TOUT LUI RAPPELAIT, son échec. Les souvenirs de la représentation, la façon dont ses yeux se noyaient dans les siens rouges vifs à la recherche de son amour. La passion et l'admiration dans ses yeux, les rendaient étincelants. La position de ses index, l'arc que formait sa main alors qu'elle chantait jusqu'à l'essoufflement sur cette géante scène. Les perles de sueurs apparaissaient comme ses sentiments pour elle- discrètement. L'air qu'elle prélevait dans ses poumons pour effectuer le refrain, la façon dont son buste s'abaissait seulement pour quelques petites secondes en tentant de reprendre une quantité suffisante d'oxygène. Le tissu de sa tenue coûteuse virevoltant ici-et là. Ses cheveux rebondissant à son énergie débordante, le sourire illuminant qu'elle abordait alors qu'elle bougeait un minimum pour animer la scène. Les paroles et leur significations. La stupeur sur son visage lorsqu'un coup de feu retentit alors que son spectacle touchait à sa fin, le bruit irritant de ses talons claquants contre le sol pour courir à sa rencontre. Sa propre position a lui même, comme s'il pouvait tout prévoir. Ce fut une immense erreur, il s'en rappellera pour toute sa vie. C'est dans la souffrance du rejet qu'elle ferma ses yeux pour toujours, respirant une dernière fois avant que la vie ne s'évade de ses yeux les rendant brumeux, alors que son corps percutait le sol avec un bruit sourd.
ET C'EST EN se rappelant de sa douce chanson lui étant dédiée, que le fameux Moriarty William posa le dernier bouquet de roses rouges aussi vifs que son amour enfuie pour la jeune noblesse, hornant une dernière fois la pierre tombale de Victoria Chase. Au final, William s'était fait attraper à son propre jeu; maintenant six pieds sous terre. La noble ne saurait jamais que William ressentait également quelques chose pour elle. C'est la fin d'une histoire non commencée qui porte pour nom; la faiblesse d'un homme. La faiblesse de William Moriarty, une histoire qui a commencé avec un "Catch my heart if you can, Lady Victoria."
William allumait sa cigarette laissant la fumée s'infiltrer dans ses poumons, alors qu'il déposait une bague en diamant aussi brillante que l'âme de celle qu'il aimait, sur le bord de la pierre tombale grisonnée. En passant le portail de Chase, il ne put que l'admettre le temps l'avait battu. Le prenant complètement au cours, en arrachant brutalement son souffle. Oui. Il ne peut que l'admettre, William James Moriarty a perdu.
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