Chapitre 1

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Et si votre survie dépendait de vos limites?

- Ça n'entrera pas! Pourquoi tu veux forcément qu'il entre par là ? Non, non, non puisqu'il n'est pas tout à fait au fond, laisse moi le retirer tout doucement comme ça tu ne sentiras rien.

- Je le sens déjà suffisamment, répondis-je en haletant

-Oui mais si je continue tu le sentiras davantage et tu sais bien que je n'aime pas te faire mal

- Un mal pour un bien n'est jamais de refus, dis je solennellement en perdant mon regard dans le blanc de ses yeux.

Il s'arrêta un instant pour soutenir mon regard, petit à petit un sourire rassurant se dessina sur ses lèvres. Il secoua la tête et me dît:

- Il me semble que je sois pris au piège. Bon dans ce cas finissons ce que nous avons commencé... Euh je te préviens une nouvelle fois que ça fera mal

- Vas-y n'ai pas peur pour moi je suis solide comme un roc.

Il reprit le petit objet, le porta prudemment sur ses lèvres, le mouilla tout en me fixant des yeux, par un sentiment inattendu je me mordillais la lèvre inférieure.

Ce geste me valu un petit rire sournois ensuite il pointa l'objet vers ma poitrine, le fit descendre lentement jusqu'à mon nombril, s'arrêta et chercha durant un laps de temps mon approbation.

Je fis immédiatement un '' oui'' de la tête, il poursuivit sans un mot. À quoi bon parler si nos yeux traduisaient à la perfection ce que nos esprits transmettaient à nos corps?

- Je t' aime tant ! Soufflait il à mon oreille au même moment où cet objet froid et dégoulinant de salive touchait ma peau. Je tressailli, la paume de sa main inoccupée m'effleurait le visage tel les effets d'un tranquillisant sur un corps agité.

À vrai dire je n'étais ni effrayée ni inquiète car je savais qu'il réussirait à me donner la satisfaction escomptée. C'est dans de telles circonstances que la magie de son charme opère le plus et bien évidemment je ne ratais jamais une occasion d'en profiter pleinement.

Alors que mon esprit vagabondait depuis quelques secondes, un contact sec et vif me fit revenir à la réalité.

- Ça y est ma chérie je l'ai enfin eu cette satané petit bout d'écailles, je me demande comment tu t'es fait ça, questionna-t-il en exhibant l'aiguille dans sa main.

- Voilà pourquoi je déteste éviscérer le poisson, je me blesse à chaque fois, ruminais je en reprenant le gros poisson posé sur la planche de cuisine.
Dryssa se tenait à côté de moi, il me prit par la taille et m'embrassa tendrement dans le cou.

- Tout ce remue-ménage rendra ce athiéké encore plus délicieux et si jamais ce n'est pas le cas je pourrai toujours me contenter de toi ma succulente femme. D'ailleurs, si nous passions directement au dessert?

-Non je sens le poisson à des kilomètres. Il est hors de question que ma chambre empeste le poisson cru, je te préviens...

- Qui est-ce qui a parlé de chambre ici? S'étonnât il.

Ses doigts se mirent à me chatouiller de part en part pendant que son souffle s'écrasait sur mon échine à chaque expiration. Il me prit par la taille et me souffla à l'oreille.

- Le sol de cette cuisine est beaucoup trop propre, c'en est même énervant.

Je n'eus besoin que d'une fraction de seconde pour comprendre tout ce qui se tramait dans sa tête de pervers. J'aurais trahi trois ans de vie commune si je ne lisais pas en lui comme dans un livre ouvert. Je m'essuyais alors rapidement les mains sur le premier torchon pour m'agenouiller devant lui.

Mlle MayoroOù les histoires vivent. Découvrez maintenant