NERROS

Chapitre 7

Point de vue de Ellis.

J'ai dû perdre les 15 minutes à essayer de déstabiliser les employeurs, j'ai mis plus de temps à atteindre la salle de contrôle. Malheureusement il y avait deux personnes dans la salle qui me compliquaient la tâche, je ne veux pas me faire remarquer alors j'ai attendu impatiemment que l'un des deux hommes quitte la salle pour enfin tenter ma chance d'intervenir.

J'envoie un message à Isaac sur mon portable pour lui dire que j'ai besoin de 10 minutes supplémentaires, au même moment l'un des deux employeurs sort et je ne peux m'empêcher de sourire. Je le vois s'éloigner dans le couloir et je le suis des yeux, attendant que sa silhouette disparaisse de mon champ de vision pour sortir de ma cachette.

Je me lève, m'approche brutalement de la porte, l'ouvre et entre dans la pièce. Je vois du matériel électronique fixé du sol au plafond, je regarde autour de moi en essayant de trouver ce dont j'ai besoin -un ordinateur portable- mais une voix masculine m'interpelle.

« Madame, que faites-vous ici ? ». Dit-il d'une voix perplexe.

Par réflexe, je portai la main à ma cuisse pour en sortir l'arme à feu cachée sous ma robe fendue et me tournai d'un seul geste vers la voix, en pointant l'homme au visage. « J'aimerais bien vous dire que je me suis trompé de pièce, mais là, je n'ai pas de temps à perdre ».

« Attendez... ». Dit-il en levant les mains en l'air.

« Profitons-en pendant que je contrôle encore la situation dans laquelle nous sommes..... qu'en penses-tu ? ». Dis-je avec un sourire malsain.

« Vous ne savez pas ce que vous risquez en l'utilisant! ». Il m'a averti.

« Bla, bla, bla. Tu préfères savoir ce que TU risques, si tu ne m'obéis pas ». J'ai continué, en essayant de contrôler la colère qui bouillait en moi.« Maintenant, retourne à ta place et fais ce que je te demande, avant que je ne perde patience et que je ne finisse par te mettre une balle dans la tête ». J'ajoute.
Il reprend sa place sans répondre, heureusement.

La tâche n'est pas aussi difficile qu'il y paraît.

« Trouve-moi la liste des invités et laisse-moi m'occuper du reste ». J'ai commandé.

Il se mit au travail et j'essayai d'enlever le badge attaché à son cou, qui contenait son identité. « Antoine Merton ». Dis-je en scannant son prénom sur sa carte. Il se retourne et je rétorque avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit.

« Je garderai ceci en souvenir de notre première rencontre, en espérant que ce sera la dernière, à moins que notre petit secret ne soit dévoilé.... qu'en dis-tu ? ». Je l'ai informé, le manipulant.

« Tiens... ». Dit-il en me faisant de la place sur la chaise.

Je m'assois, face aux listes de son écran d'ordinateur, sans lâcher l'arme toujours pointée sur sa poitrine, pour m'assurer qu'il ne s'enfuira pas ou ne bougera pas de son siège.

Je tape sur la barre de recherche et entre le nom "Nessie Dupin". Après quelques secondes, le nom apparaît complètement, et je le supprime immédiatement pour annuler sa réservation sans perdre plus de temps. Je me lève pour me dégager mais la porte s'ouvre soudainement, par réflexe je tourne le pistolet vers la porte ; Antoine tente de se lever mais j'attrape de justesse un crayon sur son bureau et pointe sa trachée sévèrement au point que le crayon pénétrera dans sa gorge s'il bouge d'un seul décimètre.

Je me tourne vers la porte et mon corps s'engourdit dès que mon cerveau reconnaît la personne qui se tient devant moi et qui pointe une arme sur moi.