sᴛᴀᴛɪᴏɴ ᴛᴏ sᴛᴀᴛɪᴏɴ, part.62

1.1K 118 38
                                    

mention d'alcool, de harcèlement, d'homophobie, de sexisme et de racisme.

« Dorcas est revenue. » Annonça Mary, provoquant une réaction en chaine qui alla du pâle sourire de Lily au sursaut de Marlène. Elle était en retard, les cours avait repris deux heures plus tôt. La blonde avait cherché son amie pendant toutes les leçons sous les réprimandes de McGonnagall qui insistait sur l'importance de la métamorphose pour les examens de fin d'année puis les A.S.P.I.C.

Elle quitta le mur contre lequel elle était appuyée - voisin de la salle d'Histoire de la magie - pour apercevoir son amie en premier. Cette dernière avait perdu en joie ce qu'elle avait gagnée en assurance, marchant les bras croisés jusqu'au groupe des Gryffondor. Elle salua les filles d'un hochement de tête, se plaçant à coté de Marlène et eut un regard pour Remus, non loin de là, qui alternait entre Lily, les maraudeurs et sa fiche de révision. 

« Ça s'est bien passé ?

- Mes parents sont des connards, dit-elle trop fort. 

Plusieurs élèves se interrompirent leurs bavardages en entendant ses mots, la plupart ne tardant cependant pas à retourner à leurs conversation face aux regards noirs de Marlène. Dorcas, elle, était bien loin de leurs accorder de l'importance. 

- Sang-purs ? questionna Odessa depuis le mur d'en face en laissant tomber le grimoire qu'elle faisait semblant de relire. 

- Évangéliques.

- C'est quoi ? interrogea Ovide, son jumeau, dont la famille n'avait jamais connue de moldu∙es mais dont les origines sirènes les excluaient du registres des vingt-huit. 

- Une branche plus traditionaliste du christianisme, une religion moldue. expliqua Lily, parce que son amie ne répondait pas. 

- Iels sont surtout homophobes, sexistes et iels seraient surement racistes si on était pas noir∙es. Iels ne se gênent pas avec les pakistanais∙es ou les juif∙ves, cela-dit. 

Le mot "homophobes" avait claqué sec dans la bouche de Dorcas qui gardait les yeux fixés sur un point vide auquel elle aurait put mettre le feu par révolte. Elle avait adoré ses parents, crut en Dieu à la folie, mais tout s'était cassé et désormais elle avait perdu ses repères. À chaque fois qu'elle franchissait les portes de sa maison elle se sentait méprisée pour quelque chose dont elle n'était pas responsable, même si ces parents ignoraient tout de son orientation romantique. 

- Je m'étonne que mes parents n'en fasse pas parti, plaisanta à moitié Sirius depuis le milieu du groupe, songea à la façon qu'iels avaient de cracher des discours de haines en les appelant "opinions". 

- Il y a surtout des afro-caribéen∙nes britanniques dans leurs paroisses. 

- Il y a aussi des britanniques blanc∙hes évangéliques, affirma Lily. Le nouveau petit-ami de ma soeur en est un. Sa famille l'est en tout cas. Il a passé la dernière semaine de vacances à me traiter de sorcière parce que j'étais rousse, sans savoir à quel point il avait juste. S'en était presque drôle. » 

L'anecdote de Lily effaça le récit de Dorcas qui n'en fut pas affectée, elle préférait ne pas aborder ses problèmes familiaux devant tout le monde, mais elle sentit cependant que l'adolescente blonde à ses cotés continuait de la considérer avec inquiétude en s'efforçant de la faire rire. Marlène ne prêtait pas attention aux drames de leurs amie et du prétendu Vernon Dursley - bien que la conversation ne dérive bientôt sur la vie amoureuse de Mary. Elle ne se préoccupait que de Dorcas et de ses ongles rongés, de son estomac tordu, de sa tête pleine de noeuds. Elle voulait l'aider sans savoir comment. 

HeroesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant