. ❝ le doux son de la mort ❞.

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Cela faisait un moment déjà qu'Eren et Mikasa s'étaient enfuis pour pouvoir passer les quatre dernières années de vie du garçon ensemble. Ils avaient tout deux pris cette décision après s'être déclaré leur amour de façon assez impulsive. Ils s'étaient alors attrapés la main et s'étaient empressés de courir loin de là où ils étaient, fuyant toutes responsabilités.

Le trajet avait été plutôt long mais ils étaient arrivés très rapidement dans une petite maison perdue dans la forêt Suisse. Ils avaient donc dû apprendre à se débrouiller seuls, sans l'aide de quiconque, encore moins celle d'Armin. Mais ils étaient plutôt dégourdis, ils avaient facilement trouver un moyen de vivre correctement au bout de seulement quelques jours.

Après de nombreux mois, les tourtereaux étaient désormais installés dans leur maisonnette en bois, habitués à leur train-train quotidien. Ils passaient leurs journées à ramasser des brindilles, à nettoyer, à se nourrir et à pêcher. Puis, lorsque le crépuscule arrivait, dégageant ainsi le ciel bleuté, ils préparaient un superbe souper possédant la plupart de leurs trouvailles matinales. Ils étendaient alors leur repas sur la grande table du salon, leur permettant ainsi d'observer le paysage idyllique par la fenêtre. Mais ça, c'était seulement pendant les périodes hivernales. Quand l'été arrivait, ils déposaient une nappe cousue à la main sur l'herbe verdoyante ainsi que leurs collations. Pains, poisson ou viande, pommes de terre, légumes et eau de source, ils avaient de quoi se régaler.

A la fin de leur dîner, ils restaient allongés l'un contre l'autre, bercés par le bruit des lucioles fluorescentes tandis qu'ils contemplaient la beauté du ciel qui devenait de plus en plus sombre au fil du temps. Ils s'amusaient à compter le nombre incalculable d'étoiles au moment où la nuit tombait, émerveillés devant tant d'astres. Eren s'amusait souvent à entortiller son doigt sous les mèches noires de Mikasa et à admirer secrètement son visage au lieu de celui de l'horizon endormi. Il adorait ses traits asiatiques qui ornaient son minois incroyablement fin. Il sentait constamment une vague de papillons le submerger lorsqu'il croisait son regard d'acier simplement enjolivé par des reflets dorés. Il était complètement fou d'elle, il en était enamouré et il ne la voulait rien que pour lui. Selon lui, si elle venait à l'oublier après sa mort ou voire même à refaire sa vie avec un autre, il décéderait une seconde fois, blessé par ces actes horribles.

D'ailleurs, lui, malgré la lueur apaisée et amoureuse qui logeait ses prunelles teintées de vert, angoissait à l'idée que son heure approchait à pas de loup. Il savait qu'il devait quitter sa belle un jour ou l'autre, à contre coeur. C'était sûrement l'une des douleurs les plus amères qu'il connaissait, celle de se dire qu'il fallait bientôt partir sans même le vouloir. En lui, résonnait des pensées moroses, lui rappelant sans cesse qu'il était bientôt à la fin de sa misérable vie presque âgée de 22 ans.

Il en était malade. Se dire qu'il ne pouvait pas finir à ses côtés et encore moins découvrir l'autre monde et sa liberté le peinait énormément. Il avait constamment mal à la cage thoracique, rêvait de sa mort proche et pleurait tout son mal-être. Il priait le ciel de ne lui laisser ne serait-ce qu'une année de plus, une année de plus où il pourrait vivre une dernière fois en compagnie de sa moitié, celle dont il avait toujours été follement amoureux. Mais en vain, il était certain que rien n'y ferait, il ne pourrait pas échapper à son tragique destin.

Lorsque le soir arrivait, le couple s'abritait dans leur demeure, rejoignant leur lit conjugal. Ils y passaient de longs instants à parler de tout et de rien, à parfois imaginer ce qu'ils pourraient bien faire dans un futur proche, déballant ainsi leurs projets. Ce genre de discussion aussi attristait l'ébène. La plupart du temps, il pensait que sa bien aimée avait oublié qu'il était pris d'une malédiction mortelle, elle qui paraissait si optimiste pour leur avenir. Cette sensation le déchirer de l'intérieur, lui qui savait pertinemment qu'il ne pouvait rien y faire. Il voulait souvent lui rappeler que tout ces vœux ne pourraient jamais être exaucés mais son visage si joyeux le stoppait net, terrorisé par le fait de la blesser. Il ne voulait pas la voir sangloter ni même lui remémorer de mauvais souvenirs. Il se contentait alors de se taire et de l'écouter blablater sur ses envies utopiques.

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𝐀̀ 𝐓𝐎𝐈, 𝐌𝐀 𝐋𝐈𝐁𝐄𝐑𝐓𝐄́ 𝐂𝐇𝐄́𝐑𝐈𝐄. || EREMIKA ||Où les histoires vivent. Découvrez maintenant