Train • OS Minsung

Wish you back (Jisung)

Dédié en grande partie à venusarians, aka ma motivation à écrire et à poster <3 bonne lecture ! :]

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"Ok, Chan, ne me coupe pas, s'il-te-plaît. J'ai besoin de lire cette lettre à quelqu'un.

Surtout que c'est toi qui m'a donné l'idée de lui écrire.

Je suis stressé, c'est étrange.

C'est pas comme s'il était devant moi, là.

Ton sourire est rassurant, Chris.

Oui, pardon, je commence.

Laisse-moi juste reprendre mon souffle.

Ok, c'est bon.

Ce jour-là, Minho, sache que personnellement je ne l'ai toujours pas oublié. En vérité je ne t'ai pas oublié non plus, toi, le beau garçon un peu dragueur, avec des disquettes un peu bancales et pas très drôles. C'est pas vraiment grâce à elles que tu m'as conquis, tu sais ?

En vérité, je me demande si le mot « conquis » est adapté. Pour moi tu n'étais pas qu'une simple conquête. Tu étais mon putain de tout, Minho, tu comprends ? Mon putain de tout. Et aujourd'hui, je ne suis putain de plus rien sans toi.

Pour en revenir à ce que je disais, sache que si je suis tombé amoureux de toi, c'était - au départ - surtout à cause de ton sourire. Il est adorable ton sourire. Et puis quand t'étais gêné, il venait se loger au coin de tes lèvres roses, et il en sortait un léger gloussement. J'aurai espéré un jour avoir la chance de le réentendre.

Au début, ça s'arrêtait à ça. Une simple attirance, bien qu'étrange, pour tes deux jumelles pulpeuses. Et puis ensuite, petit à petit, d'autres petits détails chez toi ont attiré mon attention. Tes yeux, tes cheveux, ton nez, tes cuisses, ta taille, tes oreilles... Oui, tes oreilles. Elles étaient super douces. Parfois je les touchais du bout des doigts quand tu dormais dans mes bras. Une fois ça t'as même réveillé, je me souviens. Tu avais ris en me voyant rougir et tu m'avais embrassé, tu avais posé tes lèvres sur les miennes durant quelques petites secondes, et puis tu m'avais serré plus fort dans tes bras, avant de te rendormir, un sourire collé au milieu du visage.

T'étais beau quand tu dormais.

Ouais, ça fait peur, dis comme ça. Mais en vrai, toi aussi tu en as passé, du temps, à me regarder dormir. Quand on se posait dans ton canapé et qu'on passait des heures à choisir un film, pour qu'au final je m'endorme en plein milieu de celui-ci, tu te rappelles ? Souvent, le lendemain, tu en rigolais, et je me sentais tellement coupable de t'avoir laissé seul que je te payais le repas du midi. Et la plupart du temps tu me remboursais. J'avais beau te dire que je ne voulais pas de ton argent, tu me forçais à l'accepter, de façon plus ou moins débile. Une fois, t'en es arrivé à faire une grève de sexe pour que j'accepte 10 balles de ta part. 10 balles. Imbécile.

Je me souviendrai toujours de notre première fois ensemble. En vérité, pour moi, c'était ma première fois tout court. Mais j'ai fais le malin - comme d'habitude me dirais-tu - et je t'ai fais croire que j'en avais, moi, de l'expérience. Tu as vite découvert mon mensonge d'ailleurs, quand tu m'as demandé de prendre un préservatif dans la table de chevet et qu'à la place je t'ai refilé un doliprane en poudre.

Putain rigole pas Chan, c'est déjà assez gênant comme ça.

Il n'y a pas très longtemps, je suis retourné au café 19, notre coin à nous deux. La serveuse, Nayeon, m'a reconnu, même après 4 ans. La dernière fois que j'étais venu c'était après ton appel. Les gérants m'avaient récupéré en pleurs, et ils m'avaient réconforté du mieux qu'ils pouvaient. Elle m'a demandé si j'avais des nouvelles de toi, et je lui ai répondu que non. Elle m'a sourit. D'un sourire triste et sincère. On a un peu discuté. Je crois qu'elle s'est trouvé quelqu'un. Elle avait l'air réticente de m'en parler par peur de me blesser, mais je lui ai dis que ça ne me posait pas de problèmes. De toute façon, avec Changbin et Felix, je suis habitué à vivre entouré de couples.