Un nouveau départ, une vie nouvelle.

Attention! Danger!

La nuit était passée. Mes deux compères et moi avions fait la mise à jour de ma soirée passée.

Sophie était particulièrement fière de ma prise de conscience de vivre l'instant présent. Arnaud, lui, trouvait que je pouvais "faire peur" en demandant des promesses à tout va. Je me défendais en expliquant que je pouvais à présent quitter qui que ce soit mais que je me refusais à perdre mon temps. J'avais besoin de sincérité, même si elle était dure à entendre. Fini les belles promesses d'amour éternel!!! Juste la certitude d'être dans le vrai. 

Mes amis rejoignaient leur quotidien pendant que je retrouvais mon soupirant. Nous allions retrouver Sandrine et Julien près de chez eux. Ma camarade de classe, très enthousiasmée par ma relation avec Max, m' énonçait les éloges de celui ci à mon sujet. 

Je retournais avec Max dans la voiture.  Il regardait son téléphone et m'éclaircissait naturellement:

- C'est une pote à Aurélie, avec qui j'ai trainé quelques temps, qui me demande quand est ce qu'on se voit.

Il continuait en m'expliquant que par vengeance , il était sorti avec elle mais qu'étant casée depuis quelques années, elle n'avait pas eu le courage de quitter son mec. Max sortait en boîte occasionnellement avec ce couple. Comme pour que j'accepte la situation, il me précisait que le soir de la plage, elle l'avait appelé et qu'il avait clôturait l'appel en lui annonçant m'avoir rencontrer. 

Je ne pouvais m'empêcher de penser à ce gars qui se faisait prendre pour un con. A la fois trompé par sa copine, et par son "pote". 

Emprise de colère, je désapprouvais sèchement , tout en constatant qu'il avait été honnête de me dire une chose pareille. Je comprenais aussi, que de son côté il avait espéré un choix en sa faveur, qui lui avait été refusé. Nous passions à autre chose et allions nous balader le long de la côte.

Main dans la main, comme des amoureux, le vent nous guidait vers la terrasse d'un café. Nous profitions du soleil et pensions à passer de la soirée ensembles.  Ses parents sortaient, il me ferait un bon repas et me ramènerait ensuite. Son portable ne cessait de retentir, sans qu'il n'y prête vraiment attention. J'essayais de faire de même, alors qu'il allait payer, j'apercevais le prénom de Tatiana sur l'écran.

Le trajet se terminait. Je découvrais une grande maison, au bout d'une impasse. Nous rentrions par la cuisine. On sentait de suite la convivialité grâce à cette grande table familiale et les nombreuses chaises. Il me montrait rapidement sa chambre, ou nous nous installions le temps d'un câlin. 

Il me proposait de regarder un film. Je riais en répondant que notre premier essaie avait été un échec. Nous retentions l'expérience. Le film démarrait, lorsque quelqu'un sonnait à la porte. Il descendait tandis que je regardais par la fenêtre. Une fille brune, coupe au carré, plutôt jolie se présentait devant. Je pouvais voir leurs visages fermés et tendus. Elle l'appelait, elle venait, elle insistait. M'avait -il tout dit?

Il remontait assez vite alors qu'elle se rasseyait dans sa voiture. 

Sans pouvoir m'en empêcher, je le questionnais:

- C'était qui?

- Tatiana. Elle voulait savoir pourquoi je ne répondais pas. Elle me propose d'aller a Toulouse le week-end prochain. Il y a une super boîte de nuit la bas avec une dizaine de salles.

Je croyais halluciner. Je me contenais d' exploser. Je ne voulais pas dévoiler cette partie sombre et incontrôlable qui m'avait causé tant de solitude. Ma possessivité, ma jalousie, ma rage ... Je demandais qu'il ait confiance en moi, je devais en faire de même. Et puis cela ne faisait pas une semaine, que nous étions ensembles.

Je ravalais mon agressivité, je serrais les dents et cogitait déjà au week-end d'après ou je devrais absolument avoir l'esprit occupé. Je n'avais pas le droit de lui imposer de renier cette traitresse. Il devait le faire par lui même.

Je n'avais plus faim. Le film était passé, je demandais à rentrer chez moi.