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PDV ÉNORA

     Ça fait quelques heures que nous sommes ici, et il commence déjà à se faire tard. Je décide donc de réveiller Loren'.

Moi : Enzo? La nuit commence à tomber, et il faut rentrer. Tes parents risquent de s'inquiéter.

     Il pousse un grognement de mécontentement, mais ouvre ses yeux toujours jaunes. Il se relève, et moi aussi d'ailleurs. Au début, mes jambes sont engourdies, mais après, je peux les bouger normalement.

Moi : tu ne reprends pas forme humaine ?

"Monte."

Moi : hein?

"Allez, fais ce que je te demande."

Moi : b-bon... D'accord.

     Toujours sous sa forme lupine, je monte doucement sur son dos, tenant toujours ses vêtements dans mes bras.

Moi : j-je suis pas trop lourde?

"Aussi légère qu'une plume d'ange."

     Je soupire de soulagement, et, lorsque je le sens marcher, je m'accroche délicatement à sa fourrure pour ne pas lui faire mal.

"Tu ferais mieux de bien t'accrocher."

Moi : euh... Pourquoi? Je veux pas te faire mal.

     Lorsqu'il commence soudainement à courir, je me raccroche encore plus. Il fait des bonds ici et là, et j'ai une sensation de liberté.

     Le vent qui fait voler mes cheveux et qui fouette doucement mon visage, l'air frais et pur, le parfum de la nature...

     C'est tellement agréable!

*_*_*_*_*_*_*_*_*

     Nous ne rentrons à la maison qu'à 23h. En fait, nous sommes encore en chemin. Je descends de son dos, et m'arrête, le forçant à faire de même.

Moi : allez, reprends ta forme humaine et habille toi.

"À vos ordre, ma future Luna."

     Future Luna?

     Il reprend sa forme humaine et, ne demandant pas mon reste, je me retourne aussi rapidement que possible.

Lorenzo : tu n'as pas besoin de te retourner, tu sais. Ça ne me dérange pas si c'est toi.

     Je suis pire qu'une tomate qui a trop mûri. Et puis, comment ça, ça ne le dérange pas si c'est moi?

Moi : m-m-mais qu'est-ce que tu racontes?! Habille toi au lieu de dire des bêtises!

     J'entends son rire craquant, et pose mes mains sur mes joues en feu!

     Comment arrive-t-il à me déstabiliser autant? J'ai le cœur qui veut sortir de ma poitrine et je suis de plus en plus nerveuse.

     Je sens un bras passer autour de mon cou, et me rapprocher d'une certaine source de chaleur.

Lorenzo : c'est bon, on peut y aller.

     Nous marchons alors vers la maison, où ses parents doivent déjà nous attendre de pied ferme. Enfin, s'ils ne dorment pas.

Âme Sœur : L'Alpha Et La Légende. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant