La découverte de l'Amérique

Eveil ?

- Tomar el documento de la semana pasada !
(Prenez le document de la semaine dernière)

Mme Asogba déposa ses affaires sur le bureau de la salle des 3ème Bansky, avec qui elle avait cours en cette fin de journée, et attendit (encore) ses élèves (lents) qui sortaient petit à petit leur document si important à son coeur.

En effet, Mme Asogba gardait, depuis sa tendre 5ème, un secret, qu'elle ne pouvait révéler que lors de ses cours d'espagnol.
Un secret. Un amour d'enfance.
L'homme pour qui elle avait succombé dès le premier regard.
Celui qui avait, à la fois découvert l'Amérique, et volé son cœur.
Cristobal Colon.

Rien qu'en pensant à son aimé, ses joues cachées derrière ce vieux masque se couvrirent de rouge, et elle poussa un petit soupir de mélancolie (en espagnol bien sûr).

Elle commença le cours, en parlant pour la 349 fois de son sujet bien sûr préféré, la vie de son âme sœur.

-Colo recordaràn, Cristobal Colón es son duda uno de los hombres màs importantes de la historia, y..
(Comme vous vous en rappelez, Cristobal Colón est l'un des hommes les plus importants de l'histoire, et..)

L'un des plus beau, plus intelligent, plus grr.. pensait-elle avec plaisir et malice face aux souvenirs des œuvres et fanarts de son hombre.
Il faudrait qu'elle s'en regarde encore une playlist ce soir avant de s'endormi-

- ..y uno de AAAAHAHZHAHAAAAAA!

- MADAME !

Elle sentit son corps tomber doucement, et vu dans les yeux exorbités de ses élèves un mélange de terreur et de joie (quel bande de fils de-).

Sa tête heurta violemment le sol en faux bois de cette école de merde, et brusquement, le noir.

Elle, qui se préparer à ressentir à nouveau la dureté du sol, s'affaissa sur un sol, mou, et chaud.
Très chaud. Trop chaud !

Ses yeux se rouvrirent en un coup, et elle poussa un cri de douleur face à cette chaleur.
Elle releva la tête, et chercha des yeux un quelconque point de repère, sa chaise, sa classe ou même son album photo des meilleurs cosplay de Cristobal !

Mais rien. Absolument rien. Juste du sable.
Avec stupeur, elle passa la main dans ce sable doux et brûlant, n'ayant perdu la capacité de parler ou de penser.

- Here ! Look brothers ! A woman !
(La ! Regardez mes frères ! Une femme)

Elle se retourna, encore sous le choc, et aperçu deux hommes, presque nus, qui se dirigeaient vers elle, en tenant des lances et couverts de signes de couleurs.

Ils s'approchèrent doucement, en tournant autour d'elle, sans haine, sans peur. Avec de la curiosité.

L'un des deux, le plus jeune selon elle, leva le bras. Mme Asogba tenta de se protéger, mais, ne sentant aucun coup, réouvrir les yeux.
Une main, était tendu vers elle.

-Come my sisters. Everything is fine.
(Viens ma sœur. Tout va bien)

Son esprit vide, elle regarda cette main, puis y glissa la sienne. Il l'a releva en douceur, et lui indiqua un chemin.

-This way, sisters !
(Par la ma soeur !)

A cet instant, ses jambes lui semblaient être en coton, et ses chaussures s'enfoncèrent violemment dans le sol mou, et elle faillit tomber plusieurs fois.
Elle atteignit malgré tout l'entrée de la forêt, avec l'aide de ses protecteurs.

Une tribu, l'encerclait de plus en plus, et sa tête lui semblait de plus en plus lourde.

-Our masters want to see you.
(Notre maître souhaite te voir.)

Elle en était sûre maintenant, elle allait s'évanouir. Qu'allaient-ils faire d'elle ??

1 pas. 2 pas. Elle les entendait maintenant.
Elle se retourna, lentement comme dans ces vieux films, ou ses rêves les plus fous.
Son visage se décontracta, et ses joues à nouveau, devinrent écarlates.

- amigos míos, ¿quíen es esta enczntadora joven ?
(mes amis, qui est donc cette ravissant jeune femme ?)

Elle s'immobilisa à cette voix tendre et grave, puis s'effondra au sol.