L'inattendue

La révélation

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Le lundi, Marion Vasseur se baladait dans les rues de Paris, profitant d'un moment d'accalmie dans ses rendez-vous à elle aussi. Elle avait un agenda également très chargé et n'avait pas non plus beaucoup de temps pour elle. Elle profita de ces quelques heures pour aller faire les boutiques. Un garde du corps l'accompagnait dans tous ses déplacements, sécurité oblige. En marchant rue de Rivoli, elle crut reconnaître quelqu'un.

-Fred ? Cria-t-elle.

Un homme se retourna.

-Oh Marion, ça fait longtemps comment vas-tu ? Tu as le temps de boire un café ?

-Et bien écoute super même si on a des journées très chargées avec David. Pourquoi pas oui allez !

-Je me doute oui. Super !

Ils se dirigèrent à la terrasse d'un bar et commandèrent deux cafés.

-Bon alors comment ça va toi ? Tu es souvent sur Paris en ce moment !

-Ça va plutôt bien, les enfants et Gwen également ! Vous aussi ? Oh souvent non, je ne monte que très rarement maintenant.

Marion ne comprit pas de suite pourquoi il lui disait qu'il ne montait pas régulièrement alors que durant ces quelques mois, son mari lui avait dit à plusieurs reprises qu'il allait le voir.

-Tant mieux alors ! Oui super, on essaye de se retrouver en famille les dimanches quand on peut et quand David n'a pas trop de travail mais bon, il a déjà dû te le dire, dit-elle attendant une réponse précise.

-David ? Ça fait un moment que je ne l'ai pas vu, je crois que je l'ai eu au téléphone il y a un mois par là mais c'est tout. Après je sais bien qu'il est très occupé et qu'il a d'autres choses à faire.

Le visage de Marion s'assombrit. Pourquoi son mari lui avait-il menti en lui disant qu'il voyait Fred alors que visiblement, ce n'était pas le cas ? Et s'il ne le voyait pas, qu'est-ce qu'il pouvait bien faire ?

-Tu es sûr ? Tu ne l'as vraiment pas vu récemment ?

-Euh oui m'enfin pourquoi tu me demandes ça ? Demanda Fred incrédule.

-Pour rien laisse tomber.

Elle avait maintenant la confirmation que son mari avait menti mais pour quelles raisons ?

-Ecoute je.. je dois y aller, dit Marion en se levant.

-Déjà ? Qu'est-ce qu'il se passe, j'ai dit quelque chose qu'il ne fallait pas ?

-Non non ce n'est pas toi j'ai.. j'ai un truc urgent à faire et je viens de m'en rappeler. En tout cas, ça m'a fait plaisir de te revoir et à une prochaine peut-être. Tiens pour le café, dit-elle en lui tendant un billet.

-Non c'est bon c'est pour moi, répondit-il ne comprenant pas le changement de comportement de Marion.

Elle lui fit un signe de tête et un faux sourire puis s'empressa de partir, marchant rapidement voulant rentrer le plus vite possible à l'Élysée. Fred la regarda s'éloigner, ne comprenant pas ce qu'il venait de se passer. Elle s'arrêta un peu plus loin et demanda à son garde du corps d'appeler le chauffeur. Ce dernier ne dit rien et fit ce que la première dame lui demandait. La voiture arriva quelques minutes plus tard et elle monta dedans, son garde du corps faisant de même.

Marion regardait par la fenêtre, perdue dans ses pensées. Mais pourquoi donc David avait-il menti ? Qu'est-ce qu'il pouvait bien cacher ? Elle réfléchit aux fois où il s'était absenté. Elle essaya de se rappeler chaque moment, chaque discussion et quelque chose lui vint à l'esprit. Non, ça ne pouvait pas être ça, ce n'était pas possible. Son mari ne pouvait pas la tromper. Pas lui, impossible. Mais il était bien proche de cette Louise et depuis qu'elle était partie, il n'était pas pareil. Elle inspira et pria pour que son sixième sens se trompe.

Une fois arrivée à l'Élysée, elle monta dans le bureau de son mari et frappa à la porte.

-Entrez, dit-il.

Ce dernier était en compagnie de son premier ministre.

-Oh Marion ça va ? Je suis désolé mais on est un peu occupé là, tu voulais quelque chose ?

-Bonjour Marion, dit Julien Dalle.

-Bonjour Julien. David je dois te parler c'est important. Là. Maintenant. Seuls.

Ce dernier fut surpris par le ton et les paroles de sa femme.

-Je euh d'accord, Julien tu nous excuses une minute ?

-Bien sûr, répondit-il en se levant.

Marion s'assit sur le fauteuil en face du bureau du Président puis attendit que le premier ministre ait fermé la porte pour prendre la parole.

-Tu n'aurais pas quelque chose à m'avouer ?