa vie à mentir et elle ment toujours. Mon père est malheureux mais il ne le montre pas. Et je sais qu'il a besoin de passer plus de temps avec Pierre. » dis-je

- « Tu sais quoi, Orlando va venir avec nous à Bakou, comme ça il pourra voir ton frère. Je ne suis pas le meilleur conseiller mais peut être tu devrais prendre quelques distances avec ta mère. Je ne dis pas couper les liens bien au contraire. Une maman est importante. »

- « Tu as peut-être raison, mais j'ai trop besoin d'elle, je vais essayer pour une journée. Je pense que ça va plaire à mon père. Depuis le temps qu'il veut voir un de tes grand-prix. »

- « Tant que je bats Max qui n'était pas censé reprendre ça me va. » dit Lewis avec un sourire

- « J'aime Coralie plus que tout mais tu vas gagner. » dis-je en embrassant Lewis

- « Dois-je te remercier pour ce compliment ? »

- « Peut-être. »

- « Tu sais que j'aime te voir sourire. J'ai quelque chose à te dire et je pense que ça risque de te faire plaisir, mais attention, ce n'est pas dit que cela va marcher. » dit Lewis

- « Je t'écoute. » dis-je

- « Je suis prêt pour avoir des mini-nous. J'ai longuement réfléchi et je sais qu'on pourra trouver un juste équilibre entre la vie de famille et la vie professionnelle. Donc dès que tu es prête je le suis aussi. »

- « Oh Lewis... Je t'aime. »

J'embrasse mon mari, sa chemise tombe de mes épaules.

- « Je sais que ma chemise est à tomber mais je ne voudrais pas que tout Monte-Carlo te voit dénudée. »

- « Tu es bête. » dis-je en le tapant à l'épaule et en rentrant dans la chambre

Je regarde la météo de Bakou avant de descendre m'habiller dans le dressing. Je choisis un haut fleuri à dos nu avec un short blanc et des baskets blanches. Je rejoins Lewis qui était dans le salon avec Toto, Susie, Valentino et mon père.

- « Tu es ravissant ma chérie. » dit mon père en me prenant dans ses bras

- « Je sais de qui je tiens. » dis-je en l'embrassant sur la joue

Avec Lewis nous nous asseyons en face de Toto et Susie.

- « Alors boss, on fait quoi quand on arrive à Bakou ? » demandais-je

- « Je pense que vous allez vouloir passer du temps ensemble. Lewis nous a dit que vous allez essayer d'avoir un enfant. » dit Susie

- « Si je suis le parrain ça me va. » dit Valentino avec son accent italien

- « Vale tu exagères. » dis-je en lui donnant une tape derrière la tête « En plus je dois attendre un mois si jamais on essaie. »

Le pilote de moto italien fait mine d'avoir mal.

- « Elle est violente hein ? » lui demande Lewis

- « Je ne la pensais pas comme ça... » dit Toto

- « Elle est coriace. » dit Valentino

- « C'est bien ma fille ! » dit mon père

- « Mais vous arrêtez d'être contre moi ? » dis-je

- « C'est parce qu'ils t'aiment beaucoup trop ! » dit Susie

Les garçons sur le fait accompli acquiescent tous les quatre.

- « Mais moi aussi je les aime. Et toi aussi Susie. » dis-je avec un sourire

- « Bon ; il est temps de faire les valises. » dit Toto

- « La mienne est prête. Lisa doit faire la sienne. » dit Lewis

- « Je vais avec elle. » dit Susie

Je vais avec Susie faire mes bagages dans le dressing.

- « Tu permets que je le prenne en photo ce dressing ? Toto ne veut pas m'en faire un. »

- « Vas-y. Ce dressing était là avant mon arrivée. » dis-je

Susie prend le dressing en photo et nous continuons mes bagages. Une fois les bagages, nous saluons Valentino qui ne nous accompagne pas et nous montons dans le jet. Je m'assois aux côtés de Lewis ; les Wolff et mon père sont en face. Mon téléphone sonne, j'ai un message.

Charlotte : Je peux squatter votre maison avec des potes pour une soirée ?

Ta mère m'a dit que vous avez un grand prix mais elle ne sait pas que je te demande ça.

Moi : Mais Charlotte ! Nos chiens sont à la maison et de toute façon c'est non !

Bon week-end

Je pose mon portable violemment sur la table.

- « Qu'est-ce qu'il y a bébé ? » demande Lewis

- « C'était Charlotte. Elle voulait squatter la maison pour une soirée. »

- « Cette fille n'a aucune limite. » dit Toto

Nous discutons pendant le trajet jusqu'à ce que nous arrivions à Bakou. La ville est incroyable, l'hôtel est très cosy et chic à la fois. Mon père à la chambre en face de la mienne. Nous prenons un bain et allons nous coucher car demain nous avons une grosse journée.

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