Accident

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Nous étions en route vers l'hôtel en ressortant de l'activité que nous venions de terminer: un paintball en plein milieu d'une très vaste forêt entre nous 50. Dans le bus, j'étais assis seul dans un siège au fond. Je vaquais à mon occupation principale lors de ce séjour, qui n'était pas des moindres. J'écrivais mon journal recensant toutes les activités que j'ai faites ici, à quoi ressemblait le paysage, comment on était transportés etc... Certes, j'avais l'air étrange à écrire tout ce que je voyais et faisait. C'est peut être pour cela que je suis mis à l'écart. Mais bon, je trouve juste tout ça trop louche. Je dois percer ce mystère.

Mais ce fut en pleine écriture que je sentis que quelque chose d'anormal allait se produire. Une sensation de malaise, une boule dans le ventre. C'était une chose qu'il m'arrivait souvent lorsqu'il allait se passer quelque chose de grave. J'imagine que c'est ce que l'on appelle un mauvais présentiment, sauf que dans mon cas, mes "mauvais présentiments" ont toujours été véridiques. D'une fraction de seconde, j'ai donc accroché ma ceinture. Cela me semblait être l'action la plus adaptée à la situation. C'est ce que mon instinct de survie m'a dit de faire, alors je l'ai fait. Puis la seconde qui suivit, une explosion retentit à l'avant du bus. Je me disais bien que quelque chose d'anormal se produisait. Et voilà, c'est encore véridique. Mon instinct ne me trompe jamais. Le chemin sous le véhicule s'était désagrégé, et quelque chose dans le bus a explosé. Merde, je suis en train de tomber là... Ca craint. Faut dire, c'est assez choquant de tomber d'une montagne, moi le premier je suis envahi par la peur. 

D'un coup, le véhicule heurta le sol. Et puis... Plus rien...

Je m'imaginais tous les scénarios possible dans ma tête

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Je m'imaginais tous les scénarios possible dans ma tête. Un attentat à notre vie par une personne farfelue, un roue qui heurte quelque chose qui a fait casser le chemin, mais je réfléchis certainement trop. Le sol s'est certainement juste désagrégé seul car nous étions trop nombreux à bord du bus. C'était l'hypothèse la plus logique. Toutes ces pensées trottaient dans ma tête, mon cerveau réfléchissait sûrement beaucoup trop. Ce n'était pas vraiment la priorité de se laisser aller dans un moment pareil. Je ne savais ni où j'étais, ni l'état dans lequel je me trouvais, ni comment j'allais faire pour m'en sortir. Dans ces conditions, il est difficile de réfléchir de manière convenable. Le cerveau humain n'est pas fait de cette manière.

Après avoir repris mes esprits, je me réveilla enfin. Il me fallait donc vérifier les choses essentielles. Je suis donc sorti de l'épave, nom qui correspondait bien à ce qu'il restait de ce bus. Puis je vérifiai plusieurs choses. D'abord, d'après la position du soleil, il était 18h, j'ai donc dû dormir environ 5 heures. Vachement peu, pour un accident de cette ampleur. Mais bon, ce doit être la raison pour laquelle j'étais encore sonné. J'avais le poignet gauche cassé et mes chevilles en mauvais état. Je vérifia donc ma poche, mais plus rien n'y figurait. Ni téléphone, ni porte feuille, rien. Plus aucun objet n'était là. Mais bon, ils ont dû tomber lors de la chute du bus. Ce qui m'embête cependant est que c'étaient tout de même de très précieux objets.

J'ai donc décidé de vérifier l'état des lieux à l'intérieur du bus. Vérifier les personnes qui y restaient, et voir combien y étaient morts, car le cadavre qui gisait par terre montrait que tout le monde n'avait pas forcément survécu et que celui là a été projeté par la fenêtre pendant la chute. Je rentrai donc dans le bus et vérifia l'état de tout le monde. Je les détachais -pour ceux qui étaient attachés- et les sortis du bus pour les déposer au dehors par terre, uns par uns. C'était une tâche des plus ingrates, mais la once d'humanité en moi m'a obligé à vérifier l'état de tout le monde et de les aider. 

Ensuite, il me fallait faire le bilan humain de cet accident, alors je me mis à vérifier le poul de chacun d'entre eux. Vérifier le poul de chaque personnes inconscientes, leur rythme respiratoire et les mettre en position latérale de sécurité. Déplacer les morts à un endroit précis et les survivants à un autre histoire de les différencier. 36 morts et 13 survivants qui doivent probablement être blessés tout comme moi... Tous encore endormis, je me demande pourquoi je suis le seul inconscient qui s'est réveillé. Cela doit être dû à ma condition physique et ma bonne santé.

Pour terminer le bilan, mon instinct de survie m'a alors dicté de fouiller les poches des cadavres. C'était vraiment écœurant de toucher à nouveau les cadavres mais ils pouvaient avoir des objets utiles à notre survie. Résultat, j'ai obtenu 3 couteaux suisses, un téléphone fonctionnel et quelques grignotages, ainsi que de l'eau. Peu de ressources, mais des denrées pouvant être utiles pour nous qui sommes perdus dans une gigantesque forêt au milieu d'une île isolée et inconnue de tous. Je pris la décision de garder les couteaux suisses pour moi, je les donnerai peut-être aux personnes dignes de confiance et je téléphonerai aux secours juste après. Il est bien trop risqué de les laisser aux mains de tous, surtout après cette catastrophe...

 Il est bien trop risqué de les laisser aux mains de tous, surtout après cette catastrophe

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