Chapitre 3 : Une délicieuse réparation.
Le ton troublé de Bokuto résonna gravement dans la pièce, maintenant cette ambiance chargée d'émotion affligeante. Cependant, Keiji demeurait déterminé à retenir le hibou auprès de lui, le plus longtemps possible, coûte que coûte. Le plan qui avait germé dans sa tête sonnait comme une idée désespérée, une dernière chance complètement foireuse, à des kilomètres de son caractère rationnelle. Et bien entendu, ça l'était en tout point de vue. Mais rien de plus raisonnable ne poussait hors de son esprit tourmenté cette décision saugrenue. Oui, selon lui, il ne possédait comme seules armes que son corps et leur étreinte amoureuse, afin de casser le courant de cette dispute.
Aussi aborda-t-il une expression aguicheuse, avant de répondre à la question de son amant :
— Je t'ai demandé de me montrer ton amour. Tes actes ne mentent pas. Jamais, ajouta-t-il avec plus de conviction, alors que sa chemise glissa du canapé au sol. Regarde... Ne serait-ce pas par jalousie que tu me retiens de finir de me déshabiller ? Tu ne voudrais pas qu'un autre se rince l'œil...
Bokuto émit un soupir lourd, signe qu'il était agacé - signe également que Keiji visa juste. Cet indice galvanisa le journaliste, si bien qu'il eut le haut de ses oreilles qui rougirent. D'un geste impatient - certainement car l'heure était grave et qu'à tout moment, se disait-il, Bokuto ferait ses valises -, il s'échappa de la poigne de son amant. Libéré de toute emprise, Akaashi s'attela à être le plus désirable possible. En battant des cils telle la plus innocente créature, il capta le regard de son amant, toujours aussi dur malheureusement... Lorsqu'Akaashi serra les cuisses, apparemment gênée d'un souhait inavouable, il incitait la libido du volleyeur à se réveiller. Tout était calculé afin d'attiser les braises de leur passion au fond du cœur de Kotaro. Il le fallait... plus que tout... Il ne survivrait pas à une dispute insurmontable... D'après le journaliste, si le désir se manifestait chez son homme, par un souffle, par un geste, un sourire coquin, ou même une faible lueur au fond de ses yeux, il y avait encore un espoir. Et il priait plus que tout pour que son stratagème désespéré ne soit pas voué à l'échec. En d'autre terme, il priait plus que tout pour qu'ils retournent tout les deux sous la tonnelle main dans la main, qu'ils rentrent tout les deux au Japon.
Alors, lentement, très lentement, son pantalon, accompagné de son caleçon, glissa le long de ses fines jambes. Cette lenteur intentionnellement exagérée tendait à ce que Bokuto succombe d'envie définitivement.N'y avait-il pas un autre moyen de le convaincre ? Car après réflexion, même si les hostilités étaient lancés, cette idée apparaissait un peu - énormément - lâche. Et de plus, rien ne garantissait à Keiji, qu'à la suite de cette étreinte, son homme prononcerait tout penaud : "En fait... pardonne-moi d'avoir réagit de cette manière... je regrette un peu... Je suis content que tu ais refusé pour moi. " Malheureusement, Keiji avait bien pzur que non, il n'y ait pas d'autre solution... Même si à l'époque du lycée, Kotaro était capable d'un tel changement d'humeur, aujourd'hui Akaashi en doutait sérieusement.
L'air froid touchait l'épiderme de Keiji, à mesure que ses jambes se découvraient, et en toute honnêteté, il préférerait sentir les caresses chaudes de Bokuto sur sa peau. Le bas arrivé à ses chevilles, Akaashi se baissa pour le retirer complètement. Prenant son temps - et rassemblant sans doute son courage -, au moment les petits cheveux de sa nuque frémirent sous un fin courant d'air, un sourire peignit sa bouille anxieuse. Etait-ce la première fois qu'il souriait depuis qu'ils étaient venus dans la dépendance après l'annonce ? Il y avait de forte chance. Toutefois, ce qui provoqua ce visage souriant de soulagement chez le journaliste était la petite impatience, qui se dégageait de cette respiration. Keiji ne pouvait que se réjouir, le désir était là... D'accord, ce souffle avide avait couvert sa peau à mainte et mainte reprise, mais bizarrement celui-ci était tout à fait exquis. Pourquoi ? Pourquoi celui-là, plus qu'un autre ? Etait-ce parce qu'il signifiait bien plus qu'une réaction physique de Bokuto face à son corps nu ? Ou bien était-ce parce qu'il prouvait en quelque sorte, le reste des sentiments amoureux qu'abritait encore son homme envers lui ? En toute franchise, Keiji était affolé que ces réponses ne soient fausses. Bokuto l'avait toujours aimé, bien plus que n'importe qui d'ailleurs. C'est pour cela, qu'Akaashi craignait intérieurement que ce soit la dernière fois qu'il frissonne sous ce souffle. C'était aussi pourquoi, la réaction de Kotaro avait une valeur inestimable à cet instant.
Peut-être son manège avait-il, ne serait-ce qu'une chance, d'aboutir ? Ce simple fait suffit à apaiser les tiraillements anxieux de son portrait, sans qu'il ne s'en rende compte.
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Noce d'Argent
FanfictionQuand Akaashi est appelé pour remplacer un collègue malade, il ne se doutait pas que cette interview gacherait tout ses efforts, pour l'oublier... C'était terminé entre eux. Mais il semblerait que le coeur de l'ancien passeur emprunte à nouveau un...