Chapitre 1 le calme avant la tempête

973 38 1
                                    

Malgré les trombes d'eau glaciale qui me tombent dessus, la blessure dans mon bras gauche qui pisse le sang le long de mon corps, je marche vers la cible guidée par ma haine. Je le regarde froidement avant de déclarer...

Moi : Michael Riviera ?

??? : Qu'est-ce que tu veux à mon frère sale pute ?

Moi : Ricardo Riviera je conclus donc...

Je ne le laisse pas dire un mot de plus et lui tire une balle entre les deux yeux. Je continue ma route vers la bouche de métro, range mon arme derrière mon dos sous mon sweat-shirt mouillé et monte dans le 1er métro qui s'arrête sur la voie en face de moi. Un mec me bouscule pour aller s'asseoir, je le regarde dans l'attente de ses excuses. Lorsque je vois qu'il se permet de me faire un doigt d'honneur, je vais à lui et il se redresse pour se mettre à ma hauteur.

Moi : Ta mère t'a jamais appris à t'excuser espèce de connard ?

??? : Du calme salope qu'est-ce que tu t'énerves ?

Moi : Je te laisse 3 secondes pour te conduire comme un homme !

??? : Vas te faire foutre ! T'as tes règles ou quoi ?

Je lui éclate le nez avec mon crâne et il se plie de douleur.

Moi : Je suis désolée j'ai pas fait exprès...

Un petit jeune assis un peu plus loin se met à rire.

Moi : Tu vois c'était pas si dur.

Il se met à crier et viens pour se jeter sur moi, je l'esquive avant de lui envoyer mon poing dans la figure et un coup de pied dans les genoux. Il tombe lamentablement sur le sol et je pose ma chaussure à talon sur son visage.

Moi : Tu vas me faire attendre encore longtemps ?

??? : Je t'emmerde conasse !

Moi : Mauvaise réponse !

Je balance mon pied fortement et lui trou le visage avec mon talon aiguille. Il hurle comme un cochon à l'abattoir et je le retire de sa mâchoire ouverte et en sang.

Moi : Est-ce que je dois encore me répéter ?

??? : Je suis désolé j'ai pas fait exprès, tu es contente poufiasse ?

Je soupire avant de m'accroupir devant lui pour saisir sa gorge et serrer sans pitié.

Moi : Je vois que ta maman t'a pas appris la politesse mais que en plus tu es pas capable de parler sans dire des gros mots.

Lorsque je croise son regard, je remarque qu'il commence à avoir peur. Est-ce à cause du ton de ma voix qui est si calme mais pourtant annonciateur de la pire des choses du monde ? Ou du fait qu'il a remarqué la blessure qui coule à mon bras ? Que ce soit mon regard injecté de sang dû au coup de boule de l'abruti que j'ai dû flinguer dans la rue ?

??? : Désolé vraiment désolé... Je te promets je dirais plus de gros mots...

Le métro s'arrête et je me redresse prête à partir.

Moi : Tu as vraiment de la chance j'ai pas le temps de finir ton éducation, si jamais je te revois il vaudrait mieux que tu cours !

Je me dirige vers la sortie et sors mon arme, dès que la porte s'ouvre et que je descends, je lève le bras et tire. Un hurlement retentit.

Moi : Tu aurais mieux fait de rester par terre au lieu d'essayer de m'attaquer en traître connard.

Je regarde les portes se fermer tandis qu'il essaie d'arrêter le sang qui coule entre ses jambes.

Moi : Je rends service à l'humanité, s'il se reproduit pas ce sera mieux pour tout le monde.

Un clochard qui pousse un chariot me regarde se demandant s'il doit courir ou rester là. Je range mon arme avant de fouiller ma poche tandis qu'il recule méfiant. Je m'avance vers lui et pose sur son chariot une liasse de billet toute fraîche.

Moi : Si on te pose la question tu n'as rien vu pas vrai ?

??? : Je suis aveugle madame.

Moi : Bonne réponse.

Je me dirige vers la sortie pour attraper la moto que j'avais laissé ici sur le parking. Je vais vers la villa où je sais que je vais encore avoir le droit aux remontrances de Daryl. Bingo, dès que je suis garée, il me saute dessus.

Daryl : Putain Samara Johan qu'est-ce que tu as foutu encore ! Je t'ai dit de ne pas toucher aux Riviera, je peux savoir pourquoi le cadavre est en plein milieu de la rue ?

Moi : Me fais pas chier Ortega ! Je t'ai dit que je fumerais tous les Riviera ! Si tu voulais que je reste sagement à la maison, fallait pas m'apprendre à tuer !

Daryl : Je crois pas que Dylan serait fier de ce qu'il voit !

Je me retourne vivement pour lui coller une bonne droite dans le nez. Il recule avec surprise.

Daryl : Tu frappes ton chef espèce de conne ?

Il dégaine son arme et la pointe sur moi je me dirige sans peur vers elle et la place entre mes deux yeux.

Moi : Vas-y rend moi service ! Parce que quoi que tu dises tant qu'il restera un Riviera vivant sur cette terre, je n'arrêterai jamais !

Daryl : J'en ai tué pour moins que ça et tu le sais !

Moi : Alors qu'est-ce que tu attends petite bite ?

Il enlève le cran de sécurité et appuie sur mon front l'arme chargée.

Moi : Vivante ou morte je les aurai tous !

Il regarde quelque chose glisser sur mon visage et c'est seulement à ce moment-là que je réalise que je pleure. Putain de merde, j'ai même pas réussi à retenir ça ! Je soupire avant d'essuyer les larmes rageusement.

Moi : Fais chier merde !

Il recule d'un pas et je lui gueule...

Moi : Pathétique juste une petite larme et ça y est...

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase qu'il m'assomme avec la crosse de son arme...

Daryl : Bordel Dylan tu te rends pas compte de ce que tu m'as laissé sur les bras ! Tu as vraiment de la chance que je la bute pas ta femme !

Je perds connaissance au moment où il me ramasse sur le sol. Vous vous demandez sûrement comment j'en suis arrivé là ? C'est très facile... Un fils de pute à tirer dans le corps de l'homme que j'aime ! Mais peut-être que je devrais vous raconter l'histoire en entier plutôt que mon présent... Tout a commencé quand j'avais 4 ans, cet été-là sur la plage j'ai rencontré l'amour de ma vie. Il s'appelait Dylan Secca, il avait 5 ans à cette époque-là... Son ambition était de construire le plus gros château de sable... Muni d'une petite cuillère... Quand il m'a raconté son projet, j'ai éclaté de rire. Il s'est levé, a posé ses toutes petites mains sur mes épaules et m'as fait un bisou sur la bouche pour la faire taire. Ça a marché... C'est comme ça qu'on a fait connaissance... Plus tard ce jour-là, j'ai appris que ma mère avait réussi à avoir un travail dans l'hôtel de son père. Alors devinez qui s'est retrouvée chaque jour à la garderie avec lui ? Et oui c'est moi ! J'ai grandi à ses côtés chaque jour depuis... Quant est venu la première année de collège, nous avons échangé notre premier vrai baiser... Vous savez le truc bien embarrassant avec la langue... Ensuite au lycée ça a été notre première fois dans la salle des profs, pendant que tout le monde était en cours... Nous étions faits l'un pour l'autre, fou amoureux... Alors j'ai choisi un métier en rapport avec l'hôtel, pour pouvoir travailler à ses côtés. Dylan était l'homme le plus gentil que je connaissais. Il était aussi très romantique et pourtant ça ne l'a jamais empêché d'être un homme avec qui je me suis toujours sentie en sécurité. Les seuls moments où nous n'étions pas ensemble c'était quand il sortait avec ses amis et moi avec les miens. On était ce genre de couple qui avait la liberté de vivre sans être collés H24 ensemble. À l'aube de mes 22 ans, il m'a conduite au restaurant, m'a demandé en mariage comme les bons vieux clichés dans les films... Et moi j'étais tellement fleur bleue que j'étais la plus heureuse de toute la ville... Nous sommes rentrés à la maison à pied, profitant de l'air frais de la nuit... Et soudain tout est devenu cauchemar...


Is It Love : Daryl. Machine à tuerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant