Bonjour,
Je suis Farouche et nouvelle sur ce Fandom.
Je vous présente aujourd'hui un court OS sur My Hero Academia. Une nuit d'insomnie s'est emparée de moi, hier soir, et je dois dire qu'il s'agit des moments les plus prolifiques pour l'écriture me concernant. J'ai ressenti le besoin irrépressible d'écrire sur ce passage du manga qui m'a énormément marqué alors je vous le livre.
PS : Désolée pour le résumé, je suis vraiment une buse en ce qui concerne leur rédaction.
Je ne vous retiens pas plus longtemps et vous souhaite une bonne lecture.
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Le regard embué d'Izuku Midoriya se perdait à l'horizon. Il fixait un point invisible au loin. Le ciel, aux teintes apaisantes d'orangées, enveloppait son corps d'un linceul de réconfort. Pourtant, de fines gouttelettes s'échouaient sur son visage parsemé de petites tâches de rousseur. Les oiseaux piaillaient et virevoltaient tout autour de lui dans une chorégraphie millimétrée. La ville en arrière plan crachait son florilège de bruits désagréables et d'odeurs de gaz d'échappement.
Le jeune garçon serra les poings jusqu'à s'en éclaircir les jointures. Il aspira avidement une grande bouffée d'air frais comme s'il allait cruellement en manquer. La poitrine compressée, Izuku avait le cœur au bord des lèvres.
Pourquoi n'avait-il pas d'Alter ? Il était le seul de son école. Le seul de son entourage. Au plus profond de son âme, il savait ce pourquoi il était destiné et à quoi il voulait vouer sa vie. Aller à Yuei et intégrer la filière héroïque. Devenir un Super-Héro. Sauver des innocents. Suivre les traces de son idole de toujours et qui sait, peut être le surpasser un jour. À croire que quelqu'un, quelque part en avait décidé autrement et se moquait bien de lui. Pourtant, il devait se faire une raison. Jamais il n'obtiendrait d'Alter. Jamais.
« Pourquoi... »
Ce fut un simple murmure qui franchit le pas de ses lèvres. Murmure aussitôt balayé par une bourrasque de vent. Ses cheveux claquèrent alors sur son visage blême.
Avec une infinie lenteur, il s'accroupit. Ce mouvement, bien que mesuré, faillit le faire basculer en avant. Il retrouva l'équilibre au dernier instant. Distrait, ses yeux quittèrent alors l'horizon et s'attardèrent sur ses camarades de classe qu'il apercevait au loin. L'adolescent les regardait mais ce-dernier ne les voyait pas, prisonnier de ses pensées. Ses oreilles entendaient le vacarme des collégiens, mais lui n'écoutait pas, dévoré par ses songes.
« Pourquoi ?! »
Il venait de hurler à s'en déchirer le cœur. Son cri résonna dans toute la cour de l'établissement. Le brouhaha ambiant cessa. Il sentit alors une myriade de paires d'yeux se braquer sur lui. Puis des cris de stupeurs. Et enfin l'affolement général.
Après quelques instants, une voix en contre-bas l'interpella.
« Qu'est ce que tu fous, Deku ? »
Cette voix. Ce sobriquet. Les yeux d'Izuku, gorgés de larmes emprisonnées, glissèrent lentement sur leur porteur en contre-bas.
« Je suis ton conseil, Kacchan.
– Qu'est ce que tu racontes ? »
Izuku sourit follement. Un torrent vint immédiatement inonder la commissure de ses lèvres. Puis, il éclata de rire sous l'œil sidéré de Bakugo. Ce fut rapidement un flot intarissable qui dégoulinait sur son visage déformé par la détresse.
« Tu ne t'en souviens pas. Pourquoi ça ne m'étonne pas ?
– Putain, mais j'comprends rien ! Descends de là, merde ! Tu fous le cafard à tout le monde.
– Saute du toit et prie pour avoir un Alter dans ta prochaine vie. »
Cette phrase, prononcée d'une voix éteinte, fut l'effet d'une bombe. L'espace d'un instant, Bakugo devint livide et ses jambes faillirent se dérober sous son poids. Dans son corps, un tourbillon de sentiments indescriptibles se déchaînait.
Merde.
Il devait réagir et vite.
« Arrête tes conneries ! Tu sais très bien que je ne le pensais pas. Descends de là ! »
Bakugo le fixait sans pouvoir bouger d'un iota. Bien que son visage ne laissait rien transparaître, il était terrifié.
« Tu as raison. »
Izuku renâcla bruyamment puis se redressa. D'un revers de manche, il essuya son visage détrempé pour retrouver un peu de dignité. Une porte claqua derrière lui. Des bruits de pas, lourds, résonnèrent et bâtèrent violemment le sol.
« Rendez vous dans une prochaine vie, Kacchan. »
Il se retourna et vit plusieurs de ses professeurs fondre dans sa direction, mains tendues, prêtes à l'arracher du précipice. L'adolescent ne leur en laissa pas l'occasion et bascula en arrière, bras écartés.
Le vide s'empara de son corps.
C'était avec une infinie lenteur que le temps s'égrenait, seconde après seconde. Izuku, dans sa chute, pensait qu'un flash à l'arrière de sa rétine retracerait les moments marquants de sa vie. Mais rien ne vint. A croire qu'il foirait tout, même sa mort.
De discrets rayons de soleil s'étaient substitués à la pluie et lui réchauffaient les joues. Il entendait le sifflement mélodieux des oiseaux tout autour de lui. Ses yeux d'un vert profond fixaient un point invisible, au loin, dans le ciel aux teintes orangées. Ces couleurs chatoyantes l'enveloppaient de son doux et tendre linceul de réconfort.
Izuku Midoriya ferma les paupières, apaisé, puis soupira pour la dernière fois.
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Voilà,
J'espère que cet OS, bien que court, vous aura plus.
Ce sujet me tenait à cœur. Le harcèlement ne doit jamais être banalisé. C'est bien trop grave. Je vous invite à en parler autour de vous si vous le vivez. Même à un inconnu. Si jamais, je serai là pour être votre oreille. Je ne connais que trop bien.
Cœur sur vous.
Et surtout n'oublie pas.
Tu es une personne formidable.
Ta vie a de l'importance.
Farouche.
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L'envolée
FanfictionEt si cette phrase, prononcée à la légère, avait été celle de trop...