Désormais toute critique sévère voire assassine se montre jugée comme tentative d'assassinat à l'égard de l'auteur(e), fut un temps ça n'était guère le cas, cette tradition perdure en Art Plastique. Il est vrai parfois, certains examinateurs comme critiques étant souvent des artistes ratés, frustrés peuvent pousser au suicide, malheureusement il ne s'agit pas d'une plaisanterie, le milieu de l'Art n'a rien d'un fleuve agréable dans lequel vous pouvez barboter bienheureux.
La violence est interne comme externe. Grossièrement, pour schématiser vous avez celles et ceux déclarant des: "Saletés de saltimbanques, bande de feignasses allez bosser, gros branleurs ! ", "Ce n'est pas de l'Art ! Salaud subventionné par le ministère, va crever avec ton art contemporain, d't façon l'Art, ça n'existe plus, les vrais artistes actuels n'existent plus. Le vrai Art, ça existait encore au début XX siècle puis maintenant y en a plus ! Saleté de bourge sachant pas quoi faire de sa vie !" et "C'est intéressant, ça a la capacité conceptuelle d'une huître cette chose soi-disant artistique, et encore.. C'est méchant pour les bivalves ! Je ne peux même pas qualifier ça de merde, parce qu'au moins la merde ça peut avoir du goût, on peut en tirer des enseignements, là c'est.. creux, très fade."
Vous n'avez qu'à assister à un vernissage pour entendre mon propos et à quel point je suis en deçà de la réalité de cet univers. La torture peut pousser à la création de solidarité ou la création tout court en cure, extraire le meilleur ou le pire d'une personne; malheureusement bien du monde oublie qu'il existe des interpénétrations entre -non pas ainsi bande de vicieux- divers arts sous diverses formes ! Kandinsky a écrit un traité nommé "Du spirituel dans l'Art" , c'était un théoricien qui a posé sa théorie des couleurs, Baudelaire a été critique d'Art, il nous a donc livré son goût en matière de peinture, sans compter une période historique où tout se mélangeait si aisément: le Quattrocento !
Dans notre ère moderne, il peut paraître honteux d'être politisé(e), effectuer des critiques acerbes, se montrer trop franc, la politique actuelle se nomme la transparence qui en vérité est: imposer une langue de bois générale en prétendant se montrer franc. En gros, pour survivre adaptez-vous en permanence et n'ayez pas d'opinion !
Moi et vous aurions été de ceux et celles jugeant mal ce peintre ou se disant qu'il ne sait pas se comporter en public, mettant la/sa honte à tous ces proches alors que je parie que vous l'aimez !
Qui est-ce donc ? Vous languissez, je le sens, trépignant d'impatience à ce que je cesse mes digressions.
Je vais m'amuser à jouer les Julien Lepers ! Top, c'est parti ! Je suis un peintre espagnol, à tort résumé à un mouvement artistique comme littéraire dérivé du dadaïsme, reprenant les théories psychanalytiques. J'ai choisi de vivre en France, raccourcir mon nom pour donner la phrase suivante: avide en dollars. Je suis mort dans les années 80. J'ai essayé de collaborer pour l'amour de l'Art avec Walt Disney or ayant vu la couille dans le pâté, je me suis fâché et je suis parti donnant un court métrage de toute beauté, puis j'aimais parler de moi à la première personne du pluriel rarement singulier car j'étais singulier ! J'ai fait les décors de la Maison du docteur Edwards de Hitchcock. Et finalement, je suis devenu marquis. Je suis ? Je suis ? Je suis ?
Oui, tout à fait, c'est gagné !
Je suis Salvador Dali ! Enfin, plutôt ils l'étaient, j'assume qu'ils étaient plusieurs pour qu'il soit aussi génial.
Comment ai-je eu l'idée de traiter dans Honteuse Littérature de lui ou d'artistes ayant écrit d'autres choses que des journaux ? Déjà, au passage Dali a écrit Journal d'un génie, c'est extraordinaire comme titre, il me battra toujours question TDI et faux narcissisme, personne peut le battre à ce jeu-là, même pas Louis XIV, les copains et c'était un roi ! Pardon, je m'égare et j'adore m'égarer; bref c'est en écrivant une partie dans Un je ne sais quoi sur le pourquoi du comment qui concernait le traitement de la poésie sur Wattpad, pourquoi ça n'est populaire qu'en mettant un propos rapporté par Cocteau sur Jean-Sol Partre que Salvador Dali est arrivéééé ! Sans se presser ! Le grand Dali, avec sa moustache, sa baguette géante et sa grande provocation !!
Attention question sententiae -sortez ce mot au lieu de punchlines pour vous la jouer- ça envoie du lourd ! Préparez-donc un pantalon de rechange, pareil pour les sous-vêtements, prenez vos précautions, je me dois de vous avertir, ça vaut le détour. Reprenez ces citations pour emmerder, succès garanti, les amis et si quelqu'un vous déclare un: "Ah non, chuis pas d'accord, qui sait l'imbécile ayant osé dire ça de lui ?!"
Vous pourriez répondre: "Salvador Dali, espèce de philistin ! C'est toi le con dans l'histoire, ha ha ha." Mais je vous conseille de vous montrer plus urbain..
Commençons avec un écrivain surréaliste français du nom de René Crevel dont vous apprenez sûrement l'existence car la plupart des personnes connaissent en surréalistes André Breton et Georges Bataille. Dans son journal d'un génie, il écrit la critique suivante:
Il était doté de la morphologie d'un embryon, ou plus exactement encore de la morphologie d'un bourgeon de fougère au moment de son éclosion lorsqu'il s'apprête à dérouler les spirales de ses vrilles naissantes. Vous avez sûrement déjà observé le visage renfrogné comme celui d'un mauvais ange, sourd et beethovénien d'une volute de fougère ! Si vous n'y avez pas encore pensé, faîtes-le avec attention et vous aurez une idée exacte de ce à quoi pouvait ressembler le visage protubérant de bébé retardé du cher René Crevel. (...) Personne n'a été aussi souvent "crevé", personne n'est autant "rené" à la vie que notre René Crevel. Son existence se passait en de constantes allées et venues dans les maisons de santé. Il s'y rendait crevé pour réapparaître renaissant, florissant, neuf, luisant et euphorique comme un bébé.
Comment ça, il n'est pas bon d'attaquer sur le physique ? Avouez que pour une attaque ad personam, ça vaut le détour ! C'est de la haute-volée.
Maintenant son opinion sur le Corbusier, son architecture dans Les cocus du vieil art moderne :
(...) l'architecte masochiste et protestant. Le Corbusier qui est, comme on le sait, l'inventeur de l'architecture d'auto-punition.
Comment pourrais-je m'opposer à une opinion pareille ? Même si j'aime le travail du Corbusier, je ne pourrais pas marquer qu'il a tort, c'est le pouvoir de la plume du moustachu avec panache qui a jeté à la foule des toiles vierges contenant sa signature pour que des faux de lui se fassent plus facilement !
Que pensait-il d'autres artistes peintres, côtoyés ou non ?
Débutons par Pablo Picasso, toujours dans les Cocus du vieil art moderne :
Picasso voulut être communiste. Il n'en est pas moins resté notre roi à tous.
Désormais abordons Joan Miro ibid pour le texte dont il est issu :
Miro, qui a voulut assassiner lâchement la peinture a eu le courage de se laisser manger par le folklore.*
1. Il n'en est pas moins le premier de son genre, pour la bonne raison qu'il est catalan ! Note de l'édition.
On sent un peu la jalousie ou l'incompréhension pointer le bout de son nez, t'inquiète Dali on te kiffe encore !
Achevons par une critique me faisant grimper aux rideaux, de plaisir non de défiance, puisqu'il s'agit d'une acerbe concernant ce con de Breton (ceci n'est pas un message à l'adresse des habitants et habitantes de Bretagne, mais de l'écrivain, calmez-vous) :
Breton: tant et tant d'intransigeance pour une si petite déchéance !
Oui, prends ça dans les dents petit pudibond qui même quand il chute se montre si insignifiant !
Ainsi, j'espère vous avoir convaincu de lire Salvador Dali, autant que de voir ses peintures, davantage vous renseigner sur lui !
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Honteuse Littérature
CasualeSous l'impulsion d'une mauvaise blague voici donc un recueil de morceaux choisis interdits, censurés, hors de la bienséance que vous ne pouvez utiliser pour briller en société ! La tradition toute française aime encenser la Culture avec un grand Cul...