Même si le temps nous sépare [LivaïxOC]

Chapitre 3

Quelques jours plus tard.

Je me leve en étirant mes membres en l'air le plus loin possible, en bâillant.
Je me prépare à mon habitude, coiffe mes longs cheveux d'une tresse sur le coté. Et pars dans la cuisine.

Je choppe un bout de pain qui est dans une petite panière sur la table.

- Je vais au marché, à tout à l'heure, lançais-je à Dimitri prête à partir.

- Attends, je viens avec toi ! m'interpelle t-il.

- Et si tu tombes sur les hommes de Vadim ? Ripostais-je, un sourcil arqué et les bras croisés contre ma poitrine pour montré mon désaccord.

- Mais non je me ferai discret, je n'en peux plus de rester ici, répond t-il en ajustant le col de sa chemise.

Je soupire fort, c'est vrai, qu'il ne peux pas resté enfermer indéfiniment. Mais cependant cela reste risqué.

Il prend sa veste et je prends mon châle blanc, et nous partîmes en direction du marché.

Nous faisons le tour des étalages, avec un panier remplit que porte Dimitri, un vrai gentleman.

Je flâne un peu partout, quand j'entends un vacarme grondé à l'étalage d'à coté.

- Sale mioche je vais te couper la main sa va te passer l'envie de voler ! Fit un homme trapu à la voix rauque. Il tient un jeune garçon fermement par le poignet.

- Pa.. Pardon monsieur, s'excuse le garçon en larmes

Il est tellement maigre, il doit avoir tellement faim pour en être réduit à volé sur l'étalage de cette brute.

Les gens passent à coté mais n'y prête guère attention, les vols sont assez courant.

Les poings serrés je m'avance vers eux, ne pouvant pas laisser cet enfant se faire martyrisé ainsi.

- Lâches le, tu lui fais mal ! m'indignais-je en m'interposant, me mettant devant le garçon.

- Mêle toi de tes affaires, il mérite une bonne correction, commençe t-il à s'énerver le trapu.

- Sa ne sert à rien, il a faim, il a juste eu un réflexe de survie, j'essayais de lui expliquer tant bien que mal mais, il ne veut rien entendre. Ses yeux sont si rouges de colère, si bien que je cru qu'ils allaient sortir de leurs orbites.

- Je m'en branle qu'il est faim, maintenant dégage c'est pas tes affaires, fit-il d'un ton menaçant, avec sa main prête à me pousser.

- Je vais payer ce petit pain qu'il a prit, laisse le maintenant, je cherche le reste de monnaie qui reste au fond de ma bourse et la tend à l'homme énervé qui visiblement est déçu de ne pas pouvoir passer ses nerfs sur le gosse. Il le jette au sol en lui lançant:

- Que je ne te revois pas ici !

Je lui lance un regard noir, avant de tourner les talons, et tends ma main au garçon pour l'aider à se relever tout en souriant. Je lui demande si il va bien, ce à quoi le garçon me répond à l'affirmatif d'un hochement de tête.

- Merci... finit-il par dire tête baisser, les yeux rivés sur le sol.

Je lui souris, lui disant que je comprends son geste, et c'était vrai, avec Dimitri on avait connu cela, on avait survécu en volant.

Je lui tends des pommes que l'on venait d'acheté quelques minutes plus tôt et le laisse filé.

Ce pauvre môme m'avais fait mal au coeur, se n'était malheureusement pas le seul à souffrir, beaucoup de gens souffrait de la famine et de problème de santé à cause de l'absence de soleil, d'air pure.

Je pars rejoindre Dimitri qui avait regarder la scène attentivement au cas où la brute aurait eut un geste malheureux, mais n'avait rien dit pour éviter de se faire remarqué.

Il regarde l'enfant s'éloigner, puis il me regarde avec un sourire mélancolique.
Je peux lire dans ses pensées, cet enfant lui rappelle nous, il y a quelques années.

Soudain, je sens un frisson me parcourir, remontant jusqu'à ma nuque.
J'ai le sentiment qu'on m'observe, une sensation déjà éprouvé il y à quelques jours.

Je me retourne, cherchant du regard, mais personne, je suis pourtant sûr d'avoir sentie sa présence.

Je ne sais pas se que sont ces nouveaux sentiments qui se consume en moi, mais je suis sûr d'une chose, je veux le revoir.